Le président du Conseil européen Donald Tusk a estimé mercredi soir que de nombreux obstacles demeurent avant que l'Union européenne et la Turquie parviennent à un accord sur la gestion de la crise des migrants. "Il reste beaucoup à faire", a-t-il dit.
Il a évoqué la question des relations avec Chypre, dont la partition a été imposée par la Turquie en 1974. "Les choses avancent mais il reste beaucoup à faire", fait valoir Donald Tusk dans un courrier adressé aux dirigeants européens avant le sommet qui débute jeudi à Bruxelles.
Pour le président du Conseil européen, l'accord dans la crise des migrants est "une opportunité pour la Turquie de soutenir des négociations de résolution avec Chypre (...) Seulement si cela est possible, alors nous pourrons aller de l'avant", juge-t-il.
Selon la tentative d'accord conclue la semaine passée, la Turquie reprendrait tous les migrants et réfugiés entrés dans l'UE à partir de son territoire ou interceptés dans ses eaux territoriales en échange d'une aide financière, d'une suppression des visas pour les ressortissants turcs et d'une accélération de la procédure d'adhésion au bloc communautaire.
De son côté, l'Europe accepterait un réfugié syrien se trouvant en Turquie pour chaque migrant tentant de rejoindre l'Europe et renvoyé en Turquie à partir des îles grecques.
Au sujet des discussions d'adhésion de la Turquie à l'UE, un projet d'accord présenté mercredi par Donald Tusk aux Vingt-Huit et consulté par Reuters ne concède rien de très concret au Premier ministre turc Ahmet Davutoglu. Ce dernier doit finaliser cet accord avec les dirigeants européens lors d'un petit-déjeuner vendredi à Bruxelles.