A l’occasion de la traditionnelle cérémonie du Vendredi Saint, le pape a évoqué les questions des migrants, du terrorisme et de la pédophilie.
La Méditerranée et la Mer Égée « sont devenues un cimetière insatiable, image de notre conscience insensible et anesthésiée », a déploré le pape dans sa prière à la fin du chemin de croix, au Colisée de Rome. Il a renouvelé son appel aux pays de l’UE à accueillir dignement des centaines de milliers de demandeurs d’asile et d’immigrés.
Le Saint-Père a comparé l'attitude d’« indifférence » à l'égard des réfugiés à celle de Ponce Pilate qui s'était lavé les mains du destin de Jésus. « Nous risquons tous — institutions et individus du monde occidental — de devenir des Ponce Pilate qui se lavent les mains », a-t-il déploré.
Évoquant les offensives terroristes qui touchent l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique, le pape a dénoncé « les fondamentalismes et le terrorisme des adeptes de certaines religions qui profanent le nom de Dieu et l’utilisent pour justifier leurs violences inouïes » et a vitupéré « les traîtres qui, pour trente pièces d’argent, seraient prêt à condamner à mort n’importe qui ». Il a de nouveau évoqué les chrétiens décapités et immolés au Moyen-Orient ainsi que ceux qui ont été contraints de fuir leur foyer.
Le pontife ne pouvait pas non plus éviter le sujet de la pédophilie et s'en est pris à ceux parmi les prêtres « qui au lieu de se dépouiller de leurs vaines ambitions dépouillent même les innocents de leur dignité ».
Le Vendredi saint est la fête religieuse célébrée par les chrétiens le vendredi précédant le dimanche de Pâques, plus importante fête religieuse du catholicisme, lors duquel le pape s'exprimera de nouveau en public.