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Pétrole : l’Égypte et l’Irak signent un accord

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'Egypte décide de signer un contrat d'achat de pétrole avec l'Irak. (Photo d'illustration)

Suite à l’escalade des tensions entre Riyad et Le Caire, le ministère égyptien du Pétrole a fait part de la signature d’un accord avec l’Irak pour importer du pétrole vers l’Égypte. 

C'est l’agence égyptienne Mena qui a fait part lundi de la signature de l’accord. Tarek el-Mala, le ministre égyptien du Pétrole, a salué un accord qui « ouvrira les portes au développement des coopérations pétrolières irako-égyptiennes. »

Le ministre irakien du Pétrole, Jabbar Ali al-Luaibi, a pour sa part espéré que l’accord serait un prélude à l’élargissement des coopérations bilatérales, notamment en ce qui concerne le pétrole irakien acheminé vers l’Égypte.   

Le géant pétrolier saoudien Aramco résilie son contrat avec l'Egypte.©LeMonde

Bagdad vient de proposer aussi à l’Égypte d’investir dans 12 champs pétrolifères irakiens, ajoute le ministre. 
Cet accord entre les deux pays intervient alors que l’Arabie saoudite a suspendu ses livraisons pétrolières vers l’Égypte sans en informer Le Caire. 

Lors d’une visite du roi saoudien Salman en Égypte au mois d'avril, l’Arabie saoudite avait signé un protocole d'entente avec l’Égypte prévoyant la fourniture de 700.000 tonnes de produits pétroliers chaque mois. Cet accord portait sur une durée de 5 ans et une valeur de 23 milliards de dollars. Mais la compagnie saoudienne Aramco n’a pas tenu ses promesses au sujet de l’accord. 

Riyad vient aussi de refuser d'accorder des visas aux ressortissants égyptiens.

Ces mesures sont interprétées par les observateurs comme un acte de représailles des Saoud au soutien de l’Égypte à une résolution russe sur la Syrie, dont Riyad était un opposant farouche. 

Selon les commentateurs, la politique étrangère égyptienne a pris ses distances avec l’Arabie saoudite pour rétablir des liens diplomatiques avec le gouvernement de Bachar al-Assad en Syrie. D’où les récentes positions du Caire en faveur de Damas et contre les terroristes takfiristes actifs en Syrie, lors de la récente réunion de l’Assemblée générale de l’ONU.   

L’Égypte a provoqué ainsi la colère de Riyad qui soutient ces terroristes en Syrie. 
Les médias saoudiens, qui faisaient naguère l’éloge du président égyptien Abdel Fatah al-Sissi, le fustigent désormais implicitement ou même explicitement.

Côté égyptien, les médias du pays ont vivement critiqué la suspension par l’Arabie des exportations pétrolières vers l’Égypte. Dans un article, le quotidien al-Watan a fustigé les politiques régionales de Riyad et écrit : « L’Arabie saoudite paiera pour le soutien qu'elle apporte au terrorisme et aux groupes extrémistes armés. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV