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E-Press du 14 février 2021

L'an dernier, M. Poutine aide des chercheurs à mettre un collier émetteur sur un ours mâle qui avait été endormi. Avant de quitter l'animal, le Premier ministre l'avait flatté affectueusement et lui avait serré la patte en lui souhaitant «bonne chance». ©La Presse

Au sommaire :

1- Exercices militaires nocturnes du CGRI

Un jeu de guerre auquel ont participé diverses unités de la Force terrestre du Corps des gardiens de la révolution islamique dans le sud-ouest de l’Iran s’est terminé par une opération nocturne massive soutenue par les hélicoptères de combat.

La dernière étape de l’exercice baptisé Grand Prophète-16 a débuté jeudi matin dans la province sud-ouest du Khuzestan avec différentes unités présentes, y compris l’infanterie, les commandos, les forces spéciales, les divisions blindées et l’artillerie, des unités de missiles et de drones et des troupes aéroportées de la force terrestre.

S’adressant aux journalistes à la fin de l’exercice vendredi matin, le commandant de la force terrestre du CGRI, le général de brigade Mohammad Pakpour, a déclaré que le jeu de guerre avait atteint ses objectifs après une opération nocturne massive.

Il a déclaré qu’une combinaison de tactiques militaires avait été employée lors de la grève de la nuit dernière, qui comprenait un soutien aérien par les hélicoptères de combat de la division aéroportée.

Le général a noté que les troupes participant à l’exercice avaient utilisé du matériel local pour le combat de nuit.

Dans des commentaires séparés après l’exercice annuel, le commandant du CGRI, le général de division Hossein Salami, a déclaré que les ennemis devraient tirer une leçon de la « puissance de feu » affichée par les forces iraniennes.

Décrivant l’exercice comme l’une des opérations les plus précises impliquant des frappes de jour et de nuit, le commandant a souligné que la Force terrestre du CGRI était la gardienne de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de la sécurité nationale de l’Iran.

Les forces armées iraniennes organisent des exercices militaires de routine tout au long de l’année.

Les responsables iraniens ont souligné à plusieurs reprises que le pays n’hésiterait pas à renforcer ses capacités militaires, y compris la puissance de ses missiles qui sont entièrement destinés à la défense, et que les capacités de défense de l’Iran ne feront jamais l’objet de négociations.

Source : IRNA

2- Allemagne : Macron livre le secret de Dassault

En coulisses, les négociations sont rudes autour du Système de combat aérien du futur. Angela Merkel veut notamment accéder aux technologies des partenaires français de l’avion de chasse de 6e génération. Au nom d’un projet européen de Défense, Dassault, Safran devront-ils transférer leurs secrets industriels à leurs concurrents de demain ? L’Allemagne fera-t-elle main basse sur le savoir-faire aéronautique français ?

Le Conseil de Défense franco-allemand du 5 février a en effet inquiété les industriels tricolores : la chancelière a tout fait pour faire avancer la cause de ses producteurs, tout particulièrement concernant le Système de combat aérien du futur. Le SCAF doit remplacer les Rafale français et les Eurofighter allemands et espagnols à l’horizon 2040.

« C’est un projet qui est sous leadership français, mais il faut quand même que les partenaires allemands puissent être à un niveau satisfaisant », a déclaré la chancelière allemande lors de la conférence de presse. « Nous devons donc voir très précisément les questions de propriété industrielle, de partage des tâches et de partage de leadership », a-t-elle insisté.

Angela Merkel n’a fait que reprendre l’argument de son chef d’état-major de l’armée de l’Air, Ingo Gerhartz. Celui-ci s’était inquiété d’avoir affaire à des « boîtes noires » technologiques françaises, sur lesquelles Berlin n’aurait aucune prise, faute de détenir les propriétés intellectuelles nécessaires.

Partager des technologies au profit de l’industrie allemande, une hérésie aux yeux de Dassault Aviation, maître d’œuvre du SCAF. « Depuis plus d’un mois, la situation est explosive entre Airbus et Dassault Aviation », relate de son côté La Tribune, qui évoque une « pression maximale des Allemands ». Le média revient notamment sur la « lecture extensible » de la propriété intellectuelle outre-Rhin. En effet, en Allemagne, celle-ci n’est pas détenue par une entreprise, mais par l’État allemand, qui peut décider de la redistribuer à sa guise. En d’autres termes, il s’agirait pour les industriels français de partager leurs secrets industriels avec tous leurs concurrents allemands.

Du côté d’Emmanuel Macron, on assure qu’un accord sera trouvé sous quinze jours. Assistera-t-on à de nouvelles concessions françaises sur le SCAF, tant en matière de savoir-faire que de leadership ? À l’inverse, la France pourrait-elle claquer la porte, comme ce fut le cas dans les années 80 avec l’Eurofighter ?

Dassault avait alors développé pour la France le Rafale, un appareil bien supérieur au chasseur d’EADS. Une hypothèse pourtant « hautement improbable » aux yeux d’une source proche du dossier, qui relativise la portée du différend franco-allemand, soulignant que « tous les grands programmes ont eu de tels soubresauts ».

Bien que la France soit le membre du programme le plus apte à faire cavalier seul, le degré de complexité du programme rendrait son développement par un seul pays quasiment impossible :

« On est vraiment sur un développement technologique extrêmement complexe. On ne passe pas d’une génération “4+” à la 5e, on veut un avion de 6e génération. Il y a tellement d’enjeux technologiques ! Il faut complètement réinventer le modèle de l’avionique, notamment avec le collaboratif », développe notre interlocuteur, qui a préféré conserver l’anonymat.

« La haute technologie des systèmes aériens, qui ira toujours en se complexifiant, impose qu’un partenariat entraîne forcément un partage de technologies », poursuit-il, soulignant que la question n’est pas tant sur le principe du transfert technologique que sur le degré de transfert que l’on est prêt à accepter en échange d’un appareil tel que le SCAF. Une interrogation purement politique, donc. »

Illustration des difficultés à définir le cadre d’une coopération industrielle interétatique, le délai qui s’est écoulé entre l’annonce en 2012 du projet de char de combat du futur (MGCS), qui doit quant à lui remplacer les Leclerc français et Leopard II allemands vers 2035, et l’accord trouvé en 2019. « Cela a pris du temps justement pour éviter ce genre de problème. Pour le coup, les deux ministères des Armées ont été très bons : ils ont pris le temps de définir le contour du projet », souligne notre source.

Mais cette fois-ci, le temps presse, la fenêtre de tir se referme tant du côté allemand que français, agenda électoral oblige. Paris et Berlin entendent ainsi valider l’accord avant les élections fédérales allemandes de septembre et la présidentielle française de 2022. En effet, le lancement du développement des démonstrateurs du SCAF, pour un coquet budget de six milliards d’euros, compliquerait tout retrait ultérieur du projet pour l’un ou l’autre pays.

Mais, quelle que soit l’issue de ce bras de fer franco-allemand, les différends autour du SCAF trahissent autant les limites de ce type de partenariats multilatéraux que celles de l’Union européenne elle-même.

« Ce qui arrive actuellement, normalement, si on [les Européens, ndlr] était cohérents dans le discours d’une Défense européenne et si on était vraiment cohérents dans la volonté de faire des programmes européens, cela ne devrait pas arriver », déplore ce connaisseur de l’industrie de Défense.

Ce dernier souligne l’absence de brevets et la capacité de licence européenne. « Le gros problème, c’est qu’aujourd’hui il n’y a pas vraiment d’intérêt à faire un programme sous l’égide de l’Union européenne, parce que vous n’avez pas plus de protection », développe-t-il, sans parler de l’absence d’incitation financière. Pour autant, un tel projet mis en avant au nom de la Défense européenne aurait tout à gagner à être piloté par Bruxelles, bien qu’il s’agisse de l’une de ses prérogatives, selon notre source. « L’Union européenne a beaucoup de défauts, mais elle a cette qualité : une fois qu’un programme est lancé, il est assez difficile d’en sortir », avance-t-il, non sans humour.

Source : Sputnik

3- Spoutnik V : la Russie gagne une grande bataille

Avec son vaccin, « la Russie remporte la bataille géopolitique », estime le géopolitologue Pascal Boniface. Avec la pandémie de Covid-19, une forme de diplomatie vaccinale a fait le jeu des relations entre les grandes puissances, analyse le géopolitologue Pascal Boniface dans Ouest-France. Selon lui, la Russie a particulièrement tiré son épingle du jeu, tandis que la France accuse un retard important.

Après un an de crise sanitaire, le monde est entré dans une course à la vaccination afin de revenir le plus vite possible à une vie normale. Mais au grand dam de l’OMS, qui souhaiterait une distribution multilatérale et équitable, ce sont naturellement les grandes puissances qui accaparent la majorité des doses. Dans un entretien accordé à Ouest-France, le géopolitologue Pascal Boniface analyse ce qu’il appelle la diplomatie du vaccin.

Il présente la Chine comme un producteur qui s’orientera vers les pays en développement et y développera son influence, avec l’Inde qui a aussi son rôle à jouer sur le continent asiatique. Israël étonne par sa grande capacité à vacciner sa population. « Mais la victoire la plus spectaculaire est celle de la Russie », estime-t-il.

« Elle remporte la bataille géopolitique jusqu’ici », poursuit l’expert, « aujourd’hui, il y a un pays où il n’y a plus de confinement et où ils exportent le vaccin : c’est la Russie ».

Précisant que le Spoutnik V sera exporté « bien au-delà de la zone traditionnelle ex-soviétique », il avance que cela rapportera 25 milliards de dollars à la Russie en 2021.

« Cela ne réhabilite pas totalement l’image de la Russie », précise-t-il toutefois, évoquant l’affaire Navalny. Mais pour obtenir un vaccin, les États « ne vont pas se demander s’il vient d’un pays démocratique ou d’un pays autoritaire. Ils vont se demander s’il est efficace ou non », considère le géopolitologue, soulignant qu’« il fonctionne ». Le premier vaccin anti-Covid russe est « un succès intérieur et un succès international » pour Vladimir Poutine, résume-t-il.

Pascal Boniface pointe également un certain retard de l’Union européenne par rapport aux États-Unis, à qui elle a acheté la majorité de ses doses. « Les Occidentaux ont acheté 90 % des doses des deux vaccins américains », précise-t-il. Des problèmes de distribution nuisent encore davantage à l’image du Vieux Continent, là où « 100 millions d’Américains seraient vaccinés courant mars ».

Mais il déplore surtout l’« échec symbolique » de la France, pays de Pasteur, qui n’a toujours pas produit son propre vaccin, en plus d’être en retard sur la campagne vaccinale. L’expert s’interroge sur le comportement de Sanofi, rappelant qu’il a « été largement aidé financièrement par l’État » tout en procédant à des licenciements et en « distribuant des dividendes plantureux », et appelle à vérifier que les investissements reçus par le géant pharmaceutique, et le privé en général, soient justifiés.

Source : Sputnik

4- La Turquie place la Crimée sous sa souveraineté 

La chaîne de télévision publique turque TRT1 a diffusé en direct un programme dans laquelle elle a énuméré les « territoires » appartenant à la Turquie en dehors de ses frontières conventionnelles, dont la Crimée.

Lors de l’émission, un certain nombre d’États voisins, dont l’Arménie, l’Azerbaïdjan, ainsi qu’une partie du territoire de la Russie, y compris celui de Krasnodar et de la Crimée ont été déclarés comme faisant partie de l’État turc.

Pour le site Avia.pro, « de telles actions des autorités turques sont très alarmantes, d’autant que la chaîne de télévision publique turque admet qu’à l’heure actuelle, un certain nombre de problèmes ont fait que les lignes de démarcation du pays restent encore floues, mais que d’ici 2050, le territoire de la Turquie s’étendra considérablement. »

Dans le cadre de la même émission et pour une raison dont les experts méconnaissent encore les motifs, Ankara a refusé de revendiquer le territoire d’Israël.

Face aux velléités expansionnistes de la Turquie néo ottomane, plus d’un expert se creusent la tête : la Turquie d’Erdogan n’est pas de taille à affronter même l’un de ses voisins immédiats sans l’aide de ses agents dormants d’autant plus qu’elle ne figure pas sur la liste des pays les plus puissants de la planète.

« Peut-être que l’armée turque est assez nombreuse, mais la flotte et l’armée de l’air turques peuvent être détruites par ses adversaires en l’espace de quelques jours, sans parler du fait que dès qu’Ankara empiète sur la souveraineté russe, la défaite de l’armée de ce pays sera une question d’heures », a déclaré l’analyste de l’Avia.pro.

Ankara n’a pas encore fait de commentaire officiel là-dessus.

Avec Avia.pro

5- Londres veut semer la pomme de discorde entre l’armée libanaise et le Hezbollah

Le Royaume-Uni a livré vendredi 100 véhicules de patrouille blindés aux Forces armées libanaises (FAL) pour lutter contre la menace terroriste à sa frontière avec la Syrie, qui est fréquemment utilisée par des terroristes et des passeurs.

Le kit d’installation révisé monté sur des armes (RWMIK) Land Rover, qui sont capables de s’attaquer au terrain accidenté de la frontière syrienne et peuvent être montés avec des armes lourdes, ont été remis aux régiments de la frontière terrestre (LBR) des LAF qui patrouillent dans la région. Cela leur permet de surveiller de plus près leurs frontières et d’arrêter les terroristes qui tentent d’entrer au Liban, qui pourraient autrement tenter de se rendre en Europe.

Contre toute attente, le Premier ministre sunnite libanais, Hassan Diab, est parvenu à former un gouvernement en un mois et deux jours.

La frontière libanaise est également utilisée par les trafiquants internationaux d’armes et de drogues, les substances et les armes illicites ayant ensuite transité par le pays et vers d’autres régions du monde.

Une petite équipe de spécialistes de la 16e Brigade d’assaut aérien s’est déployée pour rencontrer les véhicules à leur arrivée à Beyrouth et a dispensé une première série de formation sur les véhicules aux FAL. Cette formation se poursuivra au printemps pour s’assurer que les FAL peuvent en tirer le meilleur effet tactique et opérationnel.

Lors d’une interview accordée à l’agence de presse iranienne, Tasnim, l’analyste stratégique libanais, Charles ًAbi Nader a apporté le commentaire suivant sur cette décision de Londres : « Si les responsables britanniques ou tout autre pays pensent qu’ils peuvent créer un fossé entre l’armée libanaise et le Hezbollah avec de telles actions, ils se trompent complètement ».

Et l’analyste libanais a poursuivi : « Si le gouvernement britannique a l’intention de fournir uniquement une assistance sécuritaire et militaire à l’armée libanaise, nous nous en félicitons. Mais, je crois qu’ils essaient de faire pression sur la Résistance libanaise pour qu’elle rompe ses liens avec l’armée syrienne ».

Il a estimé que les Libanais étaient vigilants envers ces agissements et qu’ils étaient conscients des objectifs des Occidentaux en la matière. Il a réaffirmé qu’aucune tension ou conflit n’avait opposé jusqu’à présent l’armée libanaise à la Résistance.

Il a indiqué que la Résistance a toujours essayé de soutenir l’armée syrienne afin de rétablir la sécurité dans ce pays, avant d’ajouter : « Tous les équipements dont dispose l’armée libanaise sont utilisés sur la base de la décision des structures de gouvernance qui s’inscrit dans le cadre du renforcement de la sécurité du pays. Cependant, il faudrait préciser que certains essaient d’imposer leurs revendications au gouvernement libanais en soudoyant l’armée, ce qui n’est jamais acceptable, et bien sûr l’armée et la Résistance en sont bien conscientes ».

L’armée libanaise a reçu samedi un don de trois hélicoptères militaires des États-Unis, selon un communiqué de l’armée.

Le poids politique grandissant du Hezbollah au sein du gouvernement libanais inquiet largement Israël et les lobbies pro-israéliens des États-Unis.

Une cérémonie a eu lieu à la base aérienne de Beyrouth où l’armée a reçu les trois hélicoptères militaires Huey II que les États-Unis utilisaient à l’époque de la guerre du Vietnam.

La politique de livraison des armes légères et de l’équipement à l’armée libanaise a pour but de prendre en otage les commandants de l’armée pour qu’ils obéissent à des politiques américaines.

Il y a deux jours, 5 000 masques offerts par les États-Unis ont été distribués parmi la population par l’armée libanaise ! Les internautes se sont moqués de cette aide américaine dont le prix s’estime, selon eux, à 150 dollars US.

Source : PressTV

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SOURCE: FRENCH PRESS TV