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Les Kurdes de Syrie sont dans le collimateur des Etats-Unis et d'Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La population kurde représente 2 millions de personnes en Syrie. Elle est concentrée principalement au nord-est et au nord, dans la province de Hassaké, mais il y a aussi des populations significatives à Alep et à Damas.

A Damas, les kurdes de Syrie constituent 10 à 13% de la population syrienne, par conséquent la plus importante minorité du pays. Ils sont majoritairement musulmans, mais aussi izadis ou chrétiens.

La plupart d'entre eux sont arrivés en Syrie en 1952, après la répression de la révolte armée du nationaliste kurde musulman Cheikh Saïd Piran par Ataturk.

Ils ont annoncé récemment l'établissement d'une région fédérale dans les zones sous leur contrôle dans le nord du pays en faisant valoir que leur projet est fondé sur une base "territoriale" et non "ethnique", avec des représentants de la population arabe et d'autres minorités dans ces zones. 

Mais comment un état fédéral pourrait-il se former sans que soit prise en compte la volonté de 90% de la population ? En effet, toute tentative de former des entités, des régions ou des administrations qui confisquent la volonté du peuple syrien, s'avère déroutant. La population kurde de Turquie est nettement plus supérieure en termes numériques, ce qui pour autant, ne l'a pas incitée à prendre une telle initiative malgré ses différends avec le gouvernement d'Erdogan.

Si cette initiative inédite s'apparente à une autonomie de facto pour les plus de 10% du territoire syrien, il faut s'attendre à une revendication des autres tribus syriennes.

D'autant plus qu'elle n'est pas un projet proprement kurde, mais plutôt une politique nauséabonde des ennemis de la Syrie pour creuser l'abîme entre les différentes affiliations idéologiques du pays, les Assyriens, Syriaques, Araméens et autres.

Des lois permettent aux Kurdes de Syrie d'utiliser la langue kurde et de préserver leur patrimoine culturel. Ils bénéficient des mêmes droits que les autres minorités de la société. C'est en 1958 que le parti politique kurde voit le jour.

La ville de Kobané ou en arabe Aïn al-Arab, habitée principalement par des Kurdes, a été construite en 1892 autour d'une gare du chemin de fer Berlin-Bagdad. Les turcs ottomans l'ont rebaptisée Arabe-Binar, du nom d'un puits de la région. Depuis, elle a conservé ces deux appellations. 

Des combattantes kurdes de Hassaké.

 

La population kurde représente 2 millions de personnes en Syrie. Elle est concentrée principalement au nord-est et au nord, dans la province de Hassaké, mais il y a aussi des populations significatives à Alep et à Damas. 

Au bout des visées d'Israël et des Etats-Unis, en fin de conflits interethniques, il y a la Grande-Bretagne dont on se souvient comment elle a contraint les Kurdes d'Irak à l'exode et à se réfugier dans les quatre coins du monde, notamment en France. Il n'est donc pas étonnant que les Kurdes de Syrie soient aujourd'hui la prochaine cible de leur viseur. 

Traduction: Sara Saïdi B.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV