Les Kurdes de Syrie se réunissaient mercredi pour se prononcer sur la mise en place d'un système fédéral dans les régions sous leur contrôle dans le nord syrien, ont indiqué à l'AFP des responsables.
Plus de 150 représentants de partis kurdes, arabes et assyriens sont rassemblés depuis ce matin à Rmeilane, dans la province de Hassaké (nord-est).
« Cette réunion doit développer un nouveau système de gouvernement pour le nord de la Syrie et les participants penchent pour le fédéralisme », a indiqué Sihanuk Dibo, consultant pour le principal parti politique kurde syrien (PYD).
Cette décision, attendue mercredi ou jeudi, élargira la zone d'administration autonome que les Kurdes syriens ont mise en place durant le conflit. « Mais elle ne constitue pas un premier pas vers l'indépendance », ont prévenu des responsables.
L'initiative a rencontré l'opposition de la Turquie, qui voit d'un mauvais œil l'établissement d'une zone d'influence kurde à sa frontière avec la Syrie et qui a bombardé ces dernières semaines des positions kurdes en Syrie.
Dans la foulée, le ministère turc des Affaires étrangères a rejeté toute initiative unilatérale sur la fédéralisation de la Syrie.
Un responsable du ministère des Affaires étrangères de la Turquie, pays ayant joué un rôle négatif dans la crise syrienne, a déclaré qu’Ankara soutenait la préservation de l’intégrité territoriale de la Syrie.
Il a précisé que son pays rejetait tout plan unilatéral destiné à fédéraliser la Syrie.
