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Zoom Maghreb du 2 janvier 2023

Le président tunisien Kaïs Saïed dénonce un complot contre la sûreté de l'Etat.

Les titres de la rédaction :

1- Industrie navale militaire : l’Algérie et l’Italie proches d’un accord

L’Algérie et l’Italie envisageraient une coopération dans le cadre d’un programme commun de construction navale qui associe le groupe industriel italien, Fincantieri, l’entreprise algérienne ECRN (Établissement de construction et de réparation navale).

Selon le média spécialisé, Shephard News, l’accord potentiel a été discuté lors du 13e comité bilatéral italo-algérien, fin novembre.

Le ministère italien de la Défense a déclaré, dans un communiqué, que le pacte permettrait à l’Algérie d’acquérir des connaissances techniques et managériales dans le cadre d’un programme conjoint de construction navale.Si cet accord se concrétise, on pourrait voir le champion italien de la construction navale, Fincantieri, s’associer à l’entreprise algérienne de chantier naval, l’Établissement de construction et de réparation navale (ECRN), dont le siège se situe à Mers el Kébir (Oran). 

Signalons que l’Algérie exploite déjà plusieurs navires italiens, notamment des chasseurs de mines et le LPD Kalaat Béni Abbès — un LPD amélioré de la classe San Giusto. Ces dernières années, Alger s’est surtout tournée vers la Chine et la Russie pour équiper ses forces navales en sous-marins, corvettes et frégates. L’Algérie a toutefois gardé un pied sur le marché européen avec l’achat du LPD italien (LPD = Landing Platform Dock, transport de chalands de débarquement) et l’acquisition de deux frégates MEKO A-200AN en Allemagne.

Giovanni Rasio, analyste naval chez Shephard Defence Insight, a déclaré que, dans les années à venir, l’Algérie devrait remplacer quelques navires de l’ère soviétique.

Il a ajouté que la demande d’un budget de défense de 23 milliards de dollars pour l’exercice 2023 suggérait que les achats constituaient une priorité pour la nation nord-africaine.

En ce qui concerne la marine algérienne, les navires de classe Koni et Nanuchka s’approchent rapidement de l’âge de la retraite. Par conséquent, « Alger cherchera probablement à acquérir des plateformes légères de la taille d’une frégate ou des corvettes », a expliqué Giovanni Rasio.

En effet, les trois corvettes de la marine algérienne de la classe Nanuchka doivent cesser de servir en 2025, et les trois frégates de la classe Koni un peu plus tard, en 2030. 

Source : algerie360.com

2- Entre hausse des salaires et des retraites, la nouvelle Algérie se dessine

Le président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé à l’issue du conseil des ministres qu’il a présidé dimanche 25 décembre plusieurs décisions pour augmenter le pouvoir d’achat des Algériens.

Voilà de bonnes nouvelles qui raviront certainement le cœur des algériens en cette fin d’année 2022.

Hausse des salaires de 50%

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné au gouvernement d'augmenter les salaires des travailleurs du secteur public, sur une période de deux ans de 2023 à 2024, à un niveau oscillant entre 4 500 dinars et 8 500 dinars par an, soit une hausse de 47 à 50%.

Le ministère a également affirmé dans son communiqué que « durant 2023 et 2024, les premiers travailleurs du secteur de l’éducation, à savoir les enseignants, (…) seront touchés par une augmentation d’environ 13 800 dinars algériens ». 

Hausse des retraites

Autre décision forte prise par le gouvernement algérien, l'augmentation de l'allocation de retraite minimum en Algérie à 15 000 dinars pour les retraités qui touchent moins de 10 000 dinars et à 20 000 dinars pour ceux qui touchent 15 000 dinars.

Selon la même source, l'augmentation vise à respecter le salaire minimum, qui est passé de 18 000 dinars à 20 000 dinars depuis 2021.

Revalorisation de l’allocation chômage

Le chef de l'État a également décidé d'augmenter le montant net de l'allocation chômage de 13 000 à 15 000 dinars, en plus de la prise en charge par l'État du coût de l'assurance maladie des chômeurs pendant la période où ils perçoivent le chômage.

Révision des statuts particuliers de toutes les catégories professionnelles du secteur de la santé

Le président de la République algérienne a exhorté à son gouvernement à « la révision des statuts particuliers de toutes les catégories professionnelles du secteur de la santé, et de promouvoir, moderniser et uniformiser la qualité de la prise en charge hospitalière et des services de santé ».

Il a également demandé la mise en place d'un « système de travail interne pour les hôpitaux, à même d'assurer un suivi électronique des dossiers médicaux retraçant le parcours du patient, et de réduire la pression sur les médecins ».

Abdelmadjid Tebboune a affirmé que « la situation générale vécue par le pays a eu un impact négatif sur le secteur de la santé, toutefois sa situation, qui exige une révision radicale, ne signifie pas nécessairement sa reconstruction à partir de zéro ».

Les autorités algériennes hissent le niveau de production de gaz

Le chef de l'État a également « chargé le ministre de l'Energie et des Mines d'œuvrer à hisser le niveau de production de gaz, en vue de préserver la moyenne nationale de consommation, d'une part, et de renforcer l'exportation, d'autre part, en exécution des engagements pris par l'Algérie vis-à-vis de ses partenaires étrangers ».

Il s'est félicité de la stratégie algérienne de création de nouvelles sources d'énergie, d'autant plus que le monde s'oriente vers les énergies propres, mais a relevé « l'impératif d'une bonne préparation et étude des projets prévus dans cette stratégie ».

Rappelons que le président a demandé à l’entreprise publique Sonatrach de doubler ses exportations gazières pour atteindre plus de 100 milliards de m3 en 2023, contre un peu plus de 50 milliards de m3 actuellement.

Source : beurfm.net

3- Un Français détenu au Maroc menacé d’extradition vers les États-Unis

L’avocat de l’étudiant français Sébastien Raoult, réclamé par la justice américaine pour cybercriminalité, a indiqué avoir saisi mercredi le Comité contre la torture de l’ONU, redoutant sa prochaine extradition.

La Cour de cassation du Maroc a émis en août un « avis favorable » à l’extradition du jeune homme, arrêté le 31 mai à Tanger sur la base d’une notice rouge émise par Interpol à la demande de Washington, mais la décision finale de son transfèrement revient au Premier ministre marocain.

L’ancien étudiant en informatique est accusé par la justice américaine de complot en vue de commettre fraude et abus électronique, vol d’identité grave et d’être un membre des « ShinyHunters », groupe de « cybercriminels » soupçonnés par Washington d’être derrière des cyberattaques d’entreprises, ce qu’il conteste.

L’avocat de l’étudiant espère suspendre le transfèrement de son client, demandant au Comité « d’avoir la même position que la Cour européenne des droits de l’homme selon laquelle il ne peut pas y avoir d’extradition lorsque la personne encourt une peine perpétuelle réelle, soit jusqu’à sa mort, sans garanties diplomatiques d’une possibilité d’aménagement de peine », alors que son client encourt 116 ans de prison aux États-Unis.

Source : L'Orient-Le Jour

4- Une nouvelle configuration pour les manœuvres "African Lion" édition 2023

Quelques mois après la clôture de la 18e édition organisée au Maroc, les stratèges militaires en charge des manoeuvres "African Lion", réunis dans la zone militaire Suffolk en Virginie, ont finalisé les derniers détails techniques et opérationnels pour la prochaine édition prévue dans le Royaume en 2023, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 28 décembre. 

Pour rappel, "African Lion" est un exercice interarmées combiné organisé depuis plusieurs années. La dernière édition, organisée en 2022 au Maroc, a été marquée par des manœuvres militaires considérées comme étant les plus grandes jamais réalisées sur le continent africain, notamment avec la participation de dix pays africains et internationaux, ainsi que de 7.500 soldats.  Pour la prochaine édition, le site officiel de l’armée américaine a annoncé que les manœuvres prévues pour 2023 avaient été conçues pour avoir lieu au Maroc, le Royaume chérifien étant un partenaire des Etats-Unis d’Amérique dans l’organisation et l'exécution de ces manœuvres. Par ailleurs, d’autres manœuvres seront organisées dans trois autres pays africains: la Tunisie, le Sénégal et le Ghana. 

Le Maroc abritera donc les manœuvres "African Lion" du 15 mai au 18 juillet 2023. Comme la 18e édition, la prochaine sera marquée par la participation de plusieurs armées alliées des Etats-Unis d’Amérique. Il est ainsi attendu que cette nouvelle édition abritera des manœuvres et des exercices aussi importants que la précédente.  Ces informations publiées sur le site officiel de l’armée américaine mettent fin aux rumeurs relatives à la désignation d’un autre pays africain pour l’organisation des manœuvres "African Lion" en 2023. Elles mettent également en échec les tentatives du lobby pro-algérien qui, au Congrès des Etats-Unis d’Amérique, a tenté de remplacer le Maroc par un autre pays du continent. 

Toujours selon le quotidien arabophone, les stratèges militaires en charge de l'African Lion ont conçu une nouvelle configuration pour les manoeuvres et les exercices prévus au Maroc en 2023. 

Source : fr.le360.ma

5- Tunisie : Saïed dénonce un complot contre la sûreté de l'Etat et s'engage à continuer à veiller au respect de la loi:

Le président tunisien Kaïs Saïed a dénoncé, mercredi, un complot contre la sûreté de l'Etat et pointant des doigts certaines parties sans les nommer. Il s'est engagé à les tenir pour responsables "dans le cadre de la loi" et à les empêcher de trouver une "porte de sortie".

Lors d'une réunion ministérielle au palais présidentiel de Carthage, à laquelle ont pris part la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, la ministre de la Justice, Leïla Jeffal, le ministre de la Défense nationale, Imed Mémiche, le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine et de hauts cadres militaires et sécuritaires, Saïed a déclaré : "ceux qui baignent jusqu'au coup dans la corruption et la trahison (sans les nommer) ne peuvent pas continuer à s'attaquer aux institutions de l'État et à ses symboles. Et quiconque porte atteinte à la sécurité intérieure et extérieur de l'Etat assumera sa responsabilité".

Il a, en ce sens, fustigé que "ces personnes ne peuvent pas échapper à la loi, et celle-ci doit être appliquée pour préserver l'État, ses institutions et son peuple".

"Nous n'abandonnerons pas notre patrie. Je promets les Tunisiens que l'on restera unis. Nous continuerons et nous gagnerons, et hors de questions que retournerons en arrière. Nous ne leur laisserons pas une issue sûre", a-t-il souligné.

Et le chef d'Etat de poursuivre, "certaines parties œuvrent à nuire aux institutions du pays, dénonçant leurs agissements qui équivalent à un complot contre la sûreté intérieure et extérieur de l’Etat. Les prochains jours révéleront la vérité de ceux qui ne se soucient pas des vies des autres".

Fin novembre dernier, le ministère public a ouvert "une enquête à l'encontre de journalistes, de politiciens et d'anciens fonctionnaires pour 'complot contre la sécurité intérieure de l'État' et pour avoir établi des contacts avec des pays étrangers".

La Tunisie connaît une crise politique économique et sociale depuis le 25 juillet 2021, date à laquelle le président du pays, Kaïs Saïed, a imposé des mesures d'exception dont la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature et du Parlement et la promulgation de lois par décrets présidentiels. Depuis, une nouvelle Constitution a été adoptée par référendum, le 25 juillet 2022 et le 1er tour d’élections législatives anticipées a été tenu le 17 décembre courant.

Certaines forces politiques tunisiennes considèrent que les mesures d'exception de Saïed sont une "consécration du pouvoir individuel absolu", tandis que d'autres forces y voient une "correction du cours de la révolution de 2011", qui avait renversé le régime du président de l'époque, Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011).

Quant à Saïed, qui a entamé un mandat présidentiel de 5 ans en 2019, il a déclaré que ses mesures sont "légales et nécessaires" pour sauver l'État tunisien d'un "effondrement total."

Source : Anadolu

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SOURCE: FRENCH PRESS TV