En vue de réduire les pressions économiques liées à la rupture de relations avec la Russie, la Turquie a été contrainte d'accélérer le processus de la normalisation de ses relations avec Israël pour combler ainsi les pertes dues à cette rupture de relations. Ankara souhaite désormais faire d'une pierre deux coups en améliorant également ses relations avec Moscou.
"Après avoir conclu un accord de réconciliation avec Israël, nous avons pressé le pas vers la normalisation avec la Russie", a estimé Numan Kurtulmuş, le vice-Premier ministre turc.
"Après la normalisation des relations avec Israël, c'est maintenant le tour de la Russie", a déclaré Numan Kurtulmuş, a-t-on appris de Fars News.
En allusion à l'accélération du processus de normalisation des relations avec la Russie, cette autorité turque a accueilli favorablement la décision de Moscou de recruter des ouvriers trucs dans les compagnies russes.
Tout en accueillant favorablement l'accord de réconciliation turco-israélien, le vice-Premier ministre turc a annoncé que les deux régimes étaient parvenus hier, dimanche 26 juin, à un stade particulier du processus de normalisation de leurs relations.
Après que la Turquie a abattu un avion de combat Su-24 russe au-dessus des frontières syriennes, les relations entre les deux pays se sont détériorées, compromettant gravement leurs relations politiques et économiques.
Selon les experts politiques, en vue de réduire les pressions économiques liées à la rupture des relations avec la Russie, la Turquie a été contrainte d'accélérer le processus de normalisation de ses relations avec Israël pour combler ainsi les pertes dues à cette rupture de relations.
A la suite de l'attaque en 2010 des commandos israéliens contre la flottille transportant des aides humanitaires à destination de Gaza, tuant et blessant 70 militants des droits de l'homme dont des ressortissant turcs, les relations diplomatiques entre les deux pays ont été rompues.
Dans le même temps, la Turquie a averti qu'elle n'envisageait pas une normalisation des relations avec Israël sans que prenne fin le blocus de Gaza.
Simultanément à cette prise de position, Erdogan s'était réjoui de l'accueil favorable réservé par les Palestiniens et les musulmans à cette approche, mais récemment, à la suite de la rupture des relations avec la Russie après la destruction de l'avion de combat russe abattu par la Turquie qui a abouti à des pressions économiques sur ce pays, Ankara a décidé de rétablir ses relations avec Israël sans tenir compte des conditions qu'il avait initialement posées à ce régime.
