Dans un geste provocateur, l’Otan a déployé 1.200 effectifs sur les frontières que partagent la Lituanie avec la Russie.
Le déploiement d'un bataillon comptant environ 1.200 soldats dans une région sensible près des frontières russes a intensifié les inquiétudes sécuritaires dans la région.
Il s’agit des premiers soldats belges et allemands en Lituanie déployés dans une zone stratégique frontalière avec la ville russe de Leningrad, située entre la Lituanie et la Pologne.
Selon The Independent, des soldats allemands sont arrivés par avion à Vilnius pour préparer et coordonner le déploiement du bataillon. Plus de cent soldats belges avec une cinquantaine de véhicules militaires débarquent, depuis mardi 24 janvier, en Lituanie, plus précisément dans la ville portuaire de Klaipėda près de Kaliningrad où se trouve une importante base militaire navale russe, renforcée par des missiles balistiques de haute portée.
Les forces militaires belges doivent rejoindre les soldats allemands, néerlandais et norvégiens déployés dans une base au centre de Lituanie.
Ce déploiement de renforts dans les pays de l’Europe de l’est, a eu lieu conformément aux décisions du sommet de l'Otan, tenu à Varsovie l'an dernier, dans l’objectif de soutenir les membres de l'Alliance se trouvant dans le voisinage de la Russie, pour contrer « la menace russe », après l'annexion de la Crimée en 2014.
Moscou a déployé depuis octobre 2016 des missiles Iskander, capable de porter des ogives nucléaires, dans la région russe de Kaliningrad (mer Baltique). Ces missiles y resteront « tant que les missiles de l'Otan ne seront pas retirés du continent européen », selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.