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Pétrole : Riyad commence à changer de position

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une photo, prise le 23 juin 2008, qui montre une flamme venant de l’installation pétrolière saoudienne, Aramco. ©AFP

« Riyad entend coopérer avec les autres pays producteurs de pétrole pour soutenir la hausse du prix de pétrole », a annoncé la chaîne de télévision Al-Arabiya citant une source saoudienne.

Selon une source saoudienne, qui a requis l’anonymat, « Riyad est prêt à coopérer avec les autres pays producteurs de pétrole en matière de gestion du marché pétrolier à condition que tous les producteurs, à l’intérieur aussi bien qu’à l’extérieur, fassent preuve d’une coopération active ». 

Cette nouvelle décision de l’Arabie saoudite met en évidence son revirement car auparavant elle restait fermement opposée à toute baisse de production, dans l’objectif de porter atteinte à l’économie russe et iranienne.

Ray Al-Youm a publié cette nouvelle, affirmant que la source anonyme pourrait être le prince Salmane ben Abdelaziz, vice-ministre saoudien du Pétrole.

Le ministre russe de l'Energie, Alexander Novak, a déclaré :

« L’OPEP a proposé que la production mondiale du pétrole soit réduite de 5%. Si jamais un accord est signé, il s’agirait de la première entente mondiale, depuis une décennie, qui favoriserait la réduction de la production du brut et la hausse des cours du pétrole».

Il paraît que le revirement du régime saoudien puise dans d’innombrables problèmes économiques et financiers que ses politiques hostiles ont infligés à la trésorerie de l’Arabie saoudite ainsi qu’aux autres émirats du golfe Persique. Un immense déficit budgétaire, de lourdes dettes, l’entrée en vigueur des politiques d’austérité, l’annulation des subventions étatiques des marchandises de première nécessité, l’augmentation des impôts et le gel des projets infrastructurels, ne sont qu'une partie des impacts négatifs de la production excessive du pétrole par l’Arabie saoudite qui touchent de plein fouet les émirats arabes du golfe Persique.

En vérité, l’Arabie saoudite entendait paralyser l’économie de l’Iran et de la Russie. Mais non seulement elle n’a pas atteint ses objectifs mais en plus elle a subi un dommage de 500 milliards de dollars.

Par contre, l’Iran est prêt à se lancer de nouveau sur les marchés mondiaux, faisant élever progressivement sa capacité de production à 500.000 barils de plus par jour d’ici avant la mi-2016.

Les politiques erronées de l’Arabie saoudite, sa production excessive du pétrole,  son intervention militaire au Yémen et ses ingérences en Syrie et en Libye déstabilisent la région et sèment la pomme de discorde parmi les différentes ethnies et communautés.

Il y a deux ans, les cours du brut passaient à 110 dollars le baril. Tandis que le complot saoudien les a fait chuter à quelques 30 dollars par baril.

  

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV