TV
Infos   /   Afrique   /   L’INFO EN CONTINU   /   Zoom Maghreb

Zoom Maghreb 29 janvier 2024

Zoom Maghreb 29 janvier 2024

1. Soudan : l’Algérie reçoit le général Al Burhan et dénonce les « forces du mal »

L’Algérie s’implique dans la résolution de la crise qui ensanglante le Soudan depuis plusieurs mois. Le général Abdelfattah Al Burhan qui préside le Conseil de souveraineté du Soudan a été reçu ce dimanche à Alger par le président Abdelmadjid Tebboune.

Ce qui se passe au Soudan depuis neuf mois est la résultante d’un complot de puissances régionales et mondiales, a indiqué ce dimanche 28 janvier à Alger le président du Conseil de souveraineté du Soudan, le général Abdelfattah Al Burhan, qui a entamé une visite de deux jours en Algérie.

Le dirigeant soudanais s’exprimait à l’issue de sa rencontre avec le président Abdelmadjid Tebboune qui a lui aussi dénoncé les « forces du mal » et leur « acharnement » contre le Soudan.

Depuis avril 2023, ce pays d’Afrique est ensanglanté par une guerre civile déclenchée par les forces d’intervention rapide du général Hamdan Hemidti contre l’armée régulière dirigée par le général Al Burhan. La guerre a fait au moins 13 000 morts et plusieurs millions de déplacés.

À l’issue de leurs entretiens au siège de la présidence de la République, Tebboune et Al Burhan ont exprimé leur convergence de vues vis-à-vis de ce qui se passe au Soudan et d’un nombre de questions régionales et internationales.

Les relations de l’Algérie avec le peuple soudanais sont « ancrées dans l’histoire » et basées sur « la coopération, l’amitié et le respect mutuels », a rappelé d’emblée le président algérien.

« L’Algérie se tient aux côtés du peuple soudanais pour dépasser la conjoncture difficile que vit ce peuple frère visé lui aussi par les forces du mal », a ajouté M. Tebboune.

Les mêmes puissances régionales qui interfèrent dans de nombreuses crises en Afrique, notamment en Libye et au Mali, sont désignées par les analystes comme étant derrière la rébellion menée par Hemidti au Soudan. Ce dernier compte les Émirats arabes unis parmi ses principaux soutiens directs.

Le 10 janvier, l’Algérie a dénoncé, à l’issue d’une réunion du haut conseil de sécurité, les « agissements hostiles d’un pays arabe frère » à son égard, sans le nommer.

« Nous avons la certitude que le Soudan saura surmonter cette épreuve induite par un acharnement éhonté contre lui », a déclaré M. Tebboune.

Le chef de l’État a réitéré la conviction de l’Algérie que tout conflit interne doit être réglé par « une vision purement interne loin de toutes formes d’intervention étrangère ».

 « Le premier et le dernier mot revient aux composantes du peuple soudanais », a-t-il dit, réitérant l’engagement de l’Algérie à œuvrer pendant son mandat de membre non permanent du conseil de sécurité des Nations-Unies « à soutenir les causes justes en Afrique et dans le monde et à atténuer l’intensité des conflits et des tensions qui constituent un danger pour la stabilité des États et la quiétude des peuples ».

De son côté, Al Burhan a salué le soutien constant de l’Algérie à son pays pendant les différentes épreuves qu’il a traversées ainsi que la compréhension du président Tebboune pour les questions du Soudan et de la région.

« Nous espérons que l’Algérie demeure forte pour continuer à soutenir les causes justes et les droits des peuples à vivre dans la dignité », a-t-il souhaité.

Le responsable soudanais a lui aussi dénoncé les mêmes forces, « des partenaires régionaux et internationaux » qui ont ourdi le complot actuel contre le Soudan. « Le Soudan fait l’objet actuellement d’un complot de partenaires régionaux et internationaux, et certains vendus parmi les nationaux complotent contre leur peuple », a-t-il fustigé.

« Mais à la fin, la volonté populaire sincère vaincra et le Soudan s’en remettra grâce à Dieu, à notre peuple et au soutien des patriotes de la nation arabe et musulmane », a conclu Abdelfattah Al Burhan.

