Des centaines de personnes du mouvement « Nuit debout » ont occupé pour la cinquième nuit consécutive la place de la République à Paris, lundi 4 avril.
A la veille d’une nouvelle manifestation contre la réforme du travail, accusée de favoriser la précarisation, les revendications des participants couvraient tout le spectre du champ social, dénonçant pêle-mêle le texte défendu par Myriam El Khomri, le tout-sécuritaire ou encore le mal-logement.
« Nuit debout » est née dans la nuit du jeudi 31 mars au vendredi 1er avril après qu’entre 390 000 personnes, selon les autorités, et 1,2 million, selon les syndicats, ont marché contre cette loi.
Depuis lors, plusieurs dizaines d’individus se réunissent la nuit sur la place parisienne avant d’être délogés par les forces de l’ordre au petit matin. Il s’agit de « construire un mouvement social fort qui rassemble tous les précaires face à l’oligarchie », un « mouvement citoyen mais pas politique », « un projet très ambitieux », explique Camille, qui participe à l’organisation de ce mouvement.