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LA Times: la Turquie d'aujourd’hui comparable à l’Iran de 1979

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La base aérienne d'Incirlik, à Adana, en Turquie. ©AFP

Le quotidien américain Los Angeles Times assimile les sentiments antiaméricains des Turcs, après le coup d’Etat manqué du 15 juillet à ceux des Iraniens après la victoire de la Révolution islamique de 1979.

Le Los Angeles Times a fait paraître un article où il brosse un tableau peu optimiste de la Turquie actuelle.

« La situation qui règne actuellement en Turquie est bien comparable à celle qu'a vécue l'Iran après la Révolution islamique qui ont abouti à la prise de l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran. La base turque Incirlik n’est donc plus un endroit sûr pour maintenir les armes nucléaires américaines ».

Le quotidien américain rappelle la colère des Iraniens, provoquée par le feu vert de Washington à l’entrée du Chah d'Iran aux Etats-Unis et demande à la Maison Blanche de tirer leçons de l’Histoire.

Le Général Bekir Ercan Van (C), commandant de la base aérienne d'Incirlik, arrêté par les forces turques à Adana, en Turquie, le 17 juillet 2016. ©REUTERS

« L’un des militaires turcs qui a été arrêté pour son rôle dans le coup d’Etat était le commandant de la base Incirlik. Que serait-il passé si cette personne avait ordonné à ses soldats de tirer sur  les forces américaines qui ont pour mission de protéger les armes atomiques US ? »

Mettant encore en parallèle la situation de l’Iran en 1979 et celle de la Turquie en 2016, l’auteur de l’article écrit : « Que se passera-t-il si les protestataires turcs qui scandent les slogans anti-américains, parce qu’ils voient les Etats-Unis derrière cette tentative du coup d’Etat, décidaient un jour de scander aussi les slogans anti-israéliens avant de se diriger vers la base militaire Incirlik pour en prendre le contrôle ? »

L’auteur s’est ensuite penché sur l’antithèse de cette hypothèse.

« Au contraire, il y a des experts étant d’avis qu’il ne faudrait pas retirer les armes nucléaires américaines de la Turquie car ce geste donne l’impression que Washington n’a plus confiance en Ankara. Ils pensent que les Américains devraient renforcer leurs alliés face à la Russie ».

Fethullah Gülen à son domicile à Saylorsburg, Pennsylvanie, États-Unis, le 29 juillet 2016. ©REUTERS

A noter que Fethullah Gülen, principal rival politique de Recep Tayyip Erdogan, qui est accusé par Ankara d’avoir orchestré le coup d’Etat en Turquie, habite actuellement aux Etats-Unis. Ces derniers refusent de l’extrader à la Turquie.      

La récente visite d'Erdogan en Russie a été largement suivie aux Etats Unis qui ne la voient pas d'un bon oeil. 

 

 

 

 

 

 

   

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SOURCE: FRENCH PRESS TV