Emmanuel Macron a dit jeudi « assumer » la vente d’armes françaises à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, armes susceptibles d’être employées au Yémen, mais assure avoir obtenu « la garantie » que ces équipements « n’étaient pas utilisés contre des civils ».
Le chasseur de mines Cassiopée M642, bâtiment de la marine nationale française, patrouillait jeudi devant le port du Havre, où est attendu le cargo saoudien Bahri Yanbu pour effectuer un chargement d’armes controversé. Selon le site d’investigation Disclose, le navire doit prendre livraison de « huit canons de type Caesar » que l’Arabie saoudite pourrait utiliser dans la guerre qu’elle livre au Yémen.
La veille, la France avait reconnu qu’un navire saoudien allait effectuer un chargement d’armes, mais a assuré qu’elle ne disposait d’« aucune preuve » permettant d’affirmer que des armes françaises sont utilisées dans la guerre meurtrière menée au Yémen par l’Arabie saoudite.
Arnaud Develay, juriste international, et Philipe Hugon, reporter de guerre, s’expriment sur le sujet.