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Zoom Maghreb du 18 novembre 2023

Zoom Maghreb du 18 novembre 2023

1. L’Algérie renoue avec l’Espagne

Après plus de 19 mois de blocage, les relations diplomatiques entre les deux pays se sont dégelées avec le retour de l'ambassadeur algérien à Madrid.

Ce retour a été confirmé jeudi 16 novembre par le ministère algérien des Affaires étrangères, qui a annoncé que l'Espagne avait approuvé la nomination d'Abdelfettah Daghmoum en tant que nouvel ambassadeur d'Algérie dans la capitale espagnole.

Daghmoun succède à Hamid Moussi, rappelé à Alger le 19 mars 2022, au lendemain de l'annonce par le Palais royal marocain du changement de position de Madrid sur le conflit du Sahara occidental.

Alger et Madrid ont ainsi mis fin à une crise diplomatique qui a duré plus de 19 mois. Néanmoins, deux étapes restent à franchir entre les deux pays : la levée de la suspension des échanges commerciaux et le rétablissement du traité d'amitié.

Si les relations diplomatiques ont repris leur cours normal, ce n'est pas le cas des relations économiques, gelées par l'Algérie depuis juin 2022.

Pour protester contre l'alignement de l'Espagne sur le plan d'autonomie marocain concernant le conflit du Sahara occidental, l'Algérie avait rappelé son ambassadeur puis gelé le traité d'amitié et de bon voisinage et les transactions commerciales avec l'Espagne.

Ces mesures d’ordre économique restent toujours en vigueur. Cependant, avec le rétablissement des relations diplomatiques, les choses devraient évoluer rapidement, selon Djamel Eddine Bouabdallah, président du Cercle de commerce et d’industrie algéro espagnol CCIAE, contacté ce jeudi par TSA.

« Le retour de l’ambassadeur est une première étape résultante des contacts renoués entre les deux pays lors de l’AG de l’ONU à New York en septembre. La suite logique du processus est le rétablissement des relations économiques qui devrait intervenir prochainement », a-t-il expliqué.

Le rétablissement des relations économiques qui implique le dégel des transactions commerciales en vigueur depuis juin 2022 serait imminent, à en croire Djamel Eddine Bouabdallah.

« L’Algérie a attendu que Pedro Sanchez soit élu officiellement pour annoncer le rétablissement de ses relations avec l’Espagne. C’est ce qui a été acté ce jeudi 19 novembre. Le retour des relations économiques pourrait se faire rapidement, je pense dans les prochains jours après la prise de fonction officielle du chef du gouvernement espagnol ou peut-être même avant », a-t-il annoncé.

Un autre point reste encore en suspens : la situation du transport aérien entre les deux pays. En effet, le créneau des vols entre l’Algérie et l’Espagne ne fonctionne pas à plein régime.

Dans la foulée du réchauffement politique qui a abouti au retour de l’ambassadeur d’Algérie à Madrid, des vols ont été ajoutés et des liaisons suspendues depuis la crise sanitaire (Alicante et Palma chez Air Algérie) ont été rouvertes. Mais le programme des vols entre les deux pays reste loin de son niveau d’avant la crise sanitaire.

Une source à Air Algérie n’exclut pas un retour à la normale. « Avec le retour de Palma et Alicante, il ne reste plus que Madrid et Valence. Tout reste possible à partir du moment où la situation politique s’est débloquée », confie notre source.

TSA

2. Les produits agroalimentaires russes envahissent les étales algériennes

Une nouvelle tendance marquante émerge dans les relations commerciales entre la Russie et l’Algérie, alors que le quota d’importation de produits agroalimentaires russes dans le pays a doublé en seulement un an. L’information a été révélée par Andreï Koutcherov, haut fonctionnaire du ministère de l’Agriculture russe, lors d’une déclaration à la presse locale.

Les importations de produits agroalimentaires russes doublent en Algérie

Selon Koutcherov, les exportations agroalimentaires russes vers l’Algérie ont atteint près de 700 millions de dollars en 2022, comparativement aux 336 millions de dollars enregistrés en 2021. Cette croissance exponentielle a élevé la Russie au rang de cinquième principal exportateur agricole en Algérie.

Ce dernier a également salué l’avancée économique de l’Algérie, soulignant qu’il s’agissait de « l’un des pays en développement les plus dynamiques du continent africain, doté d’un vaste marché alimentaire« .

Ainsi, de 2018 à 2022, les importations alimentaires en Algérie ont enregistré une croissance moyenne annuelle de 7,3 %, atteignant un total de 11 milliards de dollars en 2022. Cette hausse significative a été principalement impulsée par les importations de blé et de lait en poudre, explique Koutcherov.

Bientôt du poulet russe pour la consommation des Algériens ?

Dans le même registre, les autorités russes ont obtenu le droit d’exporter de la viande de volaille en Algérie en septembre dernier. L’accord, qui a été conclu entre l’agence fédérale russe Rosselkhoznadzor et le ministère algérien de l’Agriculture, concerne un certificat vétérinaire permettant l’exportation de viande de volaille depuis la Russie vers l’Algérie.

ALGERIE360

3. Après la Chine et le Japon, l’Egypte envisage de solliciter le marché financier indien

L’éventuel recours de l’Egypte au marché financier japonais vise à diversifier les sources de financement du pays, dont les besoins en financement extérieur sont estimés à 24 milliards de dollars durant l'exercice fiscal 2023/2024. 

L'Egypte envisage de faire une première incursion sur le marché financier indien pour diversifier ses sources de financement, a annoncé le ministre des Finances, Mohamed Maait, mardi 14 novembre.

 « L'Egypte souhaite diversifier ses sources de financement et solliciter de nouveaux marchés, y compris le marché financier indien », a-t-il déclaré à l’issue d’une rencontre avec l'ambassadeur de l'Inde au Caire, Shri Ajit Gupte.

« Nous avons également discuté des moyens d'encourager l'utilisation des monnaies nationales pour régler les transactions commerciales », a-t-il ajouté.

Confronté à une grave pénurie de devises étrangères, le pays le plus peuplé du monde arabe avait émis en octobre dernier des obligations d’un montant total de 3,5 milliards de yuans (environ 479 millions de dollars) sur le marché chinois à un taux de 3,5%.

Outre cette émission d’obligations panda (titres de dettes libellés en yuan émis sur le marché chinois), le Caire a également émis près de 500 millions de dollars de « Samouraï bonds », des obligations libellées en yen japonais émises à Tokyo par des émetteurs souverains étrangers ou des sociétés non résidentes, en vue de diversifier les sources de financement de son économie.

Selon un rapport publié en septembre dernier par la banque américaine Morgan Stanley, les besoins de financement extérieurs du pays le plus peuplé du monde arabe sont estimés à 24 milliards de dollars durant l'exercice fiscal 2023/2024 (juillet-juin).

Le Caire a conclu un programme d’aide de 3 milliards de dollars avec le FMI. Mais la première revue de ce programme, qui était initialement prévue pour mars 2023, n'a pas été achevée, en raison du retard pris par les autorités égyptiennes dans la mise en œuvre de certaines réformes très délicates comme la flexibilité totale du taux de change.

Agence ecofin

4. Le Tchad et le Maroc s'associent pour échanger des compétences en matière de TIC

Alors que le numérique prend de l'ampleur à travers le monde, le gouvernement tchadien multiplie les mesures fortes pour rattraper le retard accusé dans le secteur. De nombreuses initiatives sont en cours et les résultats sont déjà perceptibles.

Le Tchad et le Maroc vont désormais étendre leur coopération bilatérale dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC). Un mémorandum d'entente d'assistance technique a été signé, à cet effet, entre l’Agence tchadienne de développement des technologies de l’information et de la communication (ADETIC) et l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) du Maroc.

La collaboration prévoit entre autres la formation des ingénieurs de l’ADETIC et l'échange d'expériences entre les deux structures. L’objectif est d’aider le Tchad à adapter et implémenter le modèle marocain des TIC en faveur de l’accélération numérique dans le pays, en vue d’une économie numérique prospère.

Le partenariat entre les deux agences chargées de la régulation et de la réglementation du secteur des télécoms s’inscrit dans le cadre des actions menées par le gouvernement tchadien pour rattraper le retard accusé dans le secteur du numérique.

Grâce à ce nouveau partenariat, l’ADETIC pourra profiter de l'expérience de l'ARNT qui a déjà 25 ans d'exercice dans la réglementation du secteur des télécommunications, l'agrément des équipements de télécommunication, la gestion des noms de domaine « .ma », le traitement de la certification électronique entre autres.

Wearetech.africa

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SOURCE: FRENCH PRESS TV