La prudence de mise pour l'application de l'accord sur le nucléaire
Zarif : L’accord sur le nucléaire doit devenir une réalité irreversible.
Le ministre en charge des affaires étrangères de notre pays, en insistant sur le fait que nous devons tenir cet accord sur le nucléaire comme un fait établi et irréversible, a ajouté : « Même si la mise en application de cet accord crée les conditions favorables pour cela, l’Iran ne doit pas s’en servir pour fournir de nouveaux marchés de consommation qui, dans les faits, ne pourraient être durables. »
Selon Fars News, Mohammad Javad Zarif lors de la conférence de mardi soir portant sur les mesures d’application de l’accord sur le nucléaire et celles relatives à l’investissement interne et international a déclaré : « Si ce n’était pas l’implication intelligente de notre population en 2013, le monde et les puissances internationales, qui jusque-là n’avaient aucune intention de coopérer, ne se seraient jamais rendus compte de cette réalité : les conséquences de l’embargo, aussi douloureuses et injustes soient elles, ne doivent jamais affaiblir la volonté et l’intégrité de notre peuple. »
Il a ajouté : « S’ils n'étaient pas persuadés que le maintien de l’embargo ne pouvait nullement séparer le peuple iranien des institutions politiques du pays ; ils ne seraient jamais venus sur la table des négociations. L’Iran a assisté à ces négociations en faisant montre de fermeté et la décision de négocier n’était pas seulement celle du 11ème gouvernement mais aussi celle de la République Islamique et du régime. Nous n’avons jamais quitté la table des négociations, même si certains d’entre nous avions des points de vue et une façon de faire différents du gouvernement précédent. C'est cela qui a fait que la partie adverse s’est elle aussi résolue à coopérer.
Notre ministre des affaires étrangères a poursuivi : « C’est ce même peuple qui fera en sorte que ce courant de normalisation et d’équilibrage de nos rapports avec le monde entier se fasse avec fermeté et persévérance. Si nous poursuivons dans ce sens, cette voie embrumée se transformera en un chemin clair et ensoleillé, et je suis sûr que nous pouvons y arriver. » Puis, en faisant référence à un discours relativement récent de François Hollande qui disait : « Avant ces négociations, nous réfléchissions à la date où nous allions attaquer l’Iran, alors que cette guerre allait bien sûr nous coûter cher et qu’il était fort probable que nous perdrions face à cette nation », il dit : « il faut que nous nous posions maintenant la question suivante : qu’est-ce qui avait bien pu permettre aux puissances occidentales d’envisager une telle guerre et d’outrepasser les lois internationales et bancaires en vigueur pour agir d'une manière si dure et injuste envers l’Iran. Dans ce contexte, malgré les déclarations du trésor américain qui disait qu’il n’y avait aucune interdiction quant aux échanges commerciaux d’aliments et de médicaments avec l’Iran, aucune banque n’était prête à garantir de tels échanges.
C'est tout le contraire qui a lieu désormais, car il semble bien que négocier et échanger avec l’Iran soit aujourd’hui devenu une chose très convoitée et même une source de fierté.
Mettre fin à une telle atmosphère n’était pas le fait d’un seul gouvernement et d’une seule équipe; mais le travail de toute une population, l’aide de Dieu, les conseils de notre guide, la vision précurseur de notre Président et finalement les efforts des négociateurs ; le tout ayant semé le doute et l’inquiétude chez nos adversaires.»