TSA Algérie

 

2. Boycott des ports marocains par l’Algérie : deux grands armateurs prennent des mesures

Deux grandes compagnies de fret maritime, Maersk et CMA CGM, ont réagi à la décision de l’Algérie d’interdire l’entrée sur son territoire aux marchandises ayant transité par les ports marocains.

Depuis le début de la crise entre les deux voisins maghrébins, l’Algérie a, outre la rupture des relations diplomatiques décidée en août 2021, pris de nombreuses mesures économiques en réponse aux agissements qualifiés d’« actes hostiles » du Maroc.

Les plus notables de ces mesures sont la fermeture de l’espace aérien algérien aux avions marocains et celle du Gazoduc Maghreb-Europe (GME), qui alimente l’Espagne et le Maroc en gaz algérien via le territoire du royaume et dont le contrat d’exploitation a expiré le 1er novembre 2021. L’Algérie a aussi exigé de l’Espagne que le gaz qu’elle lui fournit ne soit pas revendu au Maroc.

La dernière mesure économique à l’encontre de Rabat a été prise en ce mois de janvier 2024, après le rétablissement des échanges économiques entre l’Algérie et l’Espagne, bloqués depuis juin 2022 après le revirement historique du gouvernement de Madrid sur la question du Sahara occidental.

En novembre 2023, Alger a nommé un ambassadeur à Madrid après 18 mois de vacance du poste, une décision suivie de la reprise des échanges commerciaux entre les deux pays.

À la mi-janvier, une note de l’ABEF, l’association algérienne des banques et établissements financiers, a demandé aux banques de rejeter la domiciliation des contrats de transport qui prévoient un transbordement/transit par les ports marocains.

Une décision qui n’est pas restée sans effet. Ce samedi 27 janvier, le site d’information marocain Le Desk a rapporté qu’au moins deux grandes compagnies mondiales de fret maritime ont procédé à des changements sur leurs routes maritimes pour les marchandises à destination des ports algériens.

Maersk et CMA CGM ont réduit ou carrément supprimé le transit par le port de Tanger Med de leurs containers destinés aux ports algériens, alors que le port de Tanger est l’un de leurs principaux hubs en Méditerranée.

Maersk a décidé de faire transiter son trafic vers les ports algériens d’Alger, Béjaïa et Skikda par les ports espagnols de Barcelone et d’Algésiras. CMA CGM a de son côté opté pour le port de Valence et la darse andalouse pour le transbordement de ses containers en route vers l’Algérie, précise Le Desk.

TSA Algérie

 

3. Tunisie : Kais Saied opère un remaniement ministériel

Les nouveaux ministres et secrétaires d’État nommés ce mercredi 24 janvier 2024 ont prêté serment devant le président de la République lors d’une cérémonie solennelle à Carthage.

Aucun ministre ou secrétaire d’État déjà en place n’a été remplacé, les nouvelles nominations pourvoient, néanmoins à trois portefeuilles ministériels restés, depuis un bon bout de temps, sans titulaire.

Six nouveaux membres, trois ministres et trois secrétaires d’État rejoignent l’équipe gouvernementale, conduite, depuis août dernier, par le technocrate et ancien cadre de la Banque centrale Ahmed Hachani.

Leur arrivée marque notamment la fin de l’intérim à la tête de l’important ministère de l’Économie confié depuis le départ de Samir Saïed à la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia. Feriel Ouerghi Sebeï en prend les clefs.

La vacance est pourvue à la tête du ministère de l’Industrie géré depuis mai 2023 par la cheffe de cabinet, et de celui de l’Emploi, où là aussi, un chef de cabinet expédie les affaires courantes depuis février 2023.

Les nouveaux secrétariats d’État répondent aussi aux exigences de l’heure, et à la politique économique telle que menée et tracée par le locataire de Carthage.

Le secrétaire d’État aux PME aura à reconstituer et à solidifier le tissu des petites et moyennes entreprises qui s’est, en grande partie, délité notamment, depuis la pandémie du Covid 19, une situation aggravée par les crises qui se sont succédé et par une conjoncture régionale et internationale erratique et marquée par des guerres et des tensions de toutes sortes.

Le Secrétaire d’État à la transition énergétique aura à clarifier la vision, de ce qui devrait être l’une des principales priorités de ce gouvernement, à l’heure où le pays est confronté, à l’instar, du reste du monde, à une crise énergétique, aggravée par l’accélération des changements climatiques et leurs effets redoutables, et à la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

Il aura ainsi à établir une feuille de route assortie d’un échéancier précis pour la transformation de l’économie tunisienne, en économie bas carbone, et la promotion des énergies renouvelables, le solaire et l’éolien particulièrement, appelées à se substituer aux énergies fossiles vouées à l’épuisement.

Reste un domaine cher au président de la République, à travers lequel il souhaite introduire une dynamique régionale, et combattre le chômage parmi la jeunesse, celui des sociétés communautaires. Un nouveau secrétaire d’État est désormais, chargé de ce dossier, en la personne de Riadh Chaoued.

Ce faisant, le gouvernement se féminise, deux portefeuilles clefs sont confiés à des compétences féminines… ceux de l’Economie et de l’Industrie.

Le gouvernement remanié a tenu jeudi son premier conseil des ministres, afin de redéfinir ses priorités et fixer un cap en cette année 2024, qui outre les défis économiques incommensurables, est une année éminemment politique, dans la perspective de l’élection présidentielle.

Le président en exercice qui va, inéluctablement, briguer un second mandat devra solliciter les suffrages des Tunisiens, sur la base du bilan de son quinquennat qui se termine, lequel était marqué par des changements politiques substantiels, alors que la transformation socio-économique escomptée se fait attendre, pour justement donner un sens et de la teneur au Concept de l’État social.

news.gnet.tn

 

4. L’Égypte salue la décision de la CIJ pour la protection des Palestiniens, mais aspirait à une décision de cessez-le-feu

L’Égypte salue la décision de la CIJ pour la protection des Palestiniens, mais aspirait à une décision de cessez-le-feu

L’Égypte réitère son appel au Conseil de sécurité et aux parties internationales influentes à assumer la responsabilité d’exiger explicitement un cessez-le-feu global et permanent.

L’Égypte a accueilli favorablement la décision de la Cour Internationale de Justice (CIJ) d’imposer des mesures pour la protection des Palestiniens à Gaza et la permission de l’acheminement de l’aide humanitaire immédiatement, a affirmé, vendredi 26 janvier, un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères.

« L’Égypte a salué la décision de la Cour internationale de Justice d’avoir la compétence pour enquêter sur le génocide commis par Israël dans la bande de Gazas et de demander l’application d’un certain nombre de mesures provisoires immédiates visant à assurer la protection des Palestiniens, dont la plus importante est qu’Israël cesse de commettre des meurtres contre les Palestiniens et de causer des dommages physiques ou moraux à leur encontre », a dit le communiqué.

Le ministère des Affaires étrangères a pourtant dit que l’Égypte « s’attendait à ce que la CIJ demande un cessez-le-feu immédiat à Gaza, comme elle l’a fait dans des affaires similaires, étant la principale garantie de la mise en œuvre des mesures d’urgence nécessaires qu’elle a approuvées pour protéger les civils palestiniens dans la bande de Gaza ».

Vendredi, la CIJ a appelé Israël à prévenir tout acte de « génocide » et à permettre l’accès de l’aide humanitaire à Gaza. Le verdict, qui a été lancé suite à une action de l’Afrique du Sud, n’a toutefois pas évoqué de cessez-le-feu. A ce stade, la Cour ne s’est pas avancée sur la question de savoir si Israël commet effectivement un génocide ou non. Ce volet de l’affaire peut prendre des années.

Mais elle a jugé que la situation humanitaire catastrophique à Gaza risquait sérieusement de se détériorer davantage avant une décision finale, et a donc émis une série de mesures d’urgence. L’entité sioniste doit prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir tout acte de génocide et aucun dirigeant ne doit faire de déclarations incitant au génocide, a déclaré la juridiction.

L’Égypte a exigé la mise en œuvre immédiate des mesures temporaires imposées par la CIJ en tant que principal organe judiciaire des Nations-Unies et mettre fin aux violations israéliennes qui ont coûté la vie à plus de 26 000 Palestiniens jusqu’à présent.

Le ministère a réitéré son appel au Conseil de sécurité et aux parties internationales influentes à assumer la responsabilité d’exiger explicitement un cessez-le-feu global et permanent.

french.ahram

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV