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Tensions accrues dans les relations Riyad/Le Caire

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les positions divergentes sur les questions régionales, notamment en Syrie et au Yémen, ont provoqué des tensions entre les deux pays. ©SPA

Depuis plusieurs mois les médias arabes font état de divergence accrue entre l'Arabie saoudite et l'Egypte.

Mais il semble que la divergence grandissante a nécessité la médiation d'autres pays arabes pour empêcher l'aggravation des tensions entre les deux pays.

Nul n’ignore les profonds sujets de désaccords entre l'Arabie saoudite et l'Egypte. Une médiation d'autres pays arabes suite aux divergences grandissantes dans le but d’empêcher l'aggravation des tensions entre les deux pays a paru indispensable.

 A tel point que le quotidien al-Rai citant les sources égyptiennes, a annoncé la rencontre entre Sabah al-Ahmad al-Sabah, l'émir du Koweït et Abdel Fatah al-Sissi, Président égyptien qui a eu lieu le samedi 12 novembre.

Selon le quotidien koweïtien, d'autres pays membres du Conseil de la Coopération du golfe Persique ont également tenté de tempérer les désaccords saoudo-égyptiens et le récent voyage de Mohammed ben Zayed Al Nahyan, prince héritier émirati en Egypte et en Arabie saoudite allait dans ce sens. 

Le président égyptien Abdelfattah al-Sissi (G) et le prince héritier d’Abu Dhabi Mohammed ben Zayed Al Nahyane. (Photo d'archives)

Cependant, Sameh Chokri, le ministre égyptien des Affaires étrangères dans des rencontres séparées avec ses homologues koweïtien, émirati et bahreïni, a déclaré qu'il est conscient de l'importance de l’unité entre les pays arabes.

La question syrienne est à l'origine des tensions entre les deux pays. Le vote de l'Egypte pour la résolution russe au Conseil de sécurité de l'ONU concernant la ville syrienne d'Alep a beaucoup irrité Riyad alors que ce dernier soutient résolument les terroristes à Alep. Le représentant saoudien aux Nations unies, Abdallah al-Mouallimi a déclaré que le vote égyptien en faveur du projet de résolution russe a été très "douloureux" pour l'Arabie saoudite.

L’Arabie saoudite a décidé de suspendre l'exportation du brut en Egypte pour essayer de la faire plier. En réaction, le Caire a cherché d'autres fournisseurs pétroliers d'autant plus que l'Iran et le Venezuela se sont déjà portés candidats.

Le rapprochement irano-égyptien sur les questions d'intérêt commun dont la crise syrienne, a fâché Riyad qui par un changement d'alliance dans la région semble être bien isolé. Depuis l'annonce de la "visite secrète" du ministre égyptien du Pétrole en Iran, information qui n'a d'ailleurs pas été confirmée de sources sûres, les médias égyptiens et surtout la presse écrite ont pris fait et cause pour une normalisation des rapports avec l'Iran. 

"La question n'est pas tant le caractère chiite de l'Iran, c'est plutôt son pétrole et son gaz auxquels l'Egypte devrait songer, si elle veut s'affranchir du joug saoudien, affirment en substance les journaux égyptiens. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV