L'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a condamné lundi l'utilisation de gaz lacrymogènes par la police macédonienne contre des migrants à la frontière avec la Grèce.
Selon le quotidien Zaman qui cite Reuters, le HCR a estimé que des actions de ce genre portaient atteinte à l'image de l'Europe.
Des employés humanitaires disent que plusieurs dizaines de migrants et réfugiés ont été blessés dimanche par des tirs de balles en caoutchouc et de grenades lacrymogènes de la police macédonienne en direction de la foule qui s'était amassée du côté grec de la frontière.
Pour sa part, Athènes a qualifié le comportement des policiers macédoniens de "dangereux et déplorable".
Lundi, le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a estimé que le recours à la force par la police macédonienne à la frontière grecque était une "honte" pour la civilisation européenne.
"Régulièrement, ces derniers mois, nous avons constaté la montée des tensions sur diverses frontières européennes, entre les forces de sécurité d'une part et, d'autre part, des personnes fuyant les guerres et ayant besoin d'une aide", a déclaré de son côté Adrian Edwards, porte-parole du HCR.
"Des gens sont blessés, des biens endommagés. On fait ainsi du tort à la perception que l'on a des réfugiés et aussi à l'image de l'Europe. Tout le monde est perdant", a estimé le porte-parole.
A noter qu’onze mille migrants sont bloqués depuis février dans le secteur du poste-frontière d'Idomeni, dans le nord de la Grèce, depuis que les frontières leur ont été fermées l'une après l'autre dans les Balkans, région par laquelle d'autres avaient pu gagner l'Europe du Nord et de l'Ouest durant les mois précédents.
(Avec le journal Zaman)