En visite à Ankara, le président iranien Hassan Rohani a fait allusion à l’impératif de renforcer, d’élargir et de consolider les relations bilatérales entre l’Iran et la Turquie, soulignant l'importance de l’exploitation de toutes le potentiel des deux pays en vue de promouvoir les relations entre Téhéran et Ankara.
Lors d’une rencontre, vendredi soir, avec le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, le président Hassan Rohani a salué la bonne organisation du 13e Sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à Istanbul, souhaitant que durant la présidence turque de cette organisation, la coopération, l’unité et la cohésion des pays islamiques soient développées de plus en plus.
« L’OCI peut être le foyer de l’espoir pour les musulmans, mais malheureusement jusqu’ici elle n’a pas pu jouer un rôle efficace dans ce sens », a-t-il ajouté.
Le président Rohani a appelé tous les musulmans à s’unir pour profiter de l'existence de cette institution islamique en faveur de la cohésion et de la solidarité du monde musulman. En ce qui concerne l’essor des relations Téhéran-Ankara, le président iranien a affirmé que l’Iran et la Turquie étaient en mesure de coopérer pour contribuer au règlement de tous les problèmes régionaux.
Selon le président Rohani, le développement des relations commerciales et économiques entre les deux pays est indissociablement lié à l’essor des coopérations bancaires bilatérales.
« Aujourd’hui, après la levée des sanctions internationales contre le peuple iranien, il faut saisir l’occasion qui s’est présentée pour développer les relations tous azimuts entre les deux pays », a-t-il indiqué.
Dans une autre partie de ses propos, le président iranien a qualifié le sionisme et le terrorisme de "principaux problèmes" de la région et du monde musulman.
« Indubitablement, le terrorisme sera vaincu, et il revient à tous les pays musulmans, notamment l’Iran et la Turquie, d’œuvrer pour le règlement des problèmes et des divergences de vue au sein du monde musulman, de tenir leurs responsabilités et de résister à l’islamophobie et aux complots ourdis contre l’islam et les musulmans », a déclaré le président iranien qui a réitéré que les problèmes du monde musulman devaient être résolus par les pays islamiques loin de toute ingérence étrangère.
Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a insisté, pour sa part, sur la ferme volonté de son pays à élargir sa coopération avec la République islamique d’Iran.
« Nous soutenons la coopération bancaire Téhéran-Ankara sans aucune restriction, et dans ce sens, nous avons prescrit des ordonnances pour facilité l'interaction des bourses iranienne et turque », a dit le chef du gouvernement turc.
Selon M. Davutoglu, le terrorisme représente une menace pour tous les pays de la région et du monde. « Aujourd’hui, Daech est une menace commune pour tous les pays de la région; il nous incombe de nous maintenir les uns à côté des autres pour combattre Daech. La Turquie est donc disposée à coopérer avec l’Iran dans la lutte contre le terrorisme », a conclu le Premier ministre turc.