Au sommaire :
1-La méga déculottée navale US
L’Iran a rendu vaine la tentative des pirates maritimes américains qui essayaient de s’approprier le pétrole d’un pétrolier iranien en mer d’Oman.
La force navale du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), dans une réponse opportune, a déjoué l’attaque américaine contre le pétrolier iranien pour confisquer son pétrole dans la mer d’Oman.
Selon les médias locaux, les États-Unis ont saisi un pétrolier iranien dans la mer d’Oman, transféré son pétrole sur un autre pétrolier et emmené le pétrolier vers un lieu inconnu. Cependant, lors d’une opération d’hélicoptère, les forces du CGRI ont déjoué les tentatives des pirates américains.
Le pétrolier est désormais sain et sauf dans les eaux iraniennes. Pour mener à bien leur sinistre plan, les forces américaines avaient surveillé et poursuivi le pétrolier à l’aide d’hélicoptères et de navires de guerre, mais en vain. Le CGRI a immédiatement lancé une opération maritime contre le deuxième navire-voleur en débarquant ses hélicoptères sur son pont et en redirigeant le navire vers les eaux iraniennes.
Dans un autre message de félicitations, les Comités de résistance populaire palestinienne ont déclaré que l’opération défensive du CGRI équivalait à « l’établissement d’une nouvelle équation d’engagement » de l’Iran dans la région, a rapporté le site Internet libanais al-Ahed. Les ennemis de la nation iranienne ne comprennent que le langage de la confrontation, mais à la fin, les forces du CGRI ont vaincu la marine américaine, a ajouté le message.
Les Américains ont tenté de s’emparer du navire transportant du pétrole iranien et ont tenté de voler on pétrole, mais cette opération a échoué grâce à une intervention décisive de l’armée du CGRI, poursuit le message. Un effort ultérieur des forces américaines pour bloquer le navire a de nouveau échoué et le navire s’est dirigé vers les eaux territoriales iraniennes.
Pour sa part, le ministre du Pétrole a remercié les forces du CGRI d’avoir sauvé le pétrolier iranien des pirates américains. Le ministre iranien du Pétrole a personnellement remercié le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) du pays pour avoir sauvé une cargaison de pétrole des « pirates américains ». « J’exprime ma gratitude aux forces navales du CGRI qui ont défié la mort », a déclaré Javad Owji dans un message mercredi.
Le ministre a déclaré que « les ennemis de l’Iran » ont eu recours à l’acte de piraterie après s’être rendu compte que la République islamique était déterminée à exporter son carburant, malgré les sanctions américaines contre le pays.
« Par la grâce de Dieu... de tels incidents ne feront que renforcer la détermination de ceux qui servent le peuple à surmonter les restrictions des ennemis », a conclu le message d’Owji. Les États-Unis ont annulé les sanctions en 2018 après avoir annulé un accord nucléaire historique avec l’Iran et les principaux pays du monde.
Les interdictions n’ont toutefois pas dissuadé la République islamique de chercher à expédier du pétrole et ses dérivés, qu’elle exporte, depuis l’imposition des sanctions, vers le Venezuela et le Liban, entre autres pays.
Source : IRNA
2-Sous-marins : Macron a trahi ?
Sous-marins : la divulgation d’un SMS d’Emmanuel Macron ravive les tensions entre la France et l’Australie
La presse australienne dévoile un SMS adressé par Emmanuel Macron au Premier ministre australien Scott Morrison deux jours avant l’annonce de la rupture du contrat géant sur les sous-marins. L’Australie y voit le signe que la France était prévenue. Faux, répond l’entourage du chef de l’État à LCI.
C’est la divulgation d’un SMS d’Emmanuel Macron qui ravive brutalement les tensions diplomatiques entre la France et l’Australie. La presse australienne dévoile un message adressé par le président français au Premier ministre australien Scott Morrison, deux jours avant l’annonce de la rupture du « contrat du siècle » sur les sous-marins, évalué à 56 milliards d’euros, au détriment de la France, le 15 septembre dernier.
« Dois-je m’attendre à de bonnes ou mauvaises nouvelles pour nos ambitions communes en matière de sous-marins ? » écrivait Emmanuel Macron au dirigeant australien, dans ce SMS dont l’existence a bien été confirmée mardi à LCI par l’entourage du chef de l’État.
Côté australien, ce SMS est présenté comme la preuve que la France savait, avant l’annonce officielle, que son contrat sur les sous-marins était sur le point d’être rompu.
Source : LCI
3-Nord-stream 2 vacille ?
L’Europe change d’attitude envers Nord Stream 2
Avec l’arrivée de l’hiver et l’augmentation du prix du gaz, l’Europe et le Royaume-Uni revoient leur copie envers le pipeline russe.
« Les appels à une mise en service rapide du gazoduc Nord Stream 2 se multiplient », indique le Berliner Zeitung, rajoutant : « Les Américains, cependant, continuent de mettre en garde contre la Russie ».
Le quotidien allemand souligne que « les prix du gaz restent extrêmement volatils », mais qu’« il est vrai que l’annonce par le président russe, Vladimir Poutine, la semaine dernière qu’il augmenterait les livraisons de gaz vers l’Europe a fait chuter les prix ».
« Les installations de stockage de gaz en Allemagne ne sont actuellement remplies qu’à 70 %, comme l’ont souligné les analystes », précise le Berliner Zeitung, notant : « En moyenne dans l’UE, les installations de stockage sont pleines à 77 %. Normalement, les réservoirs de stockage sont pleins à 90 pour cent à cette période de l’année – avant la saison de chauffage en hiver ».
Ainsi, dans le débat politique sur les prix de l’énergie, il y a de plus en plus de demandes pour que le gazoduc de la mer Baltique Nord Stream 2 soit activé rapidement, contrairement à la résistance actuelle des États-Unis et de certains pays européens comme la Pologne, rapporte le Berliner Zeitung.
Cependant, « lors du sommet du G20 à Rome, le président américain, Joe Biden, comme le quotidien de Berlin informe, a pris à part la chancelière exécutive Angela Merkel et son éventuel successeur, le vice-chancelier Olaf Scholz, et les a exhortés à adhérer à l’accord germano-américain sur Nord Stream 2 ».
Mais, du Royaume-Uni, il y a même de nouveaux tons comme Le Guardian le fait comprendre en annonçant que la Russie n’est pas à blâmer pour la vulnérabilité de l’Europe dans le secteur énergétique.
Source : Observateur continental
4-Poutine sort ses Zicron !
M. Poutine annonce que la marine russe sera dotée du missile hypersonique Zircon à partir de 2022
En matière d’armes hypersoniques, les États-Unis sont actuellement en retard, alternant les bonnes et les mauvaises fortunes dans les différents programmes qu’ils conduisent dans ce domaine. Et cela, alors qu’ils avaient été les premiers à vouloir s’en doter, dans cadre du programme « Conventional Prompt Global Strike », lancé à l’aube des années 2000.
Si la Chine fait craindre un « moment Spoutnik » au Pentagone, la Russie assure avoir pris de l’avance dans le développement d’armes hypersoniques. En décembre 2019, elle a mis en service le système Avanguard, qui, mis au point par NPO Mashinostroyenia Corporation, est un planeur hypervéloce et manœuvrable lancé par un missile balistique intercontinental RS-18/SS-19.
En outre, et comme son homologue chinoise avec le « CH-AS-X-13 », la force aérospatiale russe dispose d’un missile aérobalistique, en l’occurrence le Kinjal, mis en œuvre par des MiG-31K.
Quant à la marine russe, elle pourra équiper ses batteries de défense côtière, ses frégates de type « Amiral Gorchkov » et ses sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de la classe Iassen avec des missiles hypersoniques Zircon [code OTAN : SS-N-33] à partir de 2022. C’est en effet ce que vient de confirmer Vladimir Poutine, le chef du Kremlin, ce 3 novembre.
« Les tests du missile de croisière hypersonique russe Zircon sont presque terminés et les livraisons à la marine commenceront en 2022 », a en effet annoncé le président russe, lors d’une intervention télévisée. Pour rappel, le sous-marin Severodvinsk a été le premier navire de ce type a tiré un missile hypersonique Zirkon, dans le cadre d’un essai réalisé le 4 octobre, en mer de Barents.
« Maintenant, il est particulièrement important de développer et de mettre en œuvre les technologies nécessaires pour créer de nouveaux systèmes d’armes hypersoniques, des lasers de haute puissance et des systèmes robotiques qui seront capables de contrer efficacement les menaces militaires potentielles, ce qui signifie qu’ils renforceront davantage la sécurité de notre pays », a par ailleurs soutenu M. Poutine.
À noter que, le 1er novembre, ce dernier a dénoncé les Occidentaux pour leur « tentative de briser la parité stratégique » avec la Russie, via le déploiement de systèmes antimissiles à longue portée près des frontières russes.
« Nous ne sommes que trop conscients du fait que certains de nos partenaires étrangers n’ont pas renoncé à leur tentative de briser la parité [stratégique], à travers notamment le déploiement de systèmes de défense antimissile à longue portée [dans des zones] proches de nos frontières. Il nous est impossible d’ignorer ces menaces envers la sécurité de la Russie et nous y répondrons de manière adéquate », a ainsi fait valoir M. Poutine.
Cela étant, avec la mise en service d’armes hypersoniques, potentiellement à capacité nucléaire, la Russie prend un avantage certain sur l’OTAN, qui n’en possède pas encore. Actuellement, au sein de l’Alliance, seuls les États-Unis, le Royaume-Uni et la France mènent des programmes pour s’en doter.
Si elles sont moins discrètes que les missiles balistiques en raison d’une signature thermique plus forte, les armes hypersoniques sont plus manœuvrantes… Et comme le plasma généré par les fortes températures absorbent les ondes radars et qu’elles peuvent évoluer à des altitudes où les systèmes de défense aérienne sont moins performants, elles ne seront pas faciles à contrer… à moins d’apporter des changements, comme l’a récemment souligné l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition parlementaire.
« Jusqu’à présent, nos systèmes d’armes étaient conçus pour détruire des missiles subsoniques. Aujourd’hui, nous travaillons à la transformation de nos navires, de sorte qu’ils soient capables d’intercepter les missiles hypersoniques en augmentant la vitesse de réaction de nos systèmes de combat. Nous mettons ainsi en œuvre des programmes d’amélioration de nos navires par la veille coopérative navale », a expliqué l’amiral Vandier.
Et d’ajouter : « Concrètement, une force navale coopère en transmettant les cibles élaborées par chaque bateau. L’élaboration des cibles nécessite environ quatre à cinq secondes, ce qui induit un décalage temporel des données partagées. Et cinq secondes de décalage, alors qu’il s’agit d’appréhender des missiles filant à Mach 7, c’est beaucoup. Les radars doivent donc être capables de coopérer entre eux, indépendamment des systèmes d’armes, de façon à identifier les cibles beaucoup plus rapidement. Cette technique de guerre coopérative implique d’utiliser le segment spatial, en exploitant les données des satellites de basse orbite, dont le temps de latence est très inférieur à celui des satellites géostationnaires ».
Source : Opex 360
5-Les USA refont leur doctrine nucléaire
Les USA sont en train de réviser leur doctrine nucléaire, selon le Washington Post.
La Maison-Blanche prévoit d’annoncer prochainement le résultat des discussions sur la doctrine nucléaire américaine, selon le Washington Post. La position de Joe Biden étant plutôt en faveur d’une stratégie moins offensive en la matière, sa reconnaissance officielle serait cependant mal accueillie par des alliés des États-Unis en Europe.
Une nouvelle vision du cadre théorique de la doctrine nucléaire des États-Unis est en train d’être discutée par l’administration de Joe Biden pour être annoncée au début de l’année prochaine, relate le journal américain Washington Post. Un potentiel changement des principes de la stratégie américaine relative à l’emploi d’armes nucléaires est au cœur de ces discussions, précise le quotidien.
Le journal rappelle qu’en janvier 2017 Joe Biden, encore vice-Président de Barak Obama, a déclaré qu’il serait « difficile d’envisager un scénario plausible dans lequel la première utilisation d’armes nucléaires par les États-Unis serait nécessaire » ou « aurait du sens ».
Il s’agit d’une politique de la « seule raison » pour laquelle l’arme nucléaire pourrait être employée, qui a été mise en valeur sous la présidence de Barak Obama. Dans sa Position nucléaire révisée (Nuclear Posture Review) publiée en avril 2010, l’administration du Président Obama a fait savoir que « dissuader toute attaque nucléaire » contre les États-Unis, ses alliés et partenaires étaient « le rôle fondamental » des armes nucléaires américaines. Une formule très proche d’une déclaration d’une « seule raison », cette dernière n’ayant pourtant jamais été officialisée, détaille le Washington Post.
En 2020, en tant que candidat officiel des démocrates à la présidentielle américaine, Joe Biden a réitéré sa conviction dans l’officialisation d’une « seule raison » pour l’emploi d’armes nucléaires, ayant promis de « travailler pour mettre cette conviction en pratique, en consultation avec nos alliés et nos militaires », indique le quotidien.
Une source au sein de la Maison-Blanche précise que les discussions en cours concernent une potentielle déclaration sur la « seule raison », mais pas sur le principe de « non-emploi en premier » d’armes nucléaires, poursuit le journal. Une nouvelle concrétisation de la doctrine nucléaire nationale par les démocrates suscite entre-temps une forte opposition des républicains et milieux militaires américains.
Le sénateur républicain James Risch, de la commission des relations étrangères du Sénat, a déclaré qu’une telle déclaration encouragerait la Chine et la Russie ainsi que déstabiliserait le système international.
Des critiques font valoir qu’une officialisation de la « seule raison » par l’administration de Joe Biden pourrait être en réalité égale à une stratégie de « non-emploi en premier », précise le Washington Post. Selon le sénateur Risch, il s’agirait du « pire » des développements de la politique nucléaire américaine, dont l’ambiguïté est plus efficace pour les États-Unis.
Le journal américain indique également que, plus tôt cette année, les États-Unis ont envoyé à leurs alliés européens un questionnaire relatif à un changement potentiel de la politique nucléaire américaine.
Selon le média, des membres européens de l’OTAN, dont la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, se sont opposés à toute évolution de la doctrine nucléaire de leur allié outre-Atlantique.
Un officiel européen a qualifié la réalisation par l’administration de Joe Biden d’une initiative pareille de « cadeau » à la Russie et la Chine.
Source : Sputnik