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Zoom Afrique du 25 septembre 2024

Zoom Afrique du 25 septembre 2024

Les titres de la rédaction :

  • Tanzanie : hausse de 95 % de la récolte de noix de cajou attendue en 2024/2025
  • Tramway de Casablanca : les lignes T3 et T4 entrent en service
  • La Côte d’Ivoire institue le certificat de qualification aux métiers
  • Aéroport de Maputo : Menzies Aviation lance un nouvel entrepôt de fret aérien

 

Les analyses de la rédaction :

1. Burkina Faso-BRICS : un partenariat pour contrer la domination du dollar et de l’euro 

Le Burkina Faso, sous la direction du Premier ministre Apollinaire Kyelem de Tambèla, a récemment franchi une étape majeure vers une intégration plus profonde au sein de l’Alliance des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Le 12 juin 2023, le gouvernement burkinabè a signé un mémorandum d’entente de coopération avec l’Alliance des BRICS à Ouagadougou, un geste qui renforce les relations entre cette nation d’Afrique de l’Ouest et l’alliance émergente. Ce partenariat stratégique s’inscrit dans un contexte mondial de plus en plus multipolaire et vise à créer des alternatives au système économique dominé par l’Occident. 

Selon Apollinaire Kyelem de Tambèla, cette intégration permettra de « contrer la domination du dollar et de l’euro » et favorisera « un commerce international plus équitable ». Cette déclaration reflète la volonté du Burkina Faso de s’affranchir de la dépendance économique imposée par les monnaies occidentales, notamment le dollar américain et l’euro, qui ont longtemps régulé le commerce mondial. En rejoignant les BRICS, le Burkina Faso aspire à diversifier ses partenaires économiques et à utiliser des monnaies alternatives pour ses échanges commerciaux, réduisant ainsi les fluctuations et les déséquilibres causés par la domination des devises occidentales. 

Le mémorandum signé définit plusieurs domaines de coopération avec l’Alliance des BRICS, couvrant des secteurs clés pour le développement économique et social du Burkina Faso. Parmi ces secteurs, on retrouve l’économie, l’industrie, le commerce, les mines, l’énergie, les infrastructures, les transports aériens et ferroviaires, ainsi que les technologies de l’information et de la communication (TIC). Cette diversité de champs d’action reflète la profondeur du partenariat entre le Burkina Faso et les BRICS, permettant au pays de bénéficier des investissements et des transferts de technologies nécessaires à son développement. 

En particulier, la coopération dans les secteurs des mines et de l’énergie est cruciale pour le Burkina Faso, un pays riche en ressources naturelles, mais qui peine souvent à en tirer profit en raison de la faiblesse des infrastructures et du manque de capitaux. Grâce à l’appui des BRICS, le Burkina Faso pourra mieux valoriser ses ressources et améliorer son approvisionnement en énergie, un facteur essentiel pour son industrialisation. 

L’adhésion du Burkina Faso aux BRICS ne se limite pas seulement à des gains économiques. Elle s’inscrit dans une vision plus large de renforcement de la souveraineté nationale. En diversifiant ses partenaires et en se tournant vers des économies émergentes, le pays cherche à réduire sa dépendance historique à l’égard des anciennes puissances coloniales et des institutions financières internationales, telles que le FMI et la Banque mondiale. 

L’intégration au bloc des BRICS offre au Burkina Faso la possibilité de participer à des initiatives de coopération Sud-Sud, dans lesquelles les décisions économiques sont prises en tenant compte des priorités et des besoins spécifiques des pays en développement. Ainsi, la coopération dans les domaines de la santé, de l’éducation, du sport, de la culture et du tourisme contribuera à renforcer les capacités locales tout en préservant l’identité et les valeurs propres du pays. 

Dans un contexte géopolitique mondial marqué par des tensions croissantes entre les grandes puissances, l’entrée du Burkina Faso dans une alliance telle que les BRICS revêt une importance stratégique. Cette démarche permet au pays de se positionner dans un monde en mutation, où de nouveaux centres de pouvoir émergent, défiant les structures internationales établies depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour le Burkina Faso, il s’agit d’une opportunité de jouer un rôle plus actif dans les relations internationales, en défendant ses intérêts au sein d’un groupe d’États qui partagent une vision commune d’un ordre mondial plus juste. 

En conclusion, l’intégration du Burkina Faso aux BRICS marque un tournant dans la stratégie économique et diplomatique du pays. En s’associant avec des puissances émergentes, le Burkina Faso vise non seulement à dynamiser son développement, mais aussi à renforcer sa souveraineté face aux défis imposés par la mondialisation dominée par l’Occident. Le mémorandum de coopération signé avec les BRICS constitue un cadre solide pour une collaboration fructueuse dans divers secteurs, ouvrant la voie à un avenir plus équitable et prospère pour le Burkina Faso et ses citoyens. 

2. AES : les autorités burkinabè annoncent avoir déjoué une nouvelle tentative de coup d’État 

L’annonce du ministre burkinabè de la Sécurité, Mahamadou Sana, sur la tentative de déstabilisation orchestrée par des acteurs étrangers démontre une fois de plus la volonté du Burkina Faso de défendre sa souveraineté face à des forces extérieures. Ces complots, menés par des personnalités ayant autrefois détenu des positions de pouvoir au Burkina Faso, sont une menace directe contre la stabilité du pays et visent à saper les efforts de consolidation nationale entrepris par le gouvernement de transition. 

Le ministre Sana, dans une déclaration télévisée, a pointé du doigt des acteurs basés en Côte d’Ivoire, soutenus par des services de renseignement étrangers, qui auraient orchestré un plan visant à semer le chaos. Cette subversion prendrait la forme d’attaques coordonnées contre des cibles stratégiques, allant du massacre de civils innocents à des actions violentes visant les institutions de la République, dont le palais présidentiel et la base de drones militaires. Ces actes sont conçus non seulement pour déstabiliser le Burkina Faso, mais aussi pour le fragiliser en profondeur. 

Ce genre de manœuvres n’est pas un phénomène isolé au Sahel. Les puissances occidentales, souvent accusées d’ingérences dans les affaires intérieures des pays africains, sont régulièrement montrées du doigt pour leur rôle dans l’instabilité de la région. Ces interventions, déguisées en soutien à la démocratie ou en lutte contre le terrorisme, dissimulent des intérêts géopolitiques et économiques qui visent à maintenir ces nations sous influence. Le Burkina Faso, en dénonçant ces tentatives de déstabilisation, réaffirme sa volonté de préserver son indépendance et de ne pas se laisser entraîner dans des schémas de domination extérieure. 

Les personnalités impliquées dans ce complot, parmi lesquelles l’ancien président de la Transition, Paul-Henri Sandaogo Damiba, et d’autres figures politiques comme Djibril Bassolé et Alpha Barry, semblent prêtes à pactiser avec des groupes terroristes pour atteindre leurs objectifs. Cette connivence entre acteurs locaux et puissances étrangères montre à quel point les enjeux sont élevés pour maintenir la stabilité du Burkina Faso. 

Cependant, la riposte burkinabè a été rapide et efficace. Les opérations antiterroristes lancées par les forces de sécurité, ainsi que la vigilance accrue des populations, ont permis de déjouer ces plans avant qu’ils ne puissent causer davantage de dégâts. Le message du ministre Sana est clair : la « récréation est terminée ». Il s’agit d’une déclaration forte qui témoigne de la détermination du Burkina Faso à ne plus tolérer d’ingérences, qu’elles viennent de l’intérieur ou de l’extérieur. 

Le Burkina Faso, tout comme d’autres nations du Sahel, démontre aujourd’hui une résilience admirable. Face aux pressions extérieures, ces pays s’organisent, se renforcent et bâtissent des alliances régionales, comme celle avec le Mali et le Niger, pour défendre leur intégrité territoriale et leur indépendance. La tentative de déstabilisation évoquée par le ministre Sana n’est qu’un chapitre de plus dans une longue histoire d’ingérence dans la région. Mais elle révèle aussi la montée en puissance d’une conscience collective chez ces nations, une volonté de ne plus être les pions d’un jeu géopolitique qui ne sert pas leurs intérêts. 

En conclusion, l’action du Burkina Faso, dirigée par un gouvernement de transition engagé, montre que la souveraineté n’est pas négociable. Les tentatives de déstabilisation ne font que renforcer la détermination des Burkinabè à protéger leur pays. Ce défi est à la fois interne et externe, mais en restant unis et vigilants, les Burkinabè, avec leurs partenaires régionaux, ont prouvé qu’ils pouvaient contrer toute tentative de mainmise étrangère. 

3. Le Venezuela veut renforcer sa coopération avec le Burkina et l’AES 

Lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, une rencontre symbolique a eu lieu entre le ministre des Affaires étrangères de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, et son homologue vénézuélien, Yvan Gil Pinto. Ce moment fort marque une nouvelle étape dans le renforcement de l’axe de la résistance mondiale face à l’impérialisme occidental, avec des pays comme le Burkina Faso, le Venezuela, le Mali, le Niger, et d’autres qui s’unissent pour promouvoir leur souveraineté et lutter contre les ingérences étrangères. 

Au centre des discussions entre les deux ministres figuraient les moyens d’approfondir la coopération bilatérale entre le Burkina Faso et le Venezuela, un partenariat qui s’inscrit dans la dynamique de résistance contre l’impérialisme et les forces néocoloniales. Yvan Gil Pinto a souligné l’importance que le président vénézuélien, Nicolas Maduro, accorde à cet « axe de la résistance », qui englobe désormais les États du Sahel, engagés dans une lutte historique pour leur souveraineté véritable. Il a confirmé la volonté du Venezuela de renforcer ce partenariat stratégique et a annoncé une visite prochaine à Ouagadougou pour concrétiser davantage cette alliance. 

Le président Maduro, fervent défenseur de la lutte contre l’impérialisme, voit dans le Burkina Faso, le Mali, et le Niger des nations exemplaires qui ont su briser les chaînes de la domination occidentale. Selon son ministre des Affaires étrangères, le Venezuela est prêt à soutenir ces pays non seulement dans leur lutte contre le terrorisme, mais aussi dans l’établissement de politiques économiques autonomes et solides. À travers des accords concrets, déjà initiés par les commissions mixtes de coopération, les deux nations visent à construire un front uni contre les politiques de domination imposées par les puissances occidentales. 

Le Burkina Faso, sous le leadership du capitaine Ibrahim Traoré, incarne aujourd’hui une résistance exemplaire dans sa lutte contre le terrorisme et les ingérences étrangères. Les efforts déployés par Ouagadougou pour réorganiser sa coopération internationale et renforcer ses liens avec des pays partageant une même vision de souveraineté, tels que le Venezuela, l’Iran, et d’autres membres de l’axe de la résistance, témoignent de son engagement à se libérer de l’influence des anciennes puissances coloniales comme la France et les États-Unis. Ces dernières, longtemps omniprésentes dans la région, sont progressivement écartées au profit de partenariats plus équilibrés et respectueux de la souveraineté des nations sahéliennes. 

Le ministre Traoré a exprimé sa reconnaissance envers le Venezuela pour le soutien accordé dans la lutte contre le terrorisme et pour la reconnaissance des progrès réalisés par le Burkina Faso sous la direction du capitaine Traoré. Il a également réitéré l’importance de renforcer les relations bilatérales, en vue de consolider cette alliance stratégique. Cette visite prochaine du ministre vénézuélien sera une opportunité pour les deux pays de concrétiser des actions communes, tant sur le plan de la sécurité que sur celui du développement économique. 

L’axe de la résistance, autrefois limité à quelques nations isolées, s’étend désormais à des pays d’Amérique latine, du Moyen-Orient, et d’Afrique qui partagent une même lutte pour la libération de leurs peuples face aux velléités impérialistes. Le soutien de pays comme l’Iran, pilier central de cette résistance, témoigne d’une volonté collective de construire un nouvel ordre mondial où les nations ne seraient plus subordonnées aux diktats des grandes puissances occidentales. 

En effet, l’Iran, par son soutien constant à des pays comme la Syrie, le Yémen, la Palestine ou encore le Venezuela et maintenant le Burkina Faso, joue un rôle clé dans cette expansion de l’axe de la résistance. Cette alliance, fondée sur des valeurs de solidarité, de non-ingérence et de respect mutuel, s’affirme de plus en plus comme un contrepoids aux tentatives hégémoniques occidentales, notamment celles de l’OTAN et des États-Unis, qui continuent d’exercer une pression économique, politique et militaire sur des pays cherchant à affirmer leur indépendance. 

La dynamique actuelle montre clairement que l’axe de la résistance ne cesse de croître, rassemblant des nations qui partagent la même aspiration : celle de s’affranchir des modèles de domination et de tisser des liens de coopération fondés sur la souveraineté nationale, la justice sociale et la résistance à l’impérialisme. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, aux côtés de pays comme l’Iran et le Venezuela, incarnent cette nouvelle vague de leadership, prête à affronter les défis imposés par un monde multipolaire en pleine mutation. 

Le monde observe désormais un tournant décisif, où les pays de l’axe de la résistance s’affirment non seulement sur la scène régionale, mais aussi sur la scène internationale, réaffirmant que la lutte pour la souveraineté nationale et contre l’impérialisme est une cause noble et nécessaire pour garantir la paix, la justice, et le développement équitable des peuples du Sud global. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV