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Zoom Afrique du 8 décembre 2023

Zoom Afrique du 8 décembre 2023

Les titres de la rédaction :

  • Société Générale annonce la cession de ses filiales au Burkina Faso et au Mozambique au groupe Vista
  • Pétrole : baisse de la production de l’OPEP en novembre, une première depuis juillet
  • Niger : Global Atomic veut lever 37 millions $ pour l’uranium de Dasa, malgré le coup d’État
  • Masdar va développer une centrale solaire de 150 MWc en Angola et soutenir la transition en Ouganda

Les analyses de la rédaction :

1. Burkina Faso: nouvelle gifle anti-France

Le  Burkina Faso envisage de reléguer le français de "langue officielle" à "langue de travail" et d'utiliser "les langues nationales comme langue officielle", selon un projet de loi portant révision de la Constitution, adopté mercredi en conseil des ministres et relayé par les médias locaux.

Selon le compte rendu du conseil des ministres, "ce projet de révision de la Constitution s’inscrit dans le cadre de la réalisation d’une des principales missions de la Transition qui consiste à engager des réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la culture démocratique et consolider l’Etat de Droit".

Le changement de langue officielle est présenté parmi les "innovations majeures de ce projet de loi".

"L’érection des langues nationales en langues officielles en lieu et place du français qui devient la langue de travail", figure en première ligne des changements dont les autorités de la transition envisagent d'apporter.

D'autres réformes sont ainsi prévues, comme "l’élargissement des missions du Conseil constitutionnel", "le réaménagement de la composition du Conseil supérieur de la magistrature", ou encore "la suppression de la Haute Cour de justice pour confier le jugement des dirigeants politiques aux juridictions de droit commun".

Le projet de loi adopté en conseil des ministres sera soumis à l’Assemblée législative de Transition pour adoption.

Ainsi faisant, le Burkina Faso rejoint le Mali dans la relégation du français en langue de travail.

La lutte anti-néocoloniale du trio Mali-Burkina-Niger est une lutte multidimensionnelle qui s'étend de jour en jour et est prête à être exportée partout en Afrique.

2. Le G5 Sahel a été « un instrument de la France pour mieux maîtriser les États »

par Sputnik Afrique

La dissolution du G5 Sahel entérine l’échec de la France, qui pensait pouvoir imposer son jeu à travers cet organe, explique à Sputnik le militant panafricain Abdoulaye Nabaloum.

Une coquille vide. Le G5 Sahel, dont la dissolution a été actée par la Mauritanie et le Sahel, n’a été qu’un instrument d’influence au service de la France et n’a pas vraiment aidé à lutter contre le terrorisme, a expliqué à Sputnik Abdoulaye Nabaloum, fondateur de l’association Actions pour la Souveraineté des Peuples.

« Le G5 Sahel a été un instrument de la France pour mieux maîtriser les États. Cela n’a pas donné une réponse adaptée au terrorisme. Le Mali s’est retiré pour s’émanciper. Le Burkina a suivi, constatant lui aussi la carence de Paris à pouvoir apporter des réponses au terrorisme », a-t-il déclaré.

La situation sécuritaire s’est d’ailleurs améliorée après le retrait des troupes françaises dans la région, souligne le militant panafricain. Ces derniers mois Paris a en effet dû faire face à une grogne populaire contre la présence de ses forces armées, ayant conduit à un retrait pur et simple du Mali, du Burkina et du Niger.

Une alternative crédible

La probable dissolution du G5 Sahel laisse désormais le champ libre à d’autres initiatives pour sécuriser la région. L’Alliance des États du Sahel, regroupant le Mali, le Burkina et le Niger, pourrait notamment réussir là où le G5 Sahel a échoué, selon Abdoulaye Nabaloum.

« La Charte de l’Alliance s’est bâtie autour des questions sécuritaires. Il s’agit de voir comment ces trois pays peuvent mettre en commun leurs forces de défense et de sécurité pour contrer le terrorisme. C’est ce que le G5 Sahel avait pour mission de faire mais n’a pas fait », explique-t-il ainsi.

Les partenariats militaires noués avec la Russie peuvent également apporter des solutions adaptées, souligne le militant. Ces collaborations ont déjà abouti « à des résultats montrant que le terrorisme est en train de reculer ».

Mi-novembre, l’armée malienne avait notamment annoncé avoir repris la ville de Kidal, bastion de certains groupes djihadistes. Le Burkina et le Niger auraient envoyé du matériel pour appuyer les efforts de leur voisin dans cette reconquête.

3. Le trio Mali-Burkina-Niger triomphe 

Les ministres des Affaires étrangères du Mali, Niger et Burkina Faso ont recommandé vendredi la création d'une confédération avec pour ambition de parvenir, à terme, à une fédération.

Nous avons contacté Pierre Claver Nkodo, éditorialiste et directeur de la publication Horizons nouveaux, magazine international paraissant à Douala au Cameroun, afin d’en savoir plus sur la situation.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV