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Meurtre d'un bassidji à Karaj : « Nous l'avons traîné, poignardé à mort, influencé par la propagande médiatique »

Capture d'écran de la vidéo du procès judiciaire de trois hommes impliqués dans le meurtre d'un jeune bassidji iranien dans la ville de Karaj. (sahebkhabar.ir)

Par Hiba Morad

Une vidéo du procès judiciaire de trois hommes impliqués dans le meurtre brutal d'un jeune bassidji iranien circule sur les réseaux sociaux. Les accusés ont avoué la façon dont ils ont assassiné Seyed Ruhollah Ajamian, sous l'influence de la propagande des médias étrangers.

Karami, Husseini et Farzam Nia, impliqués dans le meurtre de sang-froid du jeune bassidji, ont déclaré aux juges saisis de l'affaire que les violences à travers le pays étaient dues à « l'incitation des médias étrangers ».

Début novembre, dans la ville de Karaj, chef-lieu de la province centrale d'Alborz, Ruhollah Ajamian a été poignardé à mort par un groupe d'émeutiers munis d'armes blanches. 

Peu de temps après, des photos et des vidéos virales ont circulé sur la toile montrant le jeune homme ensanglanté, son uniforme arraché, allongé par terre dans une rue.

Une vidéo de 23 secondes montre l'un des émeutiers le traînant impitoyablement alors que d'autres le frappaient avec des objets durs et lui donnaient des coups de pied. 

Couteaux et coups-de-poing américains

Au cours du procès, Mohammad Mahdi Karami, l'un des accusés, a déclaré qu'ils avaient été « trompés » et « agressivement provoqués ».

Sur les circonstances de leur acte criminelle, il a indiqué au juge : « J'ai entendu quelqu'un dire qu'il y a un bassidji ici. Je me suis retourné et j'ai vu qu'il était tombé par terre. Trois personnes l'entouraient et le frappaient. Il a tenté de s'enfuir... Tout le monde le frappait avec des pierres, des couteaux, même à mains nues. Je peux dire qu'il y avait au moins 30 à 40 personnes qui le frappaient et le poignardaient. J'ai vu des couteaux de différentes tailles et formes. Certains avaient des coups-de-poing américains. D'autres avaient des pierres et d'autres les mains nues. Leurs attitudes étaient bizarres. »

« Je l'ai frappé à la tête avec une pierre, puis je lui ai donné trois coups de poing. Il est tombé par terre. Dès qu'il est tombé au sol, un type lui a donné de violents coups de pied sur le côté et le tronc. Je lui ai aussi donné des coups de pied sur la jambe et deux fois sur le genou. Puis j'ai vu quelqu'un s'approcher et le poignarder trois à quatre fois dans le ventre, je ne me souviens pas exactement combien de fois », a-t-il ajouté. 

Karami a également avoué avoir traîné Ajamian sur l'asphalte, ignorant s'il était toujours en vie. Les rapports médicaux confirment que la victime était encore vivante au moment où il a été attaqué et traîné. Il a succombé à ses graves blessures sur le chemin de l'hôpital.

À son tour, Mohammad Husseini, que Karami et d'autres ont identifié comme celui qui « a poignardé Ajamian deux ou trois fois », a donné sa version des faits. 

« Au début, j'ai pris quelques cailloux et je les ai jetés vers le jeune homme, sans le vouloir, mais heureusement il les a manqués », a-t-il dit, sans remords.

Pour se défendre, il a dit avoir sorti un couteau qu'il utilise habituellement pour planter des fleurs sur les tombes de sa mère et de son père : « J'ai pris le couteau et je l'ai planté vers le bas de son ventre, de la taille d'un pouce, mais je ne l'ai pas poignardé ! »

Un troisième accusé, Farzam Nia, a également avoué avoir poignardé Ajamian à l'épaule droite puis s'être enfui.

Au moins une douzaine de jeunes hommes étaient présents au procès. Ils ont avoué leur rôle dans le meurtre d'Ajamian, certains ont demandé le pardon, en expliquant qu'ils avaient été « provoqués » par les médias étrangers.

Haine envers le Bassidj

Les médias occidentaux et soutenus par l'Arabie saoudite mènent une guerre hybride contre les jeunes Iraniens dans le but de les soulever contre le gouvernement et le Bassidj qui mobilise des forces populaires et a pour mission de préserver la stabilité et la sécurité en Iran. 

Dans son derniers discours, le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Ali Khamenei, a déclaré : « Etre membre du Bassidj veut dire accepter d'être opprimé pour sauver les opprimés. »

Il a estimé que « la culture du Bassidj est la culture des combattants humbles et intrépides, qui ont le sens du courage, du service à leur pays et à l'humanité. Cela signifie faire des sacrifices pour les autres ». 

Aujourd'hui, le nombre des bassidjis est passé à plus de 20 millions de personnes. Ils sont chargés de plusieurs missions aussi bien militaires, scientifiques, sociales que médicales.

Le 5 novembre, les camarades et collègues d'Arman Alaverdi, un jeune bassidj de 21 ans qui a été sévèrement battu par des émeutiers armés à Téhéran et est décédé plus tard dans un hôpital, ont déclaré que les voyous de type Daech qui l'avaient tué, avaient été entraînés par des pays étrangers.

Un des amis d'Alaverdi a déclaré que chaque fois que ces voyous voyaient un jeune homme appartenant au Bassidj, ils l'entouraient et l'agressaient.

Trompés ou mercenaires ?

La campagne de désinformation contre l'Iran n'a pas cessé depuis le début des émeutes qui ont éclaté le 16 septembre après la mort d'une jeune Iranienne, Mahsa Amini.

La jeune femme de 22 ans s'est évanoui dans un poste de police de Téhéran, et a ensuite été déclaré morte dans un hôpital. Un rapport officiel de l'Organisation iranienne de médecine légale a déclaré que la mort controversée de Mahsa Amini avait été causée par une maladie plutôt que par de prétendus coups à la tête ou à d'autres organes vitaux.

Depuis, les émeutiers se sont déchaînés à travers le pays, attaquant les agents de sécurité, recourant au vandalisme des biens publics et profanant les lieux sacrés religieux.

Les médias occidentaux et anti-iraniens ont décrit la situation comme une « répression violente des manifestations pacifiques entraînant de nombreuses arrestations, des peines de mort et des violations des droits de l'homme ».

Plusieurs Européens, dont des ressortissants français, ont été arrêtés au cours des derniers mois. En outre, un bon nombre d'Iraniens ont également été arrêtés pour collaboration avec le régime d'apartheid israélien.

Cependant, l'implication directe des médias anti-iraniens et de certaines puissances occidentales a été prouvée par les instances gouvernementales. 

« On peut voir l'empreinte des États-Unis dans la plupart des événements qui se sont produits en Iran », a déclaré l'Ayatollah Khamenei. Les émeutiers étaient soit inconscients, induits en erreur par les campagnes médiatiques mensongère, soit des mercenaires.

Il a souligné que parmi les émeutiers, se trouvaient des adolescents : « Ce sont nos enfants ; nous n'avons pas de problèmes avec eux. Leur action ont été dictées par l'émotion et une certaine incompréhension des problèmes. »

Le ministère iranien des Renseignements a annoncé dans un rapport paru en novembre que les États-Unis et le Royaume-Uni étaient « directement » impliqués dans les émeutes en Iran. Des dizaines de terroristes affiliés au régime sioniste et à des groupes anti-révolutionnaires ont été arrêtés.

Mais la volonté du peuple a été clairement démontrée. Des millions d'Iraniens sont descendus dans les rues à travers le pays depuis le début des émeutes pour condamner la profanation des lieux sacrés islamiques et les actes de vandalisme des émeutiers.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV