Les médias de la Syrie et de la Russie, alliée du président syrien Bachar Al-Assad, ont annoncé, samedi 30 juillet, la sortie, via des couloirs humanitaires, de plus d’une centaine de civils des quartiers de la ville d’Alep tenus par les terroristes. Près de 250 000 personnes se trouvent dans ces quartiers depuis le 17 juillet, et dans une situation humanitaire plus qu’inquiétante.
Selon Moscou, 169 civils ont pu fuir la zone via les couloirs mis en place, le 28 juillet, par les forces armées russes. La presse affiliée à l'Etat syrien a diffusé des images de quelques femmes et d’enfants traversant une rue bordée d’immeubles en ruines. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a confirmé qu’un certain « nombre de civils » ont emprunté ce corridor pour se rendre dans les zones sous contrôle de l'Etat.
Cela a été présenté par les Russes comme une « opération humanitaire de grande ampleur » en coopération avec les forces gouvernementales, qui ont lourdement bombardé ces mêmes quartiers depuis plusieurs semaines.
La semaine dernière, des bombardements ont touché en 24 heures quatre hôpitaux de campagne et une banque de sang.
Alep, ex-capitale économique de Syrie, est divisée depuis 2012 entre des quartiers tenus par le régime à l’ouest et d’autres contrôlés par les terroristes à l’est. Ces zones ont été soumises pendant des mois aux bombardements et raids meurtriers dévastateurs.
Le Monde.fr avec AFP