Interrogé par la TV portugaise, le président égyptien Abdel Fatah al Sissi a évoqué la crise en Syrie et clarifié son approche envers la guerre qui se déroule dans ce pays : " Notre priorité consiste à soutenir les armées nationales dans différents pays du monde. A titre d'exemple, l'Egypte appuie l'armée libyenne qui cherche à reprendre le contrôle de l'ensemble du territoire libyen et à combattre les extrémistes et à sécuriser le sol national. Il en va de même de la Syrie. L'Egypte soutient l'armée syrienne ou encore l'armée irakienne, a souligné M. Al Sissi.
Le président égyptien n'a pas écarté non plus les susceptibilités que pourrait susciter l'envoie de troupes égyptiennes en Syrie : " Il va sans dire que notre préférence consiste à ce que les armées nationales assurent elles-mêmes la sécurité et la stabilité des Etats. Cependant, la Syrie traverse depuis cinq ans une crise profonde. Notre position consiste à soutenir la volonté du peuple syrien à travailler à une solution politique. Il faut que les groupes terroristes soient combattus avec sérieux. Il faut que ces groupes soient désarmés totalement. Le principe du maintien de l'intégrité territoriale de la Syrie est important et la reconstruction de la Syrie doit être mis à l'ordre du jour", a ajouté Sissi.
L'Egypte se positionne clairement aux côtés de la République arabe syrienne, se dissociant clairement de certains pays arabes de la région comme l'Arabie saoudite et le Qatar qui se battent depuis cinq ans et avec acharnement contre l'Etat et l'armée syriens par terroristes interposés. Cette guerre dévastatrice a laissé des milliers de morts et infligé d'innombrables dégâts à l'Etat syrien mais aussi à ses voisins.
Le soutien du Caire à l'Etat et l'armée syriens a d'ailleurs suscité l'ire de Riyad et de ses alliés qui ont décidé de boycotter l'Egypte, en coupant à ce pays le pétrole ou encore leurs aides financières. Cependant le chef de l'état égyptien continue à camper sur ses positions au mépris de ce que pourrait être la réaction de Riyad.