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Des centaines de militants britanniques protestent contre le soutien militaire à Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des manifestants bloquent l'entrée de l'usine de BAE Systems lors d'une protestation organisée par les "Travailleurs pour une Palestine libre", le 10 novembre 2023. ©AFP

En signe de solidarité avec les Palestiniens, des centaines de personnes en Angleterre et en Écosse ont bloqué ce mercredi des usines d’armement qui produisent des composants pour les avions de chasse F-35, actuellement utilisés par Israël pour bombarder la bande de Gaza.

Selon Middle East Eye, les manifestants, parmi lesquels des professionnels de la santé, des enseignants, des employés de l’hôtellerie et de la restauration, des universitaires et des artistes, membres d’un large éventail de syndicats, mènent cette action sous la bannière « Workers for a Free Palestine » (Travailleurs pour une Palestine libre), afin d’interrompre le flux d’armes à destination d’Israël.

Les usines, qui fabriquent des pièces de rechange pour les avions de combat F-35, sont accusées de renforcer l’offensive militaire du régime israélien à Gaza.

Environ 15 % des composants de tous les F-35 sont produits en Grande-Bretagne selon le producteur américain Lockheed Martin.

Les deux sites visés par l’action de mercredi, à savoir GE Aviation Systems à Cheltenham et Leonardo UK à Édimbourg, fabriquent des composants pour les avions à réaction.

Par cette protestation, les militants pro-palestiniens exigent au royaume de mettre fin à la chaîne d’approvisionnement en armes d’Israël et de ne plus collaborer avec le génocide en cours contre les Palestiniens à Gaza.

Les manifestants se sont engagés à poursuivre leurs actions de protestation pendant un mois, plaidant pour un cessez-le-feu permanent.

La décision de bloquer les usines d’armement a été motivée par le projet israélien de mener une offensive sur Rafah, dont les Nations unies et d’autres organisations internationales ont prévenu qu’elle aurait des conséquences catastrophiques pour la population de Gaza.

Les syndicalistes ont appelé les travailleurs du Royaume-Uni à remettre en cause le soutien militaire de leur gouvernement au régime israélien.

« Nous demandons à notre gouvernement de cesser immédiatement de fournir des armes à Israël avant qu’il ne lance cette offensive sur Rafah en utilisant des bombes de fabrication britannique. Nous n’attendons pas de ce Premier ministre qu’il se montre conciliant vis-à-vis des actes de génocide », a déclaré Zad, un membre du syndicat dans un communiqué de presse.

Ces manifestations ne sont pas les premières à avoir lieu.

En décembre, des blocages similaires ont eu lieu contre quatre autres usines d’armement au Royaume-Uni. Bien que le gouvernement britannique ait assuré qu’il n’avait pas fourni d’équipement militaire létal à Israël depuis octobre, les preuves suggèrent le contraire.

Les déclarations sous serment déposées auprès de la Haute Cour ont révélé des licences d’exportation en cours et des demandes en attente pour des équipements susceptibles d’être utilisés dans des opérations offensives à Gaza.

Le Canada a arrêté son exportation d’armes vers le régime sioniste

Par ailleurs, le journal israélien Jerusalem Post a annoncé que le ministre canadien des Affaires étrangères avait annoncé la suspension des exportations d’armes vers le régime sioniste après la proposition non contraignante de la Chambre des communes de ce pays.

En réponse à l’action du Canada, le ministre des Affaires étrangères du régime sioniste a prétendu qu'Il est regrettable que le Canada ait pris une telle décision, qui porte atteinte au droit de ce régime à se défendre.

En cessant la vente d’armes à destination de Tel-Aviv, le Canada rejoint ainsi d’autres pays, à l’instar des Pays-Bas qui ont bloqué toutes exportations de pièces détachées pour l’avion de combat F-35, la Belgique qui a suspendu deux licences de vente de poudre à canon, la société japonaise Itochu Corporation qui a mis fin à son partenariat avec la société israélienne Elbit Systems et enfin l’Espagne qui a déclaré ne pas avoir vendu d’armes à Israël depuis le 7 octobre. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV