Le député français, Thierry Mariani, va présenter à l’Assemblée nationale une proposition de résolution pour lever les sanctions contre la Russie le 28 avril. C’est la première fois que l’Assemblée nationale française pourra s’exprimer officiellement sur le sujet et, en cas d'adoption de la résolution, mettre fin aux sanctions au niveau européen.
"Le 28 avril, je présenterai au Parlement, à l’Assemblée nationale, une résolution pour la levée des sanctions… inutiles, inefficaces et même… nocives. Et en réalité on verra si tous ceux qui font de belles déclarations, mettent leurs actes en conformité avec leurs déclarations. Puisque les députés de droite et de gauche devront voter sur ces sanctions", a déclaré à Sputnik Thierry Mariani, le député des Français à l’étranger.
"Aujourd’hui chacun explique que finalement il faut les lever. Mais c’est la première fois que l’Assemblée nationale française pourra s’exprimer. Et donc vous savez, on comptera les voix, on verra, mais moi je pense que, qu’on soit de gauche ou de droite, on doit défendre les intérêts de la France. Et on verra si ce jour-là tous ceux qui, de gauche ou de droite, expliquent qu’il faut la levée des sanctions, votent dans ce sens", précise M. Mariani.
Ce vote pourrait lever les sanctions au niveau européen
Même si les sanctions se décident au niveau européen et ne sont pas votées par le Parlement français, seule l'unanimité des chefs d'Etats européens, réunis à Bruxelles, pourrait maintenir les sanctions antirusses. Autrement dit, si la France vote contre le maintien des sanctions, elles seront immédiatement levées.
"La France passe son temps à dire qu’on est une grande démocratie. Franchement, moi, je n’ose pas imaginer que le gouvernement français, s’il est confronté à un vote qui demande à ce que les sanctions antirusses soient levées, fasse le contraire de ce que demande son parlement. Ou alors vraiment il faudra que le gouvernement français arrête de donner des leçons de droits de l’homme à la totalité de la planète", conclut le député.
Les relations entre la Russie et l'Occident se sont détériorées en 2014 en raison de la situation en Ukraine. Fin juillet l'UE et les Etats-Unis, dont les mesures ne concernaient initialement que des personnes physiques et morales russes, ont frappé de sanctions des secteurs entiers de l'économie russe. La Russie a riposté par un embargo alimentaire.
Moscou a déclaré à maintes reprises que la politique des ultimatums et des sanctions à son encontre était inacceptable. Le Kremlin a plusieurs fois démenti son implication dans les événements dans l'est de l'Ukraine et souligné son intérêt à voir surmontée la crise politique et économique dans ce pays voisin.