Beaucoup de bruit pour rien. Jeudi, au moment où Lapid et Biden tenaient leur point de presse conjoint à Qods peu après avoir émis une déclaration menaçant la Résistance, les sirènes d'alerte ont retenti dans une colonie du Nord de la Cisjordanie où « des Palestiniens se seraient infiltrés ».
Parallèlement, le ministère des Affaires militaires et la mairie de Qods ont fait l'objet d'une cyber-attaque et la principale centrale électrique du Néguev à Wadi al-Naam a explosé. Les quelques 30 000 forces de police et de sécurité sionistes mobilisées n'ont pas suffi.
Et le point de presse Biden-Lapid ? Pas top non plus. Le quotidien américain New York Times souligne leur nette divergence sur plusieurs dossiers, dont l'Iran. « Le Premier ministre par intérim d'Israël, Yaïr Lapid, a poussé jeudi le président américain Joe Biden à aller au-delà de son engagement public pour empêcher l'Iran d'obtenir une arme nucléaire », note le journal.
La distinction entre l'engagement de Biden et la déclaration de Lapid était plus que sémantique : elle va au cœur des différentes approches face au programme nucléaire iranien. Israël a mené une série d’opérations secrètes de sabotage et d'assassinat pour ralentir la capacité de l'Iran à enrichir le combustible nucléaire, tandis que Biden a insisté sur le fait que la diplomatie est le meilleur moyen de trouver une solution permanente.
Ghada Houbballah, géopoliticienne à l'Université islamique du Liban et Arnaud Develay, juriste international, analysent ce sujet.