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Zoom Afrique du 18 décembre 2020

Le président sénégalais Macky Sall, ici en février 2016. ©AFP/Iillustration

L’actualité en Afrique :

  • Côte d’Ivoire : l’exécutif signe un accord avec la FAO sur la chaîne de la valeur de riz
  • Cameroun : le français Mobilis SAS livre au Port autonome de Kribi un équipement d’aide à la navigation dernier cri
  • Diplomatie : décès de l’ambassadeur du Niger aux USA
  • Niger : environ 1200 km de routes bitumés entre 2011-2019

 

Les analyses de la rédaction :

1-France-Russie : le Mali et la Centrafrique au cœur d’une guerre d’influence sur Facebook ?

Cette histoire de Facebook outil stratégique de manipulation d'opinion et d'information de la CIA à travers le monde lequel aurait supprimé des comptes pros France au profit des comptes pros Russie a quelque chose de bien louche! Et de quoi parle si ardemment la presse mainstream française? Vu que la France de Macron, valet des Américains fait tout en ce moment pour consolider les assises de l'axe US/OTAN au Sahel que ce soit via le coup d’État ou encore le déploiement de la force Takuba et Cie il faut bien s'en méfier. Facebook à l'origine du printemps arabe et d'autres révolutions colorées ne se montre pas si sympathique à l'égard des Russes. À moins qu'il veuille suggérer que l'anti onanisme et anti-impérialisme des Maliens qui ne se dément pas en dépit de complot en tout genre est un produit russe! Sur ce sujet les médias aux ordres ont un long antécédent. Lisons l'article.

Le réseau social américain a supprimé plusieurs dizaines de faux comptes dédiés à la promotion de la politique étrangère française et à la critique de celle de la Russie. La campagne, visant le Mali et la Centrafrique, aurait été menée par « des individus associés à l’armée française ».

Les tentatives de manipulation du débat public sur Facebook semblent s’intensifier sur le continent. Les équipes de Nathaniel Gleicher, responsable de la politique de cybersécurité du réseau social américain ont annoncé avoir démantelé trois réseaux de comptes, groupes, et pages qui diffusaient depuis janvier 2020 « des rumeurs ou fausses informations de façon coordonnée et au nom d’entités étrangères ou gouvernementales ».

C’est la première fois, depuis que la plateforme de Mark Zuckerberg est engagée dans la chasse à ce qu’elle définit comme des « comportements inauthentiques coordonnés », que l’un de ces réseaux est basé en France.

Composé de 84 comptes, six pages et neuf groupes Facebook ainsi que 14 comptes Instagram, il a principalement ciblé la Centrafrique et le Mali, via l’utilisation de faux comptes permettant à des individus basés en France de se faire passer pour des citoyens locaux.

Ces différents comptes – 6 800 en tout, sur Facebook et Instagram – publiaient et commentaient en français et en arabe des messages visant à promouvoir l’action des forces françaises au Sahel et d’autres initiatives hexagonales en Afrique francophone.

En Centrafrique, ces faux comptes ont notamment lancé ou relayé des « allégations d’ingérence potentielle de la Russie dans les élections », des « commentaires favorables sur l’armée française » ou encore des « critiques de l’implication de la Russie dans le pays ». Au Mali, quand certains messages portaient sur la promotion des actions de l’Agence française de développement, d’autres s’attaquaient directement à la politique russe vis-à-vis de Bamako. « L’impérialiste russe gangrène le Mali ! Attention à la lobotomisation tsarienne ! », peut-on ainsi lire sur l’un des messages mis en exergue par les équipes de Facebook. 

Le Niger, le Burkina Faso, l’Algérie, la Côte d’Ivoire et le Tchad ont également été ciblés, mais « dans une moindre mesure », a indiqué Nathaniel Gleicher lors de la conférence. « Bien que les personnes dernières [cette campagne coordonnée] aient tenté de cacher leur identité, notre enquête a révélé des liens avec des individus associés à l’armée française », ajoute Facebook dans un communiqué, sans toutefois donner plus de détails.

Plus que des tentatives d’interférer dans le débat public, Facebook et les partenaires avec lesquels le réseau social travaille, comme l’université californienne de Stanford ou l’entreprise Graphika, insistent sur le fait que la plateforme a été, dans ce cas précis, le théâtre d’un véritable affrontement entre réseaux d’influence français et russes dans un pays étranger, les uns tentant de décrédibiliser les messages des autres en répondant via des commentaires ou d’autres posts.

Côté russe, les deux réseaux supprimés sont liés à l’oligarque russe Evgueni Prigojine, propriétaire du groupe Wagner, pourvoyeur de mercenaires et actifs en Centrafrique. Ils ont ciblé ce pays et, dans une moindre mesure, Madagascar, le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Mozambique, l’Afrique du Sud ainsi que la diaspora centrafricaine en France.

Outre des critiques sur la politique étrangère française et des affirmations concernant un coup d’État fictif en Guinée équatoriale, leurs messages – publiés en français, en anglais, en portugais et en arabe – concernaient la pandémie de Covid-19, ainsi que la promotion du vaccin russe et la politique de Moscou en Afrique subsaharienne.

Fin octobre 2019, déjà, Facebook avait annoncé avoir démantelé un réseau similaire lié à l’homme d’affaires présenté comme un proche de Vladimir Poutine et financeur de l’Internet Research Agency, un organe de propagande russe.

Interrogé par Jeune Afrique sur les éventuelles mesures judiciaires qu’il pourrait intenter contre Evgueni Prigojine, Facebook ne semble pas vouloir aller au-delà du bannissement de celui-ci et des organes qui lui sont liés sur ses plateformes. Au risque de voir éternellement fleurir des opérations similaires.

 

2-Pétrole au Sénégal : la multinationale anglaise Cairn Enerny restitue 250 millions de dollars à ses actionnaires

On se rappelle fort bien comment un documentaire de la BBC diffusée il y a deux ans a enflammé les rues sénégalaises contre le ministre du Pétrole de l’époque le poussant même à démissionner. Ce ministre qui se trouvait être à tout hasard le frère du président Sall avait été accusé par ce ridicule documentaire de corruptions. Il est vrai que le président a tenté depuis cette date de limiter les ingérences occidentales surtout dans le secteur de l’énergie et même allé jusqu’à coopérer avec les grands producteurs pétroliers comme l'Iran et le Venezuela tous deux ciblés par les sanctions US. Les Occidentaux eux n'en restent pas moins les principaux pilleurs du pétrole sénégalais. 

Après avoir vendu ses actifs pétroliers (au Sénégal) à Woodside, Cairn Energy a annoncé ce 17 décembre dans un communiqué intégralement lu par Lecourrier-du-soir.com qu’il restituera 250 millions de dollars à ses actionnaires

Le pétrole sénégalais est une véritable aubaine pour les multinationales pétrolières qui, depuis plusieurs années, se remplissent les poches. C’est le sentiment que l’on peut avoir après avoir lu le communiqué du géant pétrolier britannique Cairn Energy qui vient de faire une grosse annonce.

En effet, dans le communiqué intégralement lu par Lecourrier-du-soir.com, Cairn Energy a annoncé qu’il restituera 250 millions de dollars à ses actionnaires suite à la vente de ses parts au géant pétrolier australien Woodside. L’entreprise britannique a fait savoir que le paiement se fera à partir du 21 janvier 2021.

Dans son communiqué, Cairn Energy dit avoir touché 525 millions de dollars. L’entreprise britannique s’attend à recevoir 100 millions supplémentaires si certaines conditions sont remplies sans fournir davantage de détails. La transaction entre Cairn Energy et Woodside devrait être bouclée fin 2020.

Avant la restitution des 250 millions de dollars, Cairn Energy avait annoncé l'organisation d'une rencontre avec les actionnaires concernés. Ces derniers devront approuver le Return of Cash and Share Consolidation. D’après ce communiqué, cette rencontre, qui se tiendra à huis clos en raison de la pandémie à Coronavirus, est prévue le 8 janvier 2021 à Edinburgh.

 

3- L'entreprise Camerounaise Numelec SA équipe le premier Centre d'imagerie médicale et d'hémodialyse en RCA

En dépit de tous les efforts divisionnistes les coopérations inter africaines se poursuivent a toutes les échelles et a un niveau très poussé.

Les nouvelles installations sanitaires achevées viennent d’être inaugurées par un président Faustin Archange Touadera, totalement satisfait du travail réalisé.

L’expertise camerounaise n’en finit pas d’être sollicitée en République centrafricaine. Après le groupe L’Anecdote du magnat des médias Jean-Pierre Amougou Belinga, qui y a notamment gagné le marché de la rénovation de la radio et de la télévision nationales, c’est au tour d’un autre opérateur économique issu du Cameroun voisin d’être sollicité. Pour la construction et l’équipement des tout premiers centres d'hémodialyse et d'imagerie médicale avec scanners de son pays, le président Faustin Archange Touadera a fait appel pur ce faire au Camerounais Alain Nkana, patron de l’entreprise Numelec Cameroun SA.

Dans un article publié le 8 décembre 2020, le site internet panafricain afrique-infos.com  revient sur la cérémonie d’inauguration  des infrastructures médicales achevées, présidée par le chef de l‘État centrafricain le vendredi 4 décembre à l’hôpital Général de Bangui, la capitale. Notre confrère indique la présence de «plusieurs invités parmi lesquels des Ambassadeurs accrédités en Centrafrique, des membres du Gouvernement, un invité spécial venu de Russie et du PDG  Alain Nkana de l’entreprise Camerounaise Numelec S.A».

Le journal en ligne ajoute que «le président centrafricain qui s’est dit très satisfait des travaux réalisés». L’on apprend également que Dr Abdel-Karim Zakaria,  le directeur de l’Hôpital Général qui accueille les nouveaux équipements a plaidé pour que l’entreprise Camerounaise Numelec S.A assure la maintenance et le suivi, tout en formant le personnel centrafricain. «C'est une chose d’avoir ces équipements, s'en est une autre d’avoir des hommes compétents pour utiliser ces équipements et les entretenir pour le bien de la population, insiste le directeur. Le grand problème que nous allons avoir c’est le problème du personnel. Il faudra que nous mettions un accent particulier sur la formation du personnel et le renforcement de leur capacité. C’est vraiment urgent et nous sollicitons encore l’expertise de Numelec S.A pour cet accompagnement», a-t-il dit.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV