Selon le président iranien, rien n’entrave l’essor des relations Téhéran/Ankara.
Tout en insistant sur les impacts positifs des coopérations conjointes entre l’Iran et la Turquie sur le règlement des questions régionales, le président iranien Hassan Rohani a déclaré :
« L’Iran et la Turquie disposent d’objectifs et d’intérêts conjoints et il leur revient donc de coopérer et de se concentrer sur la lutte contre le terrorisme en tant qu’ennemi commun, et de consolider les bases de la paix et de la stabilité dans la région ».
S’exprimant lors d’une rencontre avec le Premier ministre turc, Ahmed Davoutoglu, le président iranien a tenu à insisté sur les affinités culturelles et religieuses des deux pays, affirmant que la base de l’idéologie religieuse irano-turque était complètement différente de celle des pays bellicistes.
« Aujourd’hui, l’établissement de l’unité islamique et la solidarité entre les musulmans est une grande mission collective et Téhéran et Ankara, en tant que deux pays voisins jouissant d'une grande importance, peuvent franchir des étapes efficaces et constructives dans ce sens », a indiqué le président Rohani.
Il a mis l’accent sur l’impératif de lutter contre le terrorisme en tant que danger commun pour toutes les nations.
« Les pays étrangers n’entendent pas régler définitivement les problèmes de la région, ils ne cherchent que leurs propres intérêts. Nous croyons donc que les problèmes de la région doivent être résolus par les pays et les nations du Moyen-Orient ; indubitablement, la coopération irano-turque pourra s'avérer constructive en vue de rétablir une paix durable à l’échelle régionale ».
Évoquant les points de vue communs des deux capitales, le président iranien a affirmé :
« Il n’existe aucune divergence en ce qui concerne le respect de l’intégrité territoriale des pays, le droit des peuples à l’autodétermination, la cessation de la guerre et de l’effusion de sang et le secours des réfugiés. Téhéran et Ankara peuvent se côtoyer et franchir des étapes sérieuses et efficaces dans le sens du règlement des questions de la région ».
Quant au Premier ministre turc, il a déclaré que son pays était résolu à ouvrir un nouveau chapitre de ses relations avec l’Iran.
« Aujourd’hui, Ankara veut plus que jamais élargir ses relations avec l’Iran dans divers domaines », a-t-il dit.
Il a souligné que les plus grands investisseurs et propriétaires d’industries turcs l’accompagnaient ici à Téhéran. « L’Iran et la Turquie sont complémentaires et disposent de potentiels différents pour promouvoir leur niveau de coopération ; les deux pays peuvent avoir des investissements industriels et commerciaux conjoints en faveur de leurs nations », a poursuivi le chef du gouvernement turc.
Il a précisé que son pays était disposé à coopérer avec la RII dans la lutte contre les groupes terroristes dans la région.