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Zoom Afrique du 10 mars 2021

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Le golfe de Guinée.

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L'actualité en Afrique  :

  • Nigéria: le procès de Zakzaky ajourné au 31 mars
  • Côte d'Ivoire: le RHDP d'Alassane Ouattara remporte la majorité au Parlement
  • Le Burkina Faso veut transformer plus de riz localement
  • Covid-19: un Angolais conçoit un robot pour détecter le non-port de masque

 

Les analyses de la rédaction  :

1. burkina Faso: Ouaga déjoue les plans du Quai d'Orsay! 

Au Burkina Faso, le processus de réconciliation des communautés avance et prend également un nouveau tournant.

Tout comme au Mali, de nombreux scénarios ont été rôdés pour monter la communauté Peul contre les Dogons. C'est un procédé qui est utilisé dans les pays du Sahel afin de garder une division entre les populations.

 « Les choses vont de mieux en mieux, reconnaît Issouf Diallo, le porte-parole de la délégation. Mais quand même, nous avons informé le ministre qu’il persiste encore quelques actes de certaines communautés ou de certaines forces d’autodéfense, qui ressemblent fort bien à de la stigmatisation.

Cela persiste toujours, mais il y a beaucoup d’amélioration et la délégation a demandé au ministre d’État de s’impliquer, pour permettre à la communauté peule, non seulement de vivre en paix avec les autres communautés, mais aussi de participer à la paix et à la construction de la paix et de la cohésion sociale.

Que tous les acteurs de la réconciliation comprennent et acceptent qu’il n’y a pas une communauté qui s’est dressée contre les autres communautés : il y a des bandits qui se sont dressés contre toutes les communautés et qui cherchent à les diviser.

Si déjà on arrive à faire ce discernement, il est clair que la réconciliation viendra d’elle-même, parce que les communautés auront compris, et ensemble, elles vont faire face à la terreur que nous vivons au quotidien dans la région de l’Est ».

Les pays comme le Sénégal ou le Burkina Faso ont pris les devants afin de ne pas retomber dans les pièges tendus par le Quai d’Orsay.

Comme précisé ci-dessus, le mode opératoire reste le même, à savoir, créer des attaques en habit traditionnel afin de faire accuser une communauté précise. Ce sont surtout les communautés qui n’hésitent pas à prendre les armes afin de protéger leur territoire ou même la nation.

Ces communautés n’ont pas de revendications indépendantistes comme celles en Casamance ou dans la région du Tigré, c’est pourquoi, c’est le scénario de guerre interethnique qui est visé.

Le Burkina Faso a jusqu’à présent tenu tête aux pressions de la France pour notamment empêcher Barkhane de déployer une base militaire, et faire du pays un deuxième Mali. 

Les conflits intercommunautaires, interethniques, interreligieux sont des conflits importés par des pays extraterritoriaux sur le continent africain. Et pour cause, ces communautés vivent côte à côte depuis des millénaires, et depuis l’arrivée massive des troupes militaires occidentales, surtout dans les pays du Sahel, les guerres interethniques sont soudainement apparues.

Le message du patron de la DGSE était clair. Les groupes terroristes comme Daech ou Al-Qaïda se sont littéralement renforcés aussi bien en effectif, qu’au niveau des finances et des armements.

Ce qui fait qu’ils peuvent maintenant se déployer dans le reste de l’Afrique de l’Ouest. 

Et chaque pays de l’Afrique de l’Ouest doit maintenant s’attendre à des attaques aussi bien en provenance de l’extérieur par les terroristes, que par l’intérieur comme récemment au Sénégal. Pourtant le président sénégalais avait pris les devants en lançant une opération de sécurisation de la Casamance, histoire que l’axe US/France ne manœuvre pas sur cette région pour démarrer la déstabilisation et amener à un coup d’État. D'ailleurs, depuis le renforcement des groupes terroristes, la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, la mise en garde était assez clair, et le président du Faso a très bien reçu le message, sans se plier aux diktats.

Le Burkina Faso sort son épingle du jeu, non seulement en sécurisant le territoire, surtout l’Est, mais surtout, en renforçant les liens entre les communautés. 

Ainsi, tout le Burkina Faso pourra se soulever en cas d’attaque pour défendre le territoire contre les terroristes et l’Occident. L’union a toujours été la force des pays africains, aussi bien en interne qu’au niveau du continent.

