Saïd Pourreza
PressTV, Londres
Le gouvernement britannique qualifie leurs revendications salariales d’« irréalistes », mais ces jeunes médecins disent que c’est tout simplement ce qu’ils valent. Quatre jours de grèves pour arriver à ce que les syndicats appellent une « offre crédible ».
Les grèves surviennent à la suite d’un week-end de quatre jours fériés provoquant un niveau de perturbation sans précédent depuis le début des grèves du secteur public l’été dernier. Mais ici les médecins disent qu’ils n’avaient pas le choix.
Les jeunes médecins, tous qualifiés et formés pour atteindre le niveau de consultant, représentent environ la moitié de tous les médecins travaillant au sein du NHS (Service national de santé) avec des rémunérations comprises entre 36 000 et 71 000 dollars par an. Mais le salaire, disent les médecins, est l’une des raisons pour lesquelles ils sont sur la ligne de démarcation.
Le « British Medical Journal » indique que, l’année dernière seulement, près de sept mille médecins britanniques ont demandé un certificat pour travailler à l’étranger, principalement en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Canada.
La BMA (Association médicale britannique) qui représente les médecins demande une augmentation de salaire de 35 %. Le gouvernement affirme que la demande salariale est en décalage avec d’autres règlements dans le secteur public et accuse la BMA de maintenir une position militante. Les médecins en grève ne sont pas d’accord.
L’avenir est désormais incertain avec une poussée de privatisation. L’action de cette semaine par les jeunes médecins signifiera environ deux cent mille rendez-vous, procédures, même des traitements contre le cancer au facteur à paiement différé.
Il s’agit de la dernière d’une série d’actions revendicatives des travailleurs du secteur public au Royaume-Uni, exigeant des augmentations de salaire correspondant à l’inflation qui dépasse 10 %. Sous-payés, surmenés et démoralisés, ces jeunes médecins travaillent pour un service national de santé chancelant qui est frappé par des grèves et embourbé dans des conflits.
