Quelques jours après que le nom de l’Arabie saoudite a été enlevé de la liste noire de l'ONU des pays accusés d'infanticide, ce pays est mis hors de cause dans les attentats du 11 septembre, selon le président de la CIA. Sur la chaîne Al Arabiya, il a annoncé qu'on ne verrait plus le nom de l'Arabie saoudite dans les « 28 pages ».
Selon l’agence de presse iranienne FARS citant la chaîne Al Arabiya, le directeur de la CIA, John Brennan a annoncé : « Les « 28 pages » du rapport sur le 11/9 seront bientôt publiés et je soutiens cette publication car tout le monde se rendra alors compte que l’Arabie saoudite n’a joué aucun rôle dans les attentats du 11 septembre. »
Il y a trois mois, la Maison Blanche était sur le point de rompre le silence et de rendre publics les « 28 pages » confidentielles d'un rapport du Congrès américain dans lesquelles l’Arabie saoudite était citée pour implication dans les attentats du 11 septembre 2001 à New York.
Cependant, la Maison Blanche a d’un coup et sans raisons précises, suspendu le cours de la publication de ce document et le sujet a été mis en sourdine quelques jours après, avec le voyage de Barack Obama à Riyad.
Les « 28 pages » sont classées confidentielles et font parties du rapport de la commission d’enquête américaine sur le 11 septembre publié en 2003 sous le gouvernement Bush. Cet extrait du rapport évoquerait selon certains responsables américains, le rôle joué par l’Arabie saoudite, pays d’origine de 15 des 19 pirates de l’air impliqués dans les attentats de New York.
Un des responsables américains, chargés du dossier d'enquête, est Porter Goss. Il avait alors déclaré que c’était le FBI qui s’était opposé à la publication. Goss qui a ensuite pris la tête de la CIA de 2004 à 2006 a rappelé à maintes reprises qu’il ne voyait toujours pas pourquoi on voulait préserver le secret dans cette affaire.
Quant à l’Arabie saoudite, elle tente depuis plusieurs mois de faire radier son nom de toutes les listes noires internationales et il s'avère qu'elle réussit bien.
Ce qui est très surprenant et à la fois aberrant est le fait qu'à peine inscrite sur la liste noire des Nations unies des pays accusés de violer les droits des enfants, le nom de l'Arabie saoudite a été aussitôt retiré. Pour ce faire, le Secrétaire général de l’ONU avait informé de la pression exercée par l’Arabie saoudite qui a menacé de suspendre ces aides financières à l’Organisation si elle n'obtenait pas gain de cause.