Un ancien diplomate américain a précisé que l’accord de cessez-le-feu, signé entre Moscou et Washington, suggérait à la Turquie qu’elle ne devait pas s'attendre à un soutien de l’OTAN, en cas d'acheminement de ses forces militaires en Syrie ou de déclenchement d’une guerre contre la Russie.
Jim Jatras, ancien diplomate US, a annoncé, à l’antenne de la chaîne de télévision Russia Today, que l’accord de cessez-le-feu, récemment signé par Washington et Moscou, prouvait que Washington ne volerait pas au secours d’Ankara, si ce dernier venait à dépêcher des forces terrestres en Syrie ou avait l'heur de se laisser entraîner dans un conflit l’opposant à Moscou.
« Washington a fait comprendre à Ankara qu’il devait se sentir responsable de ses actes. Il lui a implicitement dit que l’OTAN ne lui prêterait pas main-forte, si Ankara avait pris une décision idiote en envoyant des forces terrestres en Syrie ou en se laissant entraîner dans un bras de fer avec les Russes », a-t-il précisé.
Par ailleurs, un diplomate allemand a annoncé, sous le sceau de l’anonymat, que l’OTAN n’allait pas payer les pots cassés en raison d'une éventuelle tension Ankara-Moscou.
« Je pense que Washington et Moscou ont signé un accord de cessez-le-feu parce que la Turquie et l’Arabie saoudite ont fait un grand tapage, ces dernières semaines, concernant l’envoi de forces terrestres en Syrie », a-t-il précisé.
Et d’ajouter : « Sans les frappes aériennes russes en Syrie et sans la progression de l’armée syrienne à la faveur des raids russes, un cessez-le-feu durable n’avait aucune chance. L’armée syrienne a mis dans une situation périlleuse les groupes terroristes, soutenus par Riyad et Ankara, ainsi que, pour être honnête, les Etats-Unis. »