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Les États-Unis entrent en guerre au Yémen, en bombardant les sites radars d’Ansarallah

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Pentagone prétend que le destroyer USS Mason a été attaqué par des missiles d'Ansarallah. ©The Guardian

Les États-Unis lancent leur première attaque directe sur le territoire yéménite, en prétendant que cette offensive est une riposte à une attaque des forces d’Ansarallah contre un navire de guerre de la marine américaine.

Le mouvement yéménite avait pourtant démenti toute implication dans cette affaire. « Ces allégations sont sans fondement », a indiqué un responsable d’Ansarallah, selon l’agence yéménite Saba.  

Le Pentagone a annoncé mercredi soir que le destroyer USS Nitze avait tiré des missiles contre trois sites radars dans les territoires yéménites contrôlés par les combattants du mouvement Ansarallah.  

Selon le quotidien britannique The Guardian, le tir de ces missiles par la marine américaine laisse présager une implication directe des États-Unis dans la guerre au Yémen. Jusqu’à présent, l’administration Obama évitait de s'y engager, en prétendant qu’il s’agissait d’une guerre par procuration entre l’Arabie saoudite et l’Iran.

Cependant, le journal rappelle que les États-Unis ont toujours soutenu l’action militaire de l’Arabie saoudite contre le Yémen, dès le début de l’offensive militaire de la coalition arabe dirigée par Riyad en mars 2015. Pendant tout ce temps, l’armée américaine a offert aux avions saoudiens la possibilité de se ravitailler en vol et Washington a augmenté les ventes d’armements au régime saoudien, tout en sachant comme tout le monde que ces armes étaient régulièrement utilisées contre les civils au Yémen.

Juste après le drame de Sanaa, pendant lequel l’aviation saoudienne a massacré au moins 140 personnes participant à une cérémonie funéraire, Washington a réprimandé Riyad pour sauver la face, et un porte-parole du gouvernement américain a annoncé que le soutien américain à la guerre saoudienne contre le Yémen n’était pas « un chèque en blanc ».

Mais à travers ses actes, l’administration Obama vient de prouver le contraire. Vu l’incapacité de l’Arabie saoudite de faire quoi que ce soit au Yémen, les États-Unis préfèrent entrer directement en conflit.

Quelques heures avant le tir des missiles par la marine américaine, l’amiral John Richardson, le chef des opérations navales des forces navales US, avait suggéré que les attaques directes contre les Yéménites étaient imminentes. « Nous sommes prêts à nous défendre et à réagir rapidement et de façon décisive », avait déclaré l’amiral Richardson.            

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SOURCE: FRENCH PRESS TV