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France : mise en garde de Nasrallah (Débat)

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Macron : le vrai mea culpa ou... ?

On se rappelle fort bien comment le président Macron a débarqué début août sur les ruines de Beyrouth pour infliger des leçons de tout genre à un peuple libanais qui pour avoir été mal gouverné pendant bien longtemps ne méritait ni humiliation ni ingérence encore moins qu’on lui dicte la démarche à suivre. Cette dérive s’est amplifiée par la suite au point que le président français a renié son homologue libanais, a traité son allié le Hezbollah de « milice agissant contre Israël », de « criminel de guerre en Syrie », quitte à couper à jamais ce lien qui l’unit aussi bien aux chrétiens qu’aux musulmans d’Orient.

À l’époque, la Résistance a tiré la sonnette d’alarme contre cette dérive qu’opère l’Élysée, « infiltré » par des esprits totalement acquis à la cause sioniste. : Dans son discours dédié à l’anniversaire de la naissance du prophète tenu vendredi soir, Nasrallah y est revenu à nouveau relevant toutes les contradictions d’une politique moyen-orientale française qui n’agit qu’au grès des alliances avec Washington et Tel-Aviv et qu’il le fait de plus ne plus souvent aux dépens des intérêts des Français. Tout en relevant ce paradoxe : comment se fait-il que l’égorgeur de Samuel Paty ou l’assaillant de Nice reçoivent l’approbation des chancelleries occidentales quand ils commettent leur crime en Syrie ou en Irak, mais qu’ils deviennent des « islamistes fascisants » en Europe ? Or cette confusion, cette ambiguïté entretenue depuis bientôt 20 ans par le monde occidental à des fins de domination géopolitique entre désormais dans une phase dangereuse... Nasrallah vient de lancer un avertissement.

« Je vais citer l’exemple du problème actuel qui divise le régime français et les ressortissants musulmans. Nous commençons par le dernier incident à Nice : un musulman a tué un Français et en a blessé d’autres. Tout le monde a condamné cet incident. Les oulémas tout comme les instances religieuses musulmanes ont rejeté cet acte. L’Islam en tant que religion, récuse toute forme d’agression contre les innocents. Donc, cet acte est condamnable et rejeté, que ce soit en France ou ailleurs. Cependant, les autorités françaises n’ont pas le droit d’imputer la responsabilité d’un crime pareil à l’Islam ni aux musulmans, c’est un acte solitaire. Une telle réaction est incorrecte, illogique et irréaliste. Il faut tout simplement juger l’auteur de cette attaque. Lorsque les autorités françaises parlent du terrorisme islamique ou du fascisme islamique, elles doivent savoir que ces notions n’existent pas dans la réalité. Rappelez-vous les massacres américains en Afghanistan ou les crimes de l’armée française en Algérie, on n’a jamais accusé la religion chrétienne de responsabilité pour ces formes de crimes, on n’a jamais parlé du terrorisme chrétien ! »

Donc, quand un musulman, un chrétien, un juif ou autres commettent un crime, il ne faut en aucun cas généraliser l’acte pour en accuser l’Islam. Ces appellations comme le terrorisme ou le fascisme islamique devront disparaître ». 

Pierre Dortiguier, politologue, et Ayssar Midani, analyste franco-syrienne des questions internationales, s’expriment sur le sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV