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Que cherche le Secrétaire général de l'ONU au Liban ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Au Liban, Ban Ki-moon visite le camp de Nahr El-Bared en partie reconstruit.©Reters

Le journal libanais Al Akhbar revient dans un récent article sur le séjour libanais du Secrétaire général de l'ONU qui lui paraît "suspect" : le secrétaire général de l'ONU, M Ban Ki-moon s'est fait accompagner au cours de son voyage au Liban du gouverneur de la Banque mondiale ainsi que du président de la banque du développement islamique.

Côté officiel, M Ban a été très chaleureusement accueilli par l'ensemble du gouvernement libanais à l'exception notable du ministre des AE, Jabran Bassil, connu pour ses proches liens avec le Hezbollah."  

"Les réceptions se sont multipliées dans le palais du premier ministre en l'honneur de ces invités de marque sans que Jabran Bassil ne prenne part à aucune d'entre elles. Ban ki-Moon et ses compagnons étaient venus au Liban avec des promesses d'aide financière. Ils ont affirmé vouloir "octroyer de l'argent au Liban" pour "l'aider à bien accueillir les réfugiés syriens" à condition que l'Etat libanais "contribue à stabiliser la situation desdits réfugiés." 

Et le journal de poursuivre :

"Il est tout naturel de voir les occidentaux se démener pour assurer leurs propres intérêts, encourageant les réfugiés syriens à rester au Liban. Après tout, M. Ban est à la tête d'une organisation que financent les Occidentaux. C'est peut-être pour cette raison que le MAE libanais a décidé de boycotter M. Ban.

Le Secrétaire général de l'ONU voudrait, dit son entourage, s'informer de la situation dans laquelle se trouvent les déplacés syriens au Liban. Son intention consiste à faire en sorte que les Syriens puissent trouver du boulot au Liban et changer leur statut de déplacés en celui de réfugiés. Ceci arrangerait bien les Européens qui sont terrorisés à l'idée d'avoir à faire face à de nouvelles vagues de réfugiés".

Et le journal ajoute :

"La mission de Ban au Liban n'a qu'un seul objectif : pérenniser les déplacés syriens au Liban. En effet ce n'est pas le sort des Syriens victimes des ingérences occidentales dans leur pays qui compte ; les Occidentaux veulent garder les Syriens le plus loin possible de leurs frontières et éviter les contre-coups d'un dossier qui commence à prendre des tournures très fâcheuses. 

Et le Liban dans tout ceci ? Il semblerait que certaines parties entendent tirer profit des besoins pécuniaires impérieux auxquels fait face en ce moment le Liban, un pays financièrement exsangue. Mais ceci n'est pas qu'un seul aspect de la chose. La communauté internationale, composée comme chacun le sait des puissances occidentales plus leurs satellites, entendent en réalité capitaliser sur les réfugiés syriens." 

En effet, "ces réfugiés pourront rester au Liban, juste à côté de la Syrie, pour devenir un levier de pression contre le régime syrien. Des concessions financières pourront bien servir à acheter des voix des syriens et à peser sur les scrutins inter-syriens à venir." 

Le journal se penche ensuite sur les rencontres de M. Ban : ses entretiens avec le Premier ministre Tamam Salam, le dîner organisé en son honneur par le ministre libanais de la Défense, auquel a pris part le chef d'Etat major interarmées et où M Ban a évoqué la question de l'aide militaire à l'armée dans sa lutte contre les terroristes takfiristes ou encore dans le cadre des coopérations avec la FINUL.

Al Akhbar tient à faire une dernière remarque :

"Après des enlèvements commis par les terroristes takfiristes au sein de la FINUL, l'ONU a décidé de retirer ses forces déployées sur les frontières israélo-libanaises. Les sources n'ont pas écarté l'implication israélienne dans cette affaire dans la mesure où l'absence des forces de maintien de la paix a permis aux terroristes takfiristes d'Al Nosra, alliés d'Israël, de prendre leurs assises sur les hauteurs disputées du Golan ainsi que dans des régions frontalières avec Israël, de s'emparer des bases et des armements des casques bleus. Si les déplacés syriens s'installent définitivement au Liban, il se peut que les alliés takfiristes d'Israël s'infiltrent dans leurs rangs. Cela permettrait au régime sioniste de maintenir pour son compte des foyers de tension sur le sol libanais"

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SOURCE: FRENCH PRESