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E-Press du 25 février 2023

Au sommaire :

1- Plaie sanglante sur la conscience de l’humanité

Par The Saker

Toute société, tout État-nation ne peut exister qu’en se fondant sur deux choses : une idéologie officielle et certains mythes fondateurs (ces mythes peuvent s’approcher de la réalité comme en être éloignés). Dans le cas de l’Occident (en pratique la zone A), l’idéologie officielle est la « démocratie libérale occidentale ».

Néanmoins, si l’on « regarde sous le capot », si je peux m’exprimer ainsi, nous voyons que depuis sa naissance au Moyen-Âge, le mythe fondateur de l’Occident a été l’exceptionnalisme et son inévitable rejeton l’impérialisme. Et peu importe de quelle façon ce mythe a pu se développer. Cela peut être les prétentions démentielles à l’autorité universelle de la papauté, ou ce que l’on nomme les « valeurs universelles » (les « droits de l’homme ») de la Franc-maçonnerie, la supériorité raciale des Nazis ou l’agenda globaliste des financiers transnationaux.

Cependant, un phénomène très intéressant a fait son apparition ces vingt dernières années à peu près, à savoir l’abandon massif de toute idéologie « pieuse » pour adopter des « valeurs » quelconques (qui n’ont absolument rien de valeurs).

Néanmoins, cela ne veut pas dire qu’il n’existe aucune idéologie. Cette idéologie se fonde « ouvertement » sur la haine de « l’Autre ». Je parle ici, bien évidemment, de l’idéologie « woke » que nous dévoile à la perfection l’administration Biden.

L’idéologie woke ne se différencie pas des idéologies qui l’ont précédée de par sa haine sous-jacente de « l’Autre » (toutes les idéologies occidentales se fondaient auparavant également sur cette haine), mais aujourd’hui, on proclame cette haine sans vergogne. Nous pourrions dire que l’idéologie woke suit la règle du dernier Président américain George Bush : « Tu es soit avec nous, soit avec les terroristes », mais sans stéroïdes.

Comme toutes les idéologies occidentales, l’idéologie woke requiert que tu acceptes non seulement un mensonge (en fait une multitude de mensonges), mais également que tu le proclames. Bien sûr, plus gros sera le mensonge et plus bruyante sera sa proclamation urbi et orbi.

Ce n’est pas une nouveauté mais comme l’affirment les hégéliens, la quantité peut, à sa façon, être de qualité. Nous voyons clairement cela aujourd’hui dans la société post chrétienne de la zone A. Non seulement, on proclame à tue-tête des mensonges comme « dogmes séculaires » mais la notion même de « vérité » a perdu toute signification.

Pour me répéter, si, dans le passé, les dirigeants de l’Occident proclamaient et même imposaient des idéologies fondées sur des mensonges, aujourd’hui, ces mêmes dirigeants ont fait disparaître le concept même de « vérité » sauf pour signifier « être en accord avec la ligne et la narrative officielle du parti ».

Cependant, alors que dans le passé, on cherchait à justifier la violence de différentes manières (que ce soit le Fardeau de l’Homme Blanc ou l’apologie de la Terreur Rouge par Trotsky, ou bien encore le « jour de l’infamie » de Roosevelt ou la GWOT (Global War On Terror : la Guerre Globale Contre le Terrorisme)), dorénavant, la violence est acceptée simplement sous le titre « Parce qu’on le peut » et « Que peux-tu faire contre cela ? ». Les guerres génocidaires en Irak ou l’attaque terroriste des North Stream 1 et 2 sont de bons exemples de l’idéologie « Parce qu’on le peut ».

En d’autres termes, nous vivons aujourd’hui dans une société ouvertement fondée sur :

– Les mensonges et même le rejet du concept de vérité,

– La violence, le terrorisme.

Le premier corollaire de cela est que les faits n’importent plus personne, tout comme l’analyse logique.

Deuxièmement, d’une façon qui rappelle fortement l’apologie trotskiste de la Terreur rouge (si ce n’est déjà fait, lisez sa défense de la Terreur rouge absolument brillante et profondément diabolique), l’idéologie actuelle proclame ouvertement que « c’est bien si nous le faisons, mais c’est mal si c’est toi qui le fais ».

Cela implique évidemment une supériorité qualitative du « nous » sur le « je ». Ce genre « d’éthique situationnelle » possède des caractéristiques très intéressantes et implique notamment ce qui suit :

– Elle est profondément narcissique dans sa mentalité (ainsi, pourquoi le « nous » a des droits que « l’Autre » n’a pas ?).

– Elle mesure la loyauté à la taille du mensonge qu’une personne est prête à proclamer et à affirmer à voix haute.

Vous pourriez insinuer que plus gros est le mensonge que vous proclamez et affirmez et « meilleure » sera la place que vous occuperez dans la société, au moins en vertu des normes actuelles admises. Si, de manière évidente, le mensonge est absolument ridicule et contrefactuel (Srebrenica, 9/11, MH-17, l’affaire Skripal, etc, etc, etc), vous êtes alors un membre loyal et éclairé de la société.

À l’inverse, si vous rejetez un mensonge parce qu’il est tout simplement contrefactuel, vous êtes un ennemi.

2- Le neuvième anniversaire de la guerre en Ukraine

Par Manlio Dinucci

Nous sommes non pas au premier mais au neuvième anniversaire de la guerre en Ukraine, déclenchée en février 2014 avec le coup d’État sous gestion US-OTAN. Parlant depuis Varsovie, le président Biden promet d’« être au coté du président Zelensky quoi qu’il arrive ».

Lui fait écho la présidente du Conseil italien Meloni qui, renversant la position prise en 2014, assure Zelensky que « l’Italie sera avec vous jusqu’à la fin ».

Déclarations inquiétantes, étant donnée la réelle possibilité que le conflit ne débouche sur une guerre nucléaire, qui constituerait la fin non seulement de l’Europe mais du monde. L’Ukraine est en capacité de produire des armes nucléaires et certainement, à Kiev, se trouve quelqu’un qui poursuit ce plan.

Le New York Times le confirme : « L’Ukraine a renoncé à un gigantesque arsenal nucléaire il y a 30 ans. Aujourd’hui il y a des regrets ». Avec la désagrégation de l’URSS en 1991, l’Ukraine s’est trouvée en possession du troisième plus grand arsenal nucléaire du monde : environ 5000 armes stratégiques et tactiques. Elles ont été éliminées dans les années 90 sur la base d’accords entre États-Unis, Russie et Ukraine. Mais n’a pas été éliminée la capacité technologique acquise par l’Ukraine dans le domaine nucléaire militaire pendant la confrontation USA-URSS.

« L’Ukraine – prévient le président Poutine – entend créer ses propres armes nucléaires, et il ne s’agit pas d’une simple fanfaronnade. L’acquisition d’armes nucléaires sera beaucoup plus facile pour l’Ukraine par rapport à d’autres états, qui sont en train de mener des recherches, surtout si Kiev reçoit un support technologique étranger. Nous ne pouvons pas exclure cela. Si l’Ukraine se dote d’armes de destruction de masse, la situation dans le monde et en Europe changera de façon drastique ».

Dans quelles mains seraient les armes nucléaires ukrainiennes ? Cela nous est confirmé par le fait que Zelensky vient de conférer à la 10e Brigade d’assaut ukrainienne « le titre d’honneur Edelweiss » : c’est le nom même et symbole d’une des plus féroces Divisions nazies, la 1e Division Edelweiss, qui en 1943 massacra à Céphalonie plus de 5000 soldats italiens qui s’étaient rendus.

Source : revue de presse Grandangolo de vendredi 24 février 2023 sur la chaîne italienne Byoblu

3- Cuba : rejet des bases militaires des États-Unis et de l’OTAN

La base militaire US située à l’est de Cuba contre la volonté du peuple cubain ratifie le caractère hostile de la Maison Blanche contre la Révolution. Washington et son bloc militaire maintiennent plus de 800 bases militaires dans le monde entier, dont 76 en Amérique Latine.

La vice-présidente de la Société Cubaine de Droit International, Doris Quintana, a dénoncé jeudi que les États-Unis et l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) maintiennent plus de 800 bases militaires dans le monde, dont 76 en Amérique Latine.

La juriste a donné une conférence sur le caractère illégal de la base militaire américaine de Guantanamo, à l’est de Cuba, une présentation qui a coïncidé avec l’appel du Conseil mondial de la paix pour le rejet international de ces enclaves et les 120 ans de l’installation par Washington de la base dans la localité cubaine susmentionnée, un événement qui s’est produit le 23 février 1903, après que la Maison Blanche ait imposé un appendice à la Constitution dont disposait alors la nation caribéenne.

Elle a affirmé que la base étasunienne à Cuba « est née d’un traité fallacieux, sale et illicite », car l’appendice constitutionnel connu sous le nom d’amendement Platt violait ouvertement les principes du droit international.

Elle a aussi rappelé qu’aucune Constitution au monde n’a pas annexé un amendement légiféré par le Congrès d’une autre nation. En outre, il a déclaré que les États-Unis ont engagé Cuba à signer le traité qui a permis l’établissement de la base militaire et n’ont pas fixé de date de fin pour cet accord.

La restitution des 117 kilomètres occupés par la base US de Guantánamo est au cœur de la lutte politique et diplomatique de Cuba, en plus de la levée du blocus économique, commercial et financier des États-Unis.

Des experts ont souligné que la base de Guantánamo n’est plus utile d’un point de vue militaire, mais que Washington maintient ainsi une attitude hostile et dominatrice envers la révolution cubaine.

Elle est également hostile envers d’autres peuples, puisque l’histoire rapporte que des invasions contre le Mexique, Haïti, la République Dominicaine, le Nicaragua et le Guatemala ont aussi eu lieu depuis.

Des experts ont souligné que la base de Guantánamo n’est plus utile d’un point de vue militaire, mais Washington la maintient dans une attitude hostile et dominatrice à l’égard de la Révolution cubaine.

Elle est également hostile aux autres peuples, puisque l’histoire rapporte que des invasions contre le Mexique, Haïti, la République dominicaine, le Nicaragua et le Guatemala ont eu lieu à partir de là.

En 2002, la Maison Blanche y a ouvert un centre de détention, dans lequel elle a emmené près de 800 prisonniers de la soi-disant guerre contre la terreur. Ce pénitencier a acquis une certaine notoriété pour ses abus et pour avoir maintenu derrière les barreaux pendant des années des prisonniers qui n’étaient pas formellement accusés.

La présidente de l’Instituto Cubano de Amistad con los Pueblos (ICAP) de la province de Guantánamo, Ana Teresa Nápoles Disotuar, a rendu compte de la tenue d’un panel sur les impacts négatifs de la base militaire US sur les habitants de la municipalité de Caimanera, adjacente à l’enclave. Le panel était organisé par le Centre universitaire municipal et l’ICAP.

Le 23 février a été déclaré « Journée d’action contre les bases militaires d’outre-mer » lors de la Conférence Mondiale pour la Paix, qui s’est tenue à Dublin, en Irlande, en novembre 2018.

Source : TeleSur via El Correo de la Diaspora

4- Explosions des gazoducs Nord Stream : Hersh pointe un sabotage américain «à des fins politiques»

Le journaliste américain Seymour Hersh a accordé une interview pour l'émission Going Underground, diffusée sur RT. Il y expose une nouvelle fois des éléments appuyant la thèse d'un sabotage des gazoducs Nord Stream commandité aux Etats-Unis.

Lors d'une l'interview accordée à son confrère britannique Afshin Rattansi sur le plateau de l'émission Going Underground, qui a été diffusée sur RT International, le journaliste américain Seymour Hersh a une nouvelle fois imputé à Washington une responsabilité directe dans les explosions de septembre 2022 des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique.

Début février, le célèbre journaliste d'investigation spécialisé dans les questions de défense – qui a notamment obtenu le prix Pulitzer pour sa couverture du massacre de My Lai durant la guerre du Vietnam – avait mis en ligne un article accablant de hauts responsables américains.

Ils ont placé les bombes à l'aide de plongeurs de la marine [...]. Ils ont [finalement] compris qu'ils avaient fait cela à des fins politiques Seymour Hersh affirme notamment que les membres du groupe qui auraient réalisé l'opération ont été contrariés par les allusions implicites, début 2022, du président Joseph Biden ou encore de la haute responsable américaine Victoria Nuland, au sujet d'un sabotage qui avait vocation à rester secret. «Les membres du groupe ont finalement fait leur travail, ils ont rendu tout cela possible, ils ont placé les bombes à l'aide de plongeurs de la marine, la bombe est restée là pendant des mois [...]. Ils ont [finalement] compris qu'ils avaient fait cela à des fins politiques, [que] cela n'allait pas empêcher la guerre mais que le but était d'empêcher l'Allemagne et l'Europe de l'Ouest, au cas où l'hiver arriverait rapidement, de rouvrir les gazoducs», affirme-t-il.  

Source :  RT France

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SOURCE: FRENCH PRESS TV