L’une des principales raisons pour lesquelles la Russie a une « mauvaise » image dans le monde est la guerre d’information continuelle ourdie par les médias anglo-saxons, a estimé Dmitry Pesko, le porte-parole du président Vladimir Poutine.
« Ils disent que la Russie a une mauvaise image publique. Mais savez-vous qui d’autre a une mauvaise image ? Les Etats-Unis, » a-t-il martelé.
Regardez la pression exercée sur nos médias dans certains pays européens. Je ne parle pas des Etats qui ont récemment rejoins l’UE, comme les Etats baltes qui ont un fort sentiment anti-russe. C’est quelque chose de différent, et le temps finira par cicatriser les blessures. Regardons plutôt les Britanniques. Ils exercent une forte pression sur la ligne éditoriale de RT [Russia Today] qui n’est en fait rien d’autre qu’une forme de censure indirecte. Nous subissons constamment un feu nourri pour la prétendu censure qui existe dans notre pays, mais lorsque nous subissons une telle pression dans d’autres pays, on fait simplement la sourde oreille, » a dit Peskov.
Il a ajouté que les formes modernes de télécommunications rendent très ardu le fait d’exercer une pression sur les médias pour entraver la diffusion de l’information. « C’est pourquoi lorsque RT, nos agences de presse ou nos sites internet fournissent des informations alternatives, celles-ci deviennent très populaires et recherchées, » a-t-il expliqué.
Commentant les perspectives d’amélioration des relations américano-russes, Peskov a prudemment remarqué un certain progrès, mais a insisté sur le fait que le Kremlin ne se faisait aucune « illusion ».
Concernant la grave crise que connaissent les relations de son pays avec la Turquie depuis que cette dernière a abattu un avion russe ayant selon elle violé l’espace aérien turc, il a déclaré que « ce désastre a été créé de toutes pièces. Ankara en est le créateur et est le seul à pouvoir en contrôler les retombées. »
« Je pense que les répercussions de ce désastre ne disparaîtront pas complètement au cours des prochaines générations, » a signalé Peskov. Il a ajouté que pour le moment la Russie ne renouerait pas le dialogue avec la Turquie : « C’est totalement hors de question tant qu’Ankara n’aura pas fait ce qui doit être fait dans une telle situation. »
Il a également exprimé son scepticisme quant aux offres de l’Azerbaïdjan de jouer un rôle de médiateur entre la Turquie et la Russie pour apaiser les choses entre les deux pays.