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Zoom Maghreb du 9 janvier 2023

Iran/Algérie: l'alliance se renforce

Les titres de la rédaction :

1- L'Iran prêt à organiser prochainement une commission économique conjointe avec l'Algérie

Lors d'une conversation téléphonique ce samedi avec son homologue algérien Ramtane Lamamra, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a qualifié de « bonnes et en expansion » les relations entre les deux pays. La République islamique d'Iran (RII) est prêt à tenir une commission économique conjointe avec l'Algérie « dans un proche avenir », a-t-il déclaré cité par l'IRNA. 

M. Amir-Abdollahian s'est penché sur d’importantes questions d’intérêts commun, les évolutions régionales et du monde musulman. Les deux hommes se sont notamment attardés sur la profanation de la mosquée al-Aqsa par par le ministre israélien d'extrême droite et le récent acte islamophobe du magazine français Charlie Hebdo.

Toujours lors de cette conversation téléphonique, Hossein Amir-Abdollahian a qualifié les relations Téhéran-Alger de « bonnes et en expansion » avant de réaffirmer la volonté de la RII de tenir une commission économique conjointe « dans un proche avenir ».

Évoquant les offenses faites aux valeurs islamiques et aux leaderships religieux de l'Iran, il a appelé à la création d'« un mécanisme juridique et international efficace » pour dissuader les actions insultantes visant les valeurs religieuses et les lieux saints.

Le très haut diplomate iranien a également transmis les salutations du président Raïssi à son homologue algérien qu'il a invité à se rendre en Iran.

Pour sa part, le chef de la diplomatie algérienne a condamné la profanation de la mosquée Al-Aqsa et l'hebdomadaire français. Il a souligné la nécessité de renforcer la coopération entre les pays islamiques au sein des instances internationales, y compris les Nations unies et l'Organisation de la Coopération Islamique afin de contrer le non-respect des valeurs d'autrui.

Ramtane Lamamra s’est dit également prêt à tenir des consultations politiques entre les deux pays dans un proche avenir.

Source : IRNA

2- En Algérie, les Etats-Unis soutiennent le passage du français à l’anglais dans le système éducatif

Dans l’enseignement supérieur comme au niveau du primaire, l’Algérie a entamé une réforme visant à rendre plus présente l’anglais. Dans la mise en œuvre de cette réforme, le pays compte sur le soutien de nombreux partenaires internationaux.

Les Etats-Unis se sont engagés à soutenir la promotion de la langue anglaise en Algérie. Le pays de l’Oncle Sam s’intéresse en particulier à la formation des formateurs. A cet effet, l’université américaine Massachusetts Institute of Technology (MIT) va accompagner la mise en œuvre d’une plateforme d’apprentissage de la langue anglaise destinée aux enseignants d’universités algériens.

Ladite plateforme a été rendue publique le lundi 2 janvier, en collaboration avec le ministère algérien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. « L’Algérie exploitera cette plateforme avec l’accompagnement de l’université américaine MIT, faisant état de plus de 30 000 enseignants universitaires qui bénéficieront de l’accompagnement en matière d’apprentissage de la langue anglaise », renseigne une note du ministère.

La collaboration entre l'Algérie et le MIT s’inscrit dans les efforts du pays d’introduire l’anglais comme principale langue d’enseignement dans le système éducatif à tous les niveaux. Au primaire aussi, les USA dirigent des programmes de formation en direction des formateurs. Ces programmes, sous forme de série de cours, sont déployés par l’ambassade des Etats-Unis en Algérie et l'université Ohio online. Ils permettent aux professeurs de découvrir et d’apprendre les techniques et théories d’enseignement en anglais.

Source : Agenceecofin.com

3- Le multimilliardaire américain Elon Musk lorgne-t-il le Grand Sahara algérien ?

Elon Musk a mis en avant, dans un tweet, la position stratégique de l’Algérie et l’impact mondial que pourrait avoir une exploitation de son potentiel solaire. Le milliardaire américain répondait à un message posté par un expert en la matière qui remettait au goût du jour la thèse d’une chercheuse allemande de la faculté de physique et des sciences géologiques, relevant de l’université technique de Braunschweig. « La surface totale de panneaux solaires qu’il faudrait pour alimenter le monde, l’Europe et l’Allemagne. Cette carte est issue de la thèse de Nadine May », a écrit l’expert en reprenant une carte géographique où apparaît le Grand Sahara algérien.

« Une décision tellement évidente », a réagi le magnat américain qui vient de racheter le géant de la Toile Twitter, laissant entendre ainsi qu’il pourrait même investir lui-même dans un tel méga projet, dans le contexte de la grave crise énergétique qui frappe l’Europe de plein fouet depuis le début de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine.

Dans sa thèse publiée en 2005 et intitulée « Eco-bilan d’une électricité solaire, transmission de l’Afrique du Nord vers l’Europe », Nadine May évoquait le rendement total du potentiel solaire thermique de l’Afrique du Nord, où la grand Sud algérien occupe la majeure partie de cette région. «Une superficie de 3,49 millions de km2 est disponible pour des emplacements potentiels d’installations solaires thermiques et de centrales électriques dans les pays d’Afrique du Nord», écrit l’universitaire allemande, pour laquelle « si un rendement d’électricité solaire de 250 GWhel/km2 est pris comme base pour cette zone, un rendement de 872 500 TWhel/an en résulterait ».

« L’énergie réelle du monde demande de 16 076 TWh/an et pourrait théoriquement être bien mieux satisfaite. En d’autres termes, une superficie de 254 km x 254 km serait suffisante pour répondre à la demande totale d’électricité du monde», explique-t-elle encore, en ajoutant que « la quantité d’électricité nécessaire à l’Union européenne, qui compte 25 Etats [en 2005, ndlr], pourrait être produite sur une superficie de 110 km x 110 km ». « Pour l’Allemagne, avec une demande de 500 TWh/an, une zone de 45 km x 45 km est nécessaire, ce qui concerne 0,03% de toutes les zones adaptées en Afrique du Nord », indique la chercheuse.

Source : Algeriepatriotique.com

4- Israël : le Maroc n’ouvrira son ambassade qu’en échange de la reconnaissance du Sahara

Alors que le Maroc et Israël ont officialisé la normalisation de leurs relations diplomatiques depuis décembre 2020, Rabat n’a toujours pas ouvert son ambassade à Tel Aviv. Des médias israéliens rapportent que ce nouveau pas ne serait franchi que si le régime israélien reconnait la souveraineté marocaine sur le Sahara.

Pour que les deux bureaux de liaison à Rabat et à Tel-Aviv deviennent des ambassades du Maroc et d’Israël, ce dernier devra d’abord reconnaître officiellement la souveraineté marocaine sur le Sahara. C’est la condition que la diplomatie du royaume aurait posée, selon le site d’information américain Axios. Autrement, cette non-reconnaissance pourrait laisser le processus au point mort, jusqu’à ce que la demande marocaine soit satisfaite.

Citant quatre responsables israéliens actuels et anciens, le média rapporte ainsi que Rabat a soulevé la question à plusieurs reprises, lors de réunions tenues ces derniers mois. «Des responsables marocains ont exigé la reconnaissance officielle du Sahara par Israël, chaque fois que les Israéliens ont soulevé la question de l’élévation du niveau de la représentation diplomatique», indique-t-on.

Alors que certains politiques israéliens ont soutenu la demande du Maroc dans des déclarations publiques, le ministère des Affaires étrangères, lui, garde encore une position ambiguë. Selon les informations d’Axios, des décideurs en Israël soulignent que la requête ne serait pas encore aboutie, voyant que Rabat aurait « utilisé » le motif de non-reconnaissance officielle pour « justifier son retard sur l’ouverture de l’ambassade ».

En décembre 2020, date de l’officialisation de la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, cet accord signé également avec les Etats-Unis a mentionné la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental par Washington. Aujourd’hui, les responsables israéliens cités estiment que leur nouveau gouvernement de droite « n’aura aucun problème à reconnaître le Sahara occidental comme partie intégrante du Maroc », tout en évoquant « la volonté de Netanyahu de visiter le royaume dans les mois à venir ».

Dans sa lettre d’information de décembre 2022, Abraham Accord Peace Institute, créé au lendemain de la conclusion des accords éponymes normalisant les relations entre Israël et quatre Etats arabes, dont le Maroc, estime explicitement qu’« Israël doit reconnaître officiellement la souveraineté du Maroc sur son Sahara ». 

Source : Yabiladi.com

5- Tunisie: le président Kais Saïed procède à plusieurs limogeages

Pratiquant une sorte de gestion par l’effroi, le président de la République Kais Saïed a procédé hier 6 janvier à une série de limogeages qui touchent les secteurs administratif, gouvernemental et régional.

Hier vendredi, on apprenait ainsi d’abord que le président directeur général de la Pharmacie centrale de Tunisie, Béchir Yermani, a été limogé. Une décision annoncée dans le Journal officiel (JORT) en date du 6 janvier 2023. « Par décret n° 2023-1 du 5 janvier 2023. Il est mis fin aux fonctions de Monsieur Béchir Yerrmani PDG de la Pharmacie centrale de Tunisie » ; indique le JORT dans la rubrique réservée au ministère de la Santé. Le nom de son successeur n’est pas encore connu.

Cela fait de longs mois que la pénurie de médicaments perdure dans le pays. Après une légère amélioration l’été dernier qui avait porté le nombre de médicaments manquants à environ 250, la pénurie s’est récemment aggravée : désormais ce sont plus de 500 médicaments qui restent introuvables dans les hôpitaux et les pharmacies en Tunisie, au grand dam des personnes atteintes de maladies chroniques.

« Un manque de médicaments qui s’accompagne également d’une hausse spectaculaire des prix de près de 2.350 médicaments génériques et antibiotiques », déplorent les professionnels de la santé.

Le problème est pourtant connu, il remonte à 2018, et demeure intimement lié aux finances publiques. La Pharmacie centrale de Tunisie, l’organisation gouvernementale qui importe tous les médicaments provenant de l’étranger, est depuis cette date dans l’incapacité de régler ses dettes. Ce qui complique l’approvisionnement des médicaments provenant des fournisseurs internationaux : ces derniers n’acceptent plus aucun retard en matière de paiement de leurs produits dans le cas des Etats insolvables.

Face à l’exacerbation de la crise, la solution est de régler les dettes de la Pharmacie centrale. Or, dans l’attente du déblocage du prêt du FMI dont les négociations patinent, l’Etat tunisien renoue avec son statut chronique de mauvais payeur. Mais peu importe pour le mode de gouvernance populiste qui a besoin de bouc émissaire : le PDG est sacrifié de sorte de se dédouaner et de se présenter à l’opinion comme un redresseur de torts qui réagit de façon radicale, à coup de limogeages intempestifs.

Source : Lecourrierdelatlas.com

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SOURCE: FRENCH PRESS TV