Sur Twitter, les appels à une indépendance de l'État le plus riche des États-Unis se sont multipliés.
Mardi 8 novembre, la Californie a majoritairement voté pour la candidate démocrate : plus de 60 % des voix sont allées à Hillary Clinton. Dans la nuit, après l'annonce de la victoire de Donald Trump, deux hashtags ont donc fait leur apparition dans les tendances Twitter, comme le rapporte Le Soir , pour demander la sécession de la Californie avec le reste des États américains : #Calexit, en référence au Brexit, et #Caleavefornia, un jeu de mots avec « leave » le verbe partir en anglais.
La Californie est l'État le plus riche et le plus peuplé des États-Unis. Avec un produit intérieur brut de 2 460 milliards de dollars en 2015, selon les chiffres du bureau des analyses économiques américain, la Californie est la sixième puissance économique mondiale, juste devant la France. En 2014, l'État représentait 14 % du PIB américain.
La sécession de la Californie serait donc une grosse perte pour les États-Unis, mais il est peu probable que le cas de figure se produise. Depuis la fin de la guerre civile en 1865, aucun État n'a quitté les États-Unis. Pourtant, le cas est théoriquement possible, comme l'explique Newsweek. Un arrêt de la Cour suprême de 1878, Texas v. White, permet le départ d'un État en cas de « révolution » ou avec « le consentement des autres États », deux situations qu'on voit mal se produire prochainement.
Sécession, mais comment ?
La dernière fois qu’un ou plusieurs états américains ont fait sécession a eu lieu en 1861, lorsque le pays s’est déchiré au sujet de la question de l’esclavage. Menant à une guerre civile entre le nord et le sud du pays qui dura jusqu’en 1865. Et tout avait commencé après l’élection d’un certain Abraham Lincoln, le 20 décembre 1860. La Caroline du Sud avait alors fait sécession, entraînant avec elle dix autres États esclavagistes, constitués en Confédération des États d’Amérique. La Californie pourrait-elle répéter l’Histoire après l’élection de Donald Trump ? En théorie, la réponse est oui. L’arrêt « Texas v. White » rendu par la Cour Suprême des États-Unis en 1868 indique que l’Union avec la fédération est « aussi complète, aussi perpétuelle et indissoluble que l’union entre les treize États fondateurs (…) sauf en cas de révolution ou de consentement donnés par les États ». La Californie ira-t-elle jusqu’au bout de sa démarche ?
Sources: Le point et L'Opinion