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E-Press du 13 novembre 2022

Photo: Un salarié de Dürr AG teste un robot de peinture. ©deutschland.de/Illustration

Au sommaire :

1- Téhéran accuse des pays occidentaux d’apprendre aux émeutiers à fabriquer des armes

Téhéran accuse des pays occidentaux d’apprendre aux manifestants en Iran à fabriquer des armes. L’allégation fait écho à de récents propos de John Bolton selon qui l’opposition iranienne est « armée » depuis le Kurdistan irakien.

« En contradiction avec la Charte de l’ONU, un petit nombre de gouvernements occidentaux, se cachant derrière des slogans pacifiques, encouragent la violence et apprennent [aux manifestants] à fabriquer des armes et des cocktails Molotov en Iran via les réseaux sociaux et les médias », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, le 10 novembre, lors d’un entretien téléphonique avec Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies. Ses propos ont été rapportés sur le site du ministère iranien des Affaires étrangères.

L’action de ces pays occidentaux a « entraîné le meurtre des policiers et l’insécurité en Iran, et a même préparé le terrain pour l’action terroriste de Daech », a-t-il ajouté. Pour rappel, John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, a par ailleurs affirmé, quelques jours plus tôt, que des manifestants iraniens avaient reçu des armes depuis le Kurdistan irakien, une région autonome alliée des États-Unis et d’Israël. Au moins 13 personnes, dont deux enfants, ont été tuées le 26 octobre dans un sanctuaire à Chiraz, dans le sud de l’Iran, dans un attentat revendiqué par Daech.

L’attaque terroriste de Chiraz s’est produite alors que l’Iran est, depuis près de deux mois, touché par des troubles sporadiques soutenus par l’étranger et déclenchés après la mort le 16 septembre de Mahsa Amini.

L’Iran répond aux sanctions européennes

Entre-temps, en réaction à une nouvelle vague de sanctions de l’Union européenne, Téhéran a récemment riposté en adoptant des sanctions à l’encontre de plusieurs élus européens, de journalistes ainsi que d’organisations de l’UE accusée d’avoir « incité à la violence » et « provoqué des émeutes, des violences et des actes terroristes » en Iran.

Source : Al-Manar

2- Énergie : l’Europe prise à son propre piège

Bruxelles a encore assombri ses prévisions. L’Europe va entrer en récession à la fin de l’année, et va subir une inflation plus forte que prévu, a prévenu l’Union européenne le vendredi 11 novembre. En cause : la flambée des prix de l’énergie liée à la guerre en Ukraine. « Nous avons des mois difficiles devant nous », a prévenu le commissaire européen à l’Économie, Paolo Gentiloni, en conférence de presse, rapporte l’AFP. Il a prédit une contraction de l’activité sur le dernier trimestre de cette année et le premier de 2023, et donc une « récession » à la fois pour l’UE, la zone euro et « la plupart des États membres ».

Les prévisions d’automne de la Commission européenne, publiées vendredi, prévoient une baisse de la production économique au cours des trois derniers mois de cette année et des premiers mois de 2023. Selon ces prévisions, les prix élevés de l’énergie, l’augmentation du coût de la vie, la hausse des taux d’intérêt et l’incertitude générale « devraient pousser l’UE, la zone euro et la plupart des États membres en récession au dernier trimestre de l’année. »

La Commission européenne a annoncé que le déclin de l’activité économique devrait se poursuivre au premier trimestre 2023, de sorte que la croissance pourrait revenir sur le continent au printemps de l’année prochaine. En raison des forts vents contraires qui freinent la demande, l’activité économique va ralentir et la croissance du PIB tombera à 0,3 % en 2023.

Cette prévision est intervenue alors que la Commission a fortement augmenté ses prévisions d’inflation pour cette année et l’année prochaine. L’inflation dans la zone euro devrait atteindre 8,5 % en 2022, soit un point de plus que prévu, et 6,1 % en 2023, soit deux points de plus que prévu. Le commissaire européen à l’économie, Paolo Gentiloni, a déclaré que l’inflation augmente plus que prévu, mais qu’elle s’approche d’un pic et qu’elle devrait atteindre ce pic à la fin de cette année.

Selon les critiques, la décision de l’UE de couper le gaz bon marché de la Russie, pendant la guerre en Ukraine, se retourne contre elle. Malgré cela, un 9e cycle de sanctions contre Moscou est en préparation. La « paix » semble être un gros mot dans les capitales occidentales. Les secteurs américains de l’armement et de l’énergie réalisent d’énormes profits tandis que les citoyens européens ordinaires en paient le prix fort.

Le spectre de la désindustrialisation

Les entreprises sont alarmées par les prix de l’énergie bien supérieurs en Europe à ce qu’ils sont aux États-Unis ou en Asie. Des usines et des projets d’investissements menacent de déserter l’UE, faisant craindre un décrochage économique. « Ce risque de désindustrialisation existe […], mais il ne me conduit pas à des prédictions catastrophiques, car les choix d’implantations industrielles dépendent de nombreux facteurs, pas seulement des prix de l’énergie », a argumenté Paolo Gentiloni. Il a insisté sur la nécessité pour les 27 pays membres de l’UE de rester solidaires. « Si, en Européens, nous sommes capables de rester unis, nous pourrons surmonter cette période difficile avec succès et en ressortir plus fort », a-t-il estimé.

L’Allemagne, première économie européenne, devrait enregistrer l’an prochain la plus faible performance des pays de l’UE, avec un recul de 0,6 % de son PIB, contre une croissance de 0,4 % en France, de 1 % en Espagne et de 0,3 % en Italie. En 2023, l’inflation devrait être la plus faible au Danemark (3,7 %). Elle serait en Allemagne nettement supérieure à la moyenne (7,5 %) et près de deux fois plus élevée qu’en France (4,4 %), selon les prévisions de Bruxelles.

Source : RT

3- Divorce franco-allemand : premiers signes arrivent

 Le Bundestag menace de bloquer le Système de combat aérien du futur et le char de combat franco-allemand

Le philosophe grec Héraclite disait qu’« on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve ». Et c’est philosophiquement correct, car les philosophes vous le diront aussi que « chacun de nos actes est éternellement emprisonné dans son unité d’espace-temps. Et si l’histoire se répète ou si l’on ressent une certaine répétitivité dans le cours de l’histoire c’est que l’Homme en général et par sa nature ne change son comportement qu’une fois qu’il est collé au mur, et s’il parvient jamais à retenir les leçons qu’il a apprises du temps où il était en détresse, encore faut-il les intérioriser en les appliquant au bon moment.

Bref, la raison du désintéressement ou mieux dire de la méfiance de l’Allemagne vis-à-vis du projet de l’armement européen proposé pour la première fois par Emmanuel Macron résiderait dans les lignes qui suivent trouvées sur Wikipedia. En ce sens, le cas de l’Allemagne après la Seconde Guerre mondiale constitue un cas typique.

La France, qui convoitait après la seconde guerre l’industrie lourde de son voisin germanique, ne souhaitait pas de lourds bombardements à l’industrie allemande qui allait connaître son premier essor, et l’on devine la raison de cette question et aujourd’hui les USA et leurs alliés ont porté le même coup à la première économie de l’UE en coupant le gaz russe sous prétexte d’un conflit imposé à la Russie qui n’accrédite pas le discours victimaire des sionistes au pouvoir aux États-Unis.

Les plans alliés pour l’industrie allemande étaient le modèle que les Alliés envisageaient d’imposer à l’Allemagne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour réduire et gérer la capacité industrielle de l’Allemagne. Le premier plan sur le « niveau de l’industrie », signé par les Alliés le 29 mars 1946, stipulait que l’industrie lourde allemande devait être réduite à 50 % de son niveau de 1938 par la destruction de 1 500 usines de fabrication. En janvier 1946, le conseil de contrôle allié jeta les bases de l’avenir de l’économie allemande en fixant un plafond à la capacité de production allemande d’acier : le maximum autorisé fut fixé à environ 5,8 millions de tonnes d’acier par an, soit l’équivalent de 25 % du niveau de production d’avant-guerre. Le Royaume-Uni, occupant la zone dans laquelle la majeure partie de la production d’acier était localisée, avait plaidé pour une réduction plus limitée en plaçant le plafond de production à 12 millions de tonnes d’acier par an, mais elle a dû se soumettre à la volonté des États-Unis, de la France et de l’Union soviétique (qui avait plaidé en faveur d’une limite annuelle à 3 millions de tonnes). Les aciéries redondantes devaient être démantelées.

L’Allemagne devait être réduite au niveau de vie qu’elle avait connu lors du pic de la Grande Dépression (1932). La production de voitures fut fixée à 10 % de son niveau d’avant-guerre, etc. Le 2 février 1946, une dépêche de Berlin stipulait : « Certains progrès ont été réalisés dans la conversion Allemagne à une économie agricole et d’industrie légère, a déclaré le brigadier général William Henry Draper Jr., chef de la Division économique américaine, qui a souligné qu’il y avait un large soutien sur ce plan. Il expliqua que le modèle du futur avenir industriel et économique de l’Allemagne était en cours d’élaboration pour une population de 66,5 millions de personnes. Sur cette base, expliqua-t-il dit, la nation aura besoin d’importantes importations de denrées alimentaires et de matières premières pour maintenir un niveau de vie minimum. » 

Et Opex 360 nous raconte la suite de l’histoire...

En juin 2021, le comité des Finances du Bundestag [chambre basse du Parlement allemand] se décida à débloquer le budget nécessaire pour permettre le lancement de la phase 1B du Système de combat aérien du futur, programme dirigé par la France, en coopération avec l’Allemagne et l’Espagne. Pour autant, les députés allemands refusèrent de signer un chèque en blanc étant donné qu’ils n’accodèrent qu’une fraction de l’enveloppe qui leur était demandée de voter.

Cette décision du Bundestag permit ensuite la signature de l’arrangement d’application n° 3 [IA3] par les trois impliqués. Ce qui ouvrait théoriquement la voie au développement de démonstrateurs. Seulement, maître d’œuvre pour l’avion de combat de nouvelle génération devant être au centre de ce « système de systèmes » que doit être le SCAF, Dassault Aviation entend garder les leviers lui permettant d’assurer le rôle pour lequel il a été désigné. Ce que lui conteste Airbus. D’où le blocage qui persiste encore actuellement… et qui fait que le programme est au point mort.

Un autre projet associant l’Allemagne et la France est également enlisé, en raison, là encore, de désaccords entre les industriels concernés. En effet, le Main Ground Combat System [MGCS – char du combat du futur] est encore au stade de l’étude d’architecture, laquelle a été prolongée plusieurs fois, faute d’une entente entre Rheinemetall [imposé par Berlin alors que ce n’était pas prévu au départ] et Nexter sur le canon et les munitions du futur char.

Ces blocages font que, en France, l’idée d’un « plan B », en particulier pour le SCAF, est de plus en plus souvent ouvertement évoquée lors des débats parlementaires, y compris par des membres de l’actuelle majorité. Cela a ainsi été le cas lors de la discussion sur le budget 2023 de la mission « Défense », le 27 octobre dernier, à l’Assemblée nationale. « Ne soyons pas naïfs face aux difficultés rencontrées. Notre volontarisme ne doit pas nous conduire à ignorer les risques d’échec des coopérations engagées, a fortiori lorsqu’elles se heurtent à des blocages qui se multiplient », a affirmé le député Mounir Belhamiti [Renaissance] dans l’Hémicycle.

Le Bundestag a aussi évoqué l’avenir de ces coopérations quand il s’est agi, le 11 novembre, de décider de porter à 50,1 milliards d’euros les dépenses militaires allemandes en 2023 et de débloquer une première tranche de 8,4 milliards d’euros sur les 100 milliards dont doit être doté le fonds spécial visant à moderniser la Bundeswehr.

Ainsi, une « résolution » a été adoptée en marge de ces discussions budgétaires. Pour rappel, au moment de lancer le SCAF et le MGCS, les députés d’outre-Rhin avaient exigé de faire avancer ces deux projets au « même rythme » et une meilleure prise en compte des intérêts de l’industrie allemande.

Or, selon le texte qu’il vient d’adopter, le Bundestag estime que ces deux conditions ne sont actuellement pas remplies… alors qu’elles sont essentielles à ses yeux pour libérer de nouvelles ressources à l’avenir. Aussi demande-t-il au gouvernement du chancelier Olaf Scholz de prendre les mesures nécessaires pour faire en sorte que, « le plus rapidement possible », le MGCS et le SCAF progressent au même rythme.

En outre, il lui demande également « d’épuiser toutes les possibilités pour faire aboutir des accords particulièrement nécessaires pour l’industrie », notamment en vue de « consolider l’industrie allemande de l’armement terrestre », de veiller à ce que les pays partenaires « coopèrent entre eux sur un pied d’égalité » et d’étendre les mesures prises en faveur du développement, de la production et de la disponibilité de « technologies clés nationales » pour l’Allemagne. « Cela inclut, en particulier, la participation d’entreprises allemandes à des projets nationaux et internationaux […] de démonstrateurs », est-il précisé dans la résolution.

Reste que, sauf à trouver un prétexte pour les remettre en cause, lier le MGCS et le SCAF n’a pas de sens étant donné qu’il s’agit de deux programmes de nature foncièrement différente en termes d’enjeux et qu’ils ont chacun leur calendrier propre…

En clair, établir une sorte de parallélisme entre eux reviendrait à les paralyser. C’est d’ailleurs ce qu’avait fait valoir Florence Parly, quand elle était ministre des Armées. Qui plus, s’il a voté les crédits nécessaires pour la phase 1B du SCAF, le Bundestag n’en a toujours fait autant pour passer à l’étape du MCGS…

Avec Opex360

4- Ukraine : Azov interdit aux navires non russes

La Russie a interdit le passage des navires chargés en dehors de la Fédération de Russie à travers le détroit de Kertch vers la mer d’Azov.

À partir d’aujourd’hui, tout navire chargé de marchandises en dehors de la Fédération de Russie ne pourra plus traverser le détroit de Kertch jusqu’à la mer d’Azov. Des informations à ce sujet sont fournies par la Direction générale des affaires maritimes du Ministère du Transport et des Infrastructures de la Turquie. Ces mesures sont motivées par la nécessité d’assurer la sécurité de la Crimée et des territoires russes. En fait, pour que le navire puisse traverser le détroit de Kertch avec la cargaison, il devra être chargé dans l’un des ports russes, sinon les actions associées à une tentative d’entrer dans le détroit de Kertch seront considérées comme une violation.

Pour le moment, on ne sait pas dans quelle mesure une telle décision affectera la livraison de marchandises aux ports de la mer d’Azov. Cependant, cette situation est observée pour la première fois.

Malgré la déclaration de la direction principale des affaires maritimes du ministère turc du Transport et des Infrastructures, aucune information officielle à ce sujet n’a été fournie par la partie russe.

Source : Avia-pro

5-Taxation des riches, encadrement des prix : des milliers de personnes défilent à Berlin

Une manifestation à Berlin en faveur d’une taxation des plus riches a réuni environ 3 000 personnes, le 12 novembre 2022.

Plusieurs milliers de personnes, selon la police et les organisateurs, ont manifesté ce 12 novembre à Berlin en faveur d’une taxation des plus riches et d’un encadrement des prix des denrées. Les protestataires ont réclamé une taxation des plus aisés pour faire face à la crise et un encadrement des prix des denrées alimentaires, dans le contexte inflationniste en lien avec le conflit en Ukraine et les sanctions occidentales contre la Russie.

 « L’expropriation, c’est la moitié du chemin » ou « Redistribuer ! Du haut vers le bas », pouvait-on ainsi lire sur des pancartes et des banderoles, selon l’AFP. Le système économique « privilégie les profits plutôt que les besoins des gens », dénonçait une autre banderole.

L’inflation en Allemagne n’a jamais été aussi élevée depuis plus de 70 ans et a atteint 10,4 % en octobre, selon des chiffres définitifs publiés le 11 novembre. Une hausse liée notamment à la flambée des prix de l’énergie. Cette inflation plombe le pouvoir d’achat des ménages et met en difficulté l’industrie, poumon de la première économie de la zone euro. À Berlin, s’ajoute une envolée des loyers mettant en difficulté de nombreux locataires. Le gouvernement, qui prévoit une récession de 0,4 % l’an prochain, a multiplié les initiatives avant l’été pour tenter d’atténuer la flambée des tarifs de l’énergie, comme des tickets de train à 9 € ou des remises sur le carburant. La plupart de ces mesures ont néanmoins pris fin à la rentrée.

En septembre, le chancelier social-démocrate (SPD) Olaf Scholz a donc annoncé le déblocage d’un plan massif de 200 milliards d’euros pour plafonner les coûts de l’énergie des ménages et des entreprises.

Source : RT

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SOURCE: FRENCH PRESS TV