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Les clauses du communiqué final de l'OCI, rédigées en absence de l’Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Seyyed Abbas Araqchi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères. ©Farhangnews

En visite à Istanbul en vue de participer aux négociations et expertises de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des affaires juridiques et internationales, Seyyed Abbas Araqchi, s’est exprimé, dans une interview téléphonique avec le Journal de 21h sur une chaîne locale, sur la réunion de l’OCI :

" Dans le contexte actuel, l’ambiance publique de l’OCI ne traduit ni une coopération entre les pays islamiques ni une unité au sein du monde de l’Islam."

" Une défaillance structurelle règne sur cette organisation. Elle n'a jamais pu unifier les pays membres et prendre une position impartiale envers les questions intérieures du monde de l’Islam. Elle n’a pas réellement œuvré pour le règlement des problème qui touchent le monde de l’Islam. Pendant la guerre Iran-Irak, l’OCI, manipulée et influencée par un certain nombre des pays membres, a adopté une position unilatérale en faveur de l’Irak...A l’époque de la guerre entre l’Irak et le Koweït, c'est l'inverse qui s'est passé.

Lorsqu’il s’agit des questions intérieures du monde de l’Islam, l' ambiance régnante n’est pas favorable à leur solutionnement, et ce, en raison de la domination d’un certain nombre des pays qui en assurent les ressources financières et tentent ainsi d'accéder à leurs objectifs au détriment des intérêts des autres.

Un communiqué final en 200 clauses émane de la réunion. Un autre communiqué concernant la question de la Palestine a été publié. Il y a deux mois, une réunion d’expertise avait eu lieu à Djeddah en Arabie où le texte initial de l’actuel communiqué a été préparé sans notre présence [de l'Iran] en raison du non-octroi par l'Etat saoudien de visas à la délégation iranienne.

Or, une série de documents a été confinée en absence de la délégation des experts iraniens et présenté à la session d’Istanbul. Ce communiqué de 200 clauses aborde principalement les questions d'ordre général du monde de l’Islam (...) Et quatre clauses anti-iraniennes et une autre à l'encontre du Hezbollah y ont été insérées à Djeddah sous l’influence des responsables saoudiens. L’OCI s’en mordra le doigt de s'être campée sur des positions contre l’Iran et le Hezbollah."

Concernant la rumeur sur l'entrevue entre le président Rohani et le roi Salmane, Araqchi a réaffirmé : "Aucune rencontre entre délégation iranienne et saoudienne n'a été effectué, à aucun niveau. Mais là, n'est pas la question. Il faudrait que le gouvernement saoudien renonce à ses politiques erronées pour que le rétablissement des relations bilatérales soit possible."  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV