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Le gouvernement kényan ne veut plus de réfugiés somaliens sur son sol

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Vue d'ensemble du tentaculaire camp de réfugiés de Dadaab située au nord de la capitale kenyane, Nairobi ; le 28 avril 2015. ©AFP

Le gouvernement kényan a annoncé vendredi qu'il refusait d'accueillir de nouveaux réfugiés, notamment d'origine somalienne et qu’il allait fermer les deux principaux camps du pays et rapatrier les réfugiés.

Un haut responsable du ministère de l’Intérieur kényan, Karanja Kibicho a déclaré : "Le gouvernement de la République kényane, après avoir pris en compte ses intérêts de sécurité nationale, a décidé que l'accueil de réfugiés allait prendre fin".

Les réfugiés somaliens nouvellement arrivés au Kenya ne recevront donc plus automatiquement le statut de réfugiés, comme c'était le cas jusqu'ici. Ils devront désormais formuler des demandes individuelles.

Le gouvernement kényan a également répété son intention de voir ceux vivant déjà au Kenya être rapatriés le plus rapidement possible en Somalie.

Plus d’un demi million de réfugiés, somaliens, sud-soudanais, burundais et congolais vivent actuellement au Kenya, selon les données du Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR). Ils se trouvent dans les camps de Kakuma (nord-ouest) et Dadaab (est).

Le camp de Dadaab qui est le plus grand camp de réfugiés au monde, accueille depuis 1991 les personnes fuyant la guerre civile en Somalie.

Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mwenda Njoka, a annoncé : « Le message est clair, nous fermons les camps et nous n'accepterons plus de réfugiés dans le pays », en ajoutant que la nouvelle réglementation était d'abord destinée aux somaliens mais qu’elle pourrait aussi s’appliquer aux réfugiés d'autres nationalités : "Ceux qui posent problème, ce sont les somaliens. C'est par eux que nous commencerons". 

En 2013, les gouvernements kényan et somalien avaient signé avec le HCR un "accord tripartite" destiné à faciliter le retour volontaire des réfugiés somaliens dans leur pays. Mais quelques milliers seulement ont choisi cette option d’où  le mécontentement des Kényans.

Le gouvernement et les responsables sécuritaires kényans ont souvent déclaré que des extrémistes shebab se cachaient parmi les réfugiés somaliens ; des accusations rejetées par des observateurs indépendants et les réfugiés eux-mêmes qui disent justement fuir les violences commises par les shebabs.

Les shebabs contrôlent toujours beaucoup de zones rurales au centre et au sud de la Somalie.

 

Avec Romandie

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SOURCE: FRENCH PRESS TV