Près de deux ans après l’élection d’Emmanuel Macron, le chef de l’État affiche un bilan en demi-teinte. En politique intérieure, si les principaux indicateurs économiques sont plutôt positifs pour 2019, c’est en partie grâce aux mesures concédées par le président pour répondre à la crise des Gilets jaunes. Un coup d’œil aux principaux agrégats et indicateurs économiques suffit à constater que le bilan est plutôt mitigé.
Après cinq mois de tension incessante, la crise sociale, la pire que l’exécutif ait connue depuis l’arrivée au pouvoir de M. Macron, met cruellement en évidence l’arrogance et surtout l’impuissance du gouvernement à la juguler.
En effet, le président Macron semble brutalement replongé au cœur de cette crise sans précédent, de cette crise sans fin, dont il est, de par sa fonction, à la fois la cible numéro un et le pompier en chef. Au-delà des nouvelles décisions et mesures qu’il a récemment annoncées, ce sont des réponses politiques et sociales effectives qu’il est désormais sommé d’apporter sans tarder à cette crise politique et sociale. C’est, de nouveau, la suite de son quinquennat qui est en suspens.
Sur le plan diplomatique, depuis son élection, Emmanuel Macron n’a cessé de clamer sa volonté « de parler à tout le monde », et d’assurer un rôle de médiateur. Depuis son arrivée au pouvoir, le président Macron redouble d’efforts pour rétablir ce qu’il appelle le poids diplomatique de la France au Moyen-Orient.
S’agissant de la Syrie, la France s’est mobilisée dès le début du conflit syrien en exigeant le départ de Bachar al-Assad, s’alignant sur la politique américaine et se ralliant à la coalition que dirige l’Arabie saoudite, qui soutient les groupes terroristes.
Or, depuis le début de la crise syrienne, les prises de position de la diplomatie française se sont avérées erronées, néfastes et dangereuses.
Alexandre Beauvais-Chiva, analyste politique, et Philipe Hugon, reporter de guerre, s’expriment sur le sujet.
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