Au sommaire :
1- Téhéran dénonce le double standard de la France
Le secrétaire général du Haut Conseil iranien des droits de l'homme a fustigé le gouvernement français pour son double standard en matière de droits de l'homme après la répression brutale des manifestants pacifiques à Paris.
« La répression brutale de la France contre les manifestants pacifiques prouve l'étendue de son mépris des droits de l'homme », a déclaré Kazem Gharibabadi, dans un message sur son compte Twitter.
Il a déclaré que le gouvernement français réduisait violemment au silence la voix de la dissidence. « Les doubles standards vis-à-vis des droits de l'homme ont-ils pris une nouvelle tournure ? », s’est-il demandé.
Des manifestations des groupes kurdes et leurs partisans ont commencé vendredi dans la capitale française à la suite d'une fusillade meurtrière à Paris par un tireur « raciste », qui a fait trois morts dans un centre culturel kurde et un café voisin.
Certains des manifestants brandissaient des drapeaux du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et ses alliés occidentaux.
La police française a arrêté un suspect de 69 ans qui, selon les autorités, a été récemment libéré de détention en attendant son procès pour une attaque au sabre contre un camp de migrants en 2021.
Source : Tasnim News
2- Kosovo : la Serbie place ses forces armées en état d’alerte
Loin de se résorber, les tensions entre la minorité serbe du nord du Kosovo et les autorités kosovares sont encore montées d’un cran, au cours de ces dernières heures, avec l’apparition de nouvelles barricades bloquant la route reliant le nord de Mitrovica [à majorité serbe] à la partie méridionale de la ville à majorité albanaise.
Et cela alors que Pristina venait d’appeler à restaurer la liberté de circulation tout en rappelant son opposition à discuter « avec des bandes criminelles ». Et d’ajouter que les forces de sécurité se tenaient prêtes à intervenir dans l’attente éventuelle action de la KFOR, la force de l’OTAN déployée au Kosovo.
En outre, le fait que le patriarche de l’Eglise orthodoxe serbe, Porphyre, a été empêché de se rendre au monastère patriarcal de Peć, siège de l’Eglise orthodoxe de Serbie, situé sur le territoire du Kosovo, a mis un peu plus d’huile sur le feu.
Ces tensions sont apparues après un accord sur le dossier des plaques d’immatriculation antérieures à la guerre de 1999, lequel avait crispé les relations entre la minorité serbe, restée proche de Belgrade, et les autorités kosovares pendant plusieurs mois.
Alors que l’on pensait cette affaire réglée, l’arrestation d’un ex-policier serbe soupçonné d’avoir été impliqué dans la contestation contre les mesures décidées par Pristina et le boycott des élections locales décidées par plusieurs partis politiques serbes a mis le feu aux poudres. Et les annonces faites par les autorités kosovares pour inciter à un retour au calme sont restées sans effet.
À Belgrade, la situation dans le nord du Kosovo est jugée sérieuse, au point que le président serbe, Aleksandar Vučić, a demandé à la KFOR, le 10 décembre, l’autorisation d’y déployer un millier de soldats, comme le prévoit la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations unies. À ce jour, sa requête n’a toujours pas obtenu de réponse…
Quoi qu’il en soit, deux semaines plus tard, et alors que la cheffe du gouvernement serbe, Ana Brnabic, a évoqué l’éventualité d’un « conflit armé à cause des mesures unilatérales de Pristina », M. Vučić a envoyé le général Milan Mojsilovic, son chef d’état-major, à dix kilomètres de la frontière avec le Kosovo. « La situation là-bas est compliquée […] et requiert dans la période à venir la présence de l’armée serbe le long de la ligne administrative », a déclaré l’intéressé, sans plus de détails.
Finalement, ceux-ci ont été donnés quelques heures plus tard par Milos Vučević, le ministre serbe de la Défense. « Le président de Serbie, en tant que commandant en chef, a ordonné à l’armée serbe d’être au plus haut niveau de préparation au combat, c’est-à-dire au niveau de l’utilisation de la force armée », a-t-il dit, via un communiqué diffusé le 26 décembre.
Il s’agit de « protéger l’intégrité territoriale et la souveraineté de la Serbie ainsi que tous les citoyens serbes […] où qu’ils vivent », a encore souligné M. Vučević. Et d’ajouter, plus tard : « Il n’y a pas de raison de paniquer, mais il y a des raisons de s’inquiéter ».
Cependant, le ministre serbe a accusé Pristina d’être la cause de la situation actuelle. « Il semble que la Serbie soit la seule partie intéressée à parler, à faire des arrangements politiques, à tenir un millier de réunions jusqu’à ce qu’un accord ou une solution soit trouvé, alors que l’autre partie fait constamment des démarches risquées et unilatérales, exacerbe les tensions et mène vers une nouvelle escalade dans le but clair de procéder à un nettoyage ethnique au Kosovo-Metohija et d’expulser les quelques Serbes restants de notre territoire séculaire », a-t-il lancé.
Par ailleurs, Belgrade a décidé de porter de 1500 à 5000 le nombre de militaires déployés à la frontière avec le Kosovo tandis que le ministère serbe de l’Intérieur a fait savoir que « toutes ses unités » passeraient sans délai « sous le commandement du chef d’état-major général ».
Source : Opex360
3- En 2022, l'Allemagne a exporté pour 8,35 milliards d'euros d'armes
Pour l'année 2022, l'Allemagne a vendu pas moins de 8,35 milliards d'euros d'armement, dont plus d'un quart à destination de l'Ukraine, selon le ministère fédéral de l'Économie.
Dans un pays où la vente d'armes fait l'objet d'un encadrement strict, l'Allemagne a exporté 8,35 milliards d'euros d'armements et d'équipements militaires à l'étranger pour la seule année 2022. « C’est déjà le deuxième chiffre le plus élevé de l’histoire de la République fédérale », précise le média d'outre-Rhin NTV.
Comme le rappelle La Tribune, qui se base sur le rapport des exportations allemandes d'armements, Berlin « a accordé en 2021 un nombre record de licences individuelles pour l'exportation d’armements » jusqu'à atteindre une valeur de 9,35 milliards d'euros. Ce chiffre a été communiqué par le ministère fédéral de l'Économie après une demande de la députée allemande Sevim Dagdelen.
Selon le journal télévisé allemand Tagesschau, la réponse des autorités allemandes révèle que plus d'un quart des exportations d'armes avaient pour destination l'Ukraine, entre le 1er janvier et le 22 décembre 2022.
N-TV rapporte que les fournitures d'armements d'une valeur de 2,24 milliards d'euros portent sur de nombreuses armes lourdes telles que 30 chars antiaériens « Gepard », ou encore « 14 obusiers automoteurs 2000 ».
Critiqué à de multiples reprises par Kiev pour la lenteur de son pays à apporter une aide militaire à l'Ukraine, l'exécutif allemand a rappelé en octobre que Berlin était l'un des principaux contributeurs de l'aide financière à destination de Kiev.
Source : RT
4- La Russie interdira la vente de son pétrole aux pays utilisant le prix plafond
En réponse à l’introduction du plafonnement des prix du pétrole russe mis en place par certains pays, la Russie s'apprête à interdire la vente à ces États de pétrole et de produits pétroliers provenant de la Fédération de Russie.
Vladimir Poutine a signé ce 27 décembre un décret en vertu duquel la Russie s'apprête à interdire, du 1er février jusqu'au 1er juillet 2023, la vente de pétrole aux Etats qui utilisent le plafonnement du prix de l'or noir russe, fixé début décembre par l'UE, le G7 et l'Australie, à 60 dollars par baril.
« La livraison de pétrole et de produits pétroliers russes à des personnes morales étrangères et autres particuliers est interdite », si ceux-ci utilisent le prix plafond, est-il inscrit dans le texte qui a été mis en ligne le jour-même. Le respect de cette disposition relèvera du ministère russe de l’Energie, a précisé l'agence TASS.
Elle est ainsi introduite « en relation avec les actions hostiles et contraires au droit international de la part des Etats-Unis et des pays étrangers et organisations internationales qui les ont rejoints », et afin de protéger les intérêts nationaux de la Fédération de Russie, toujours selon l'agence de presse russe.
Le 6 décembre, Moscou avait réagi à la mise en place du plafonnement du prix du pétrole russe, présentée par les Occidentaux comme une arme significative dans l'arsenal des sanctions antirusses. « Je ne doute pas que notre production trouvera des acheteurs », avait ainsi déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov à la presse, alors que la réorientation des exportations russes vers d'autres clients a déjà débuté, en particulier en direction de la Chine.
Ce mécanisme de plafonnement était entré en vigueur le 5 décembre, le même jour que l'embargo de l'UE sur l'or noir russe acheminé par voie maritime. Cet embargo sur le brut maritime est censé supprimer les deux tiers des achats européens de pétrole russe.
Quelques jours plus tôt, la présidence ukrainienne s'était félicitée de la mise en place du plafonnement, estimant qu'il permettrait de détruire l'économie russe. « Nous atteignons toujours notre objectif et l'économie de la Russie sera détruite, et elle paiera et sera responsable de tous ses crimes », avait en effet déclaré le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, ajoutant qu'« il aurait toutefois fallu abaisser [le prix plafond] à 30 dollars pour détruire [l'économie russe] encore plus rapidement ».
La Russie, deuxième exportateur mondial de brut, pourrait réduire de 500 à 700 000 barils par jour sa production au début de l'année prochaine en réponse au plafonnement des prix de son pétrole.
Source : RT
5- Plafond anti-russe : Poutine contre-attaque
Le site d'information russe Topwar rapporte la signature par le président de la Russie d'un décret présidentiel déjà applicable qui est en quelque sorte la réponse russe à l'introduction par un certain nombre de pays d'un plafond fixé sur le prix du pétrole russe.
Rappelons que des mesures visant à limiter artificiellement le prix des exportations de pétrole russe ont été adoptées par les pays des soi-disant "Big Seven", comprenant un certain nombre de pays de l'UE, dont l'Australie et ainsi que d'autres États.
À l'heure actuelle, le prix plafond du pétrole de qualité russe a été fixé par eux à 60 dollars, tandis que le prix du pétrole brut Brent oscille autour de 85,5 dollars américains.
Le président Poutine a signé ce décret exécutif interdisant la vente de pétrole russe à tout pays ayant adhéré aux sanctions de « plafonnement des prix ».
Aussi, le décret du chef de l'Etat prescrit d'interdire l'exécution des obligations découlant de tout contrat de vente de pétrole avec les pays qui ont adopté un tel plafond dans leur législation.
Dans le même temps, le décret de Vladimir Poutine contient également un avertissement sur la possibilité de livrer du pétrole russe aux pays mentionnés ci-dessus avec une autorisation spéciale du président de la Fédération de Russie personnellement.
Actuellement, le prix du pétrole russe de l'Oural est d'environ 67 dollars. Aucun des pays qui ont soutenu l'introduction de restrictions de prix pour le pétrole russe ne pourra le recevoir si le président n'approuve pas le permis spécial susmentionné.
Les experts pensent que maintenant certains pays qui ont soutenu l'introduction d'un plafonnement des prix du pétrole russe vont essayer de « sonder » l'option d'une telle autorisation présidentielle spéciale. En effet, dans le même Occident, ils sont bien conscients que si le pétrole russe quitte le marché mondial au moins partiellement, alors les prix de « l'or noir » vont augmenter, et ils ne peuvent être limités par aucun plafond artificiel.
Source : Topwar