Un an jour pour jour après les attentats du 13 novembre, le président Hollande a inauguré une plaque au Stade de France, au nord de Paris, où avait été tuée la première des 130 victimes des terroristes takfiristes.
François Hollande a inauguré, sans prononcer d'allocution, cette plaque à l'entrée de la porte D du stade, à Saint-Denis, en hommage à Manuel Dias, tué par l'explosion d'une bombe actionnée par un kamikaze. Après une minute de silence et le dépôt d'une gerbe de fleurs, le fils de la victime a lu un texte appelant à la "tolérance" et à "l'intelligence", selon l'AFP.
Le président socialiste a refait le geste et s'est rendu ensuite dans le nord-est de la capitale française, où il devait inaugurer des plaques sur les autres sites frappés le 13 novembre 2015 : des bars et restaurants et la salle de concert du Bataclan.
Les trois attaques simultanées, et peut-être une quatrième programmée mais non réalisée, ont laissé un total de 130 morts et de 413 blessés, dont 99 en situation d’urgence absolue. Ces attentats ont été les plus meurtriers perpétrés en France depuis la Seconde Guerre mondiale et les deuxièmes en Europe après les 191 morts des attentats de Madrid du 11 mars 2004. Un an après le choc, l'opinion française et internationale s'interroge toujours sur les zones d'ombre de cette tragédie qui demeurent intactes.
Trois attaques simultanées supposent une organisation logistique importante. Quid de la surveillance du territoire français ? Les explications éparses des enquêteurs n'ont guère convaincu l'opinion qui a dû vivre par la suite deux autres attentats, celui de Nice et celui de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray.
À qui a profité le crime ? Les banlieues des grandes villes en France sont truffées de kalachnikovs : à 250€ pièce, on aurait tort de s'en priver… Le commerce est florissant. Toujours est-il que l'absence d'une réelle volonté d'agir a conduit à une militarisation du climat en France au détriment des minorités, surtout les musulmans de France.
L'ampleur de l'événement a bien fourni un prétexte à l'État pour décréter l’état d'urgence : depuis, la police effectue de nombreux contrôles dans tout le pays pour "traquer les criminels en fuite" et "essayer de prévenir de futures attaques" Et pourtant, aucune information digne de ce nom n'a réellement révélé l'origine et l'appartenance des auteurs présumés.
Dans la foulée, le président français a rencontré tour à tour les grands dirigeants mondiaux afin de mettre sur pied une coalition élargie pour « détruire Daech » dans ses fiefs de Syrie et d'Irak. Ce qui s'est soldé par l'engagement militaire de la France dans ces deux pays. Et le problème est là. N'est-ce pas la politique aveugle de la France qui a conduit à la destruction de la Syrie, en apportant un soutien indéfectible aux terroristes takfiristes, lesquels se battent contre le gouvernement légitime de la Syrie ? Mais Paris persiste et signe, s'enfonçant dans l'erreur.
Ce soutien aveugle aux terroristes takfiristes et à leurs sponsors arabes du golfe Persique a eu d'autres effets néfastes : un flot ininterrompu de réfugiés et, dans la foulée, les tragédies du démantèlement des camps de Calais et de Stalingrad. Et dire que M. Hollande est inquiet d'entendre le nouveau président américain donner sa priorité à la lutte contre Daech plutôt qu'à la guerre contre Assad...