 

2. Golfe de Guinée: c'est l'union des Africains brise le monopole US/OTAN !

Depuis l’arrivée de la nouvelle administration américaine de Biden, la situation dans le golfe de Guinée prend une nouvelle tournure. Les États-Unis projettent de prendre le monopole complet dans les eaux à travers le monde. Que ce soit en Asie, dans le golfe d’Aden au large de la Somalie, en mer Rouge, dans l’océan Indien au large du Mozambique/Madagascar ou encore dans le golfe de Guinée. Ce qui fait qu’avec ses alliés européens, Washington veut s’implanter dans les zones stratégiques à travers le monde afin de contrôler les allées et venues. Pour le golfe de Guinée, l’axe US/OTAN s’est pour l’instant contenté de se placer et faire en sorte que la piraterie puisse s’amplifier sans y intervenir directement. Les navires qui sont généralement touchés sont les navires turcs russes ou encore chinois. Pour le moment, on ne compte pas d’acte de piraterie sur des navires occidentaux. Pourtant avec une grande présence militaire navale dans le golfe de Guinée, et la protection des sites d’extraction pétrolière par les multinationales occidentales au large des pays du golfe de Guinée, la piraterie ne cesse de s’amplifier. Un fait qui fait référence à la présence massive des militaires français au Mali alors que les groupes terroristes se renforcent et se multiplient.

En février, la société britannique de renseignement de sécurité Dryad Global a estimé, dans son rapport annuel, que l’inaction internationale dans cette partie du monde favorisait justement la piraterie maritime. « Les grandes organisations internationales, telles que les Nations unies, l’OTAN et l’Union européenne ont été manifestement absentes pour proposer des solutions à la piraterie en Afrique de l’Ouest », a-t-elle avancé, contrairement à ce qu’elles firent au large de la Somalie, à la fin des années 2000. Est-ce planifié ?

Pour rappel, et alors que les actes de piraterie se multipliaient dans le golfe d’Aden et dans l’océan Indien, l’Union européenne et l’OTAN avaient respectivement lancé les opérations Atalanta toujours en cours. Dans cette région, le monopole a récemment été brisé suite à la demande de Madagascar de faire intervenir la force navale iranienne afin de lutter contre la piraterie. D’ailleurs, l’exercice irano-russe de ces dernières semaines à bien démontrer que ces deux puissances de l’Est projettent bien de ne pas laisser toute forme de terrorisme prendre de l’ampleur aux alentours de leur présence.

L’Union européenne ne se désintéresse pas du golfe de Guinée étant donné qu’elle y a validé, en janvier, la mise en place d’une « présence maritime coordonnée », à laquelle prennent part la France, l’Espagne, l’Italie et le Portugal.

Le Danemark serait à la manœuvre pour qu’une telle opération puisse être lancée. Seulement, comme il bénéficie d’une clause d’exemption en matière de politique étrangère et de sécurité commune, l’affaire est compliquée… Sauf à se tourner vers la France. « Qui mieux que les Français? » a d’ailleurs demandé M. Ross. Mais personne dans le camp occidental ne se donne la peine de demander l’avis des pays de la côte pour voir s’ils sont d’accord ou non.

À Paris, il n’est pas question d’aller plus loin que la présence maritime coordonnée, pour ne pas répéter la même erreur que Barkhane au Mali. Car, parmi les pirates qui servent la cause occidentale, il y a aussi des groupes de résistants dont personne ne parle. Tout comme au Mali, ces groupes sont contre la présence massive des multinationales et ne veulent en aucun cas que les forces navales occidentales prennent le contrôle de la région. Certains pays de la côte ne sont d’ailleurs pas favorables à cela non plus. La Guinée équatoriale a d’ailleurs signé des contrats avec la Russie afin de laisser venir les navires de guerre russe dans les ports. Ce qui a permis de briser le monopole occidental.

Et Malabo n'est pas le seul. « Il est peu probable que le Nigeria accueille une coalition navale internationale ».

Si les actes de piraterie ont diminué dans la Corne de l’Afrique, ce n’est pas dû à une présence navale occidentale massive, mais bien à l’émergence de la force navale des puissances du bloc de l’Est comme l’Iran, la Russie ou encore la Chine. Car, sans cette présence qui brise le monopole occidental, les actes de piraterie auraient considérablement augmenté. Ce sont les pays de la région du golfe de Guinée qui sont les seuls à pouvoir anéantir la piraterie et le monopole occidental. Une riposte coordonnée des marines camerounaise et équato-guinéenne avait permis de mettre en déroute plusieurs pirates, qui dans la nuit du lundi 8 février, avaient attaqué un tanker à environ 115 NM au large des côtes du Cameroun.

Alors que les forces navales occidentales sont bien présentes dans la région, mais elles restent inactives.

Ce sont les alliances intra-africaines qui peuvent réellement mettre un terme, avec entre autres une coopération avec l'objectif de l'Est, à toutes les formes de piraterie dans la région du golfe Guinée tout comme partout ailleurs. 

 

3. Guinée équatoriale: le bilan s'alourdit

En Guinée équatoriale, le bilan continue de s'alourdir mardi avec une centaine de morts et plus de 600 blessés, deux jours après les explosions qui ont ravagé un camp de l'armée et d'innombrables maisons, le président accusant les militaires de négligences coupables. La mise au point sur la situation par le géopoliticien Luc Michel.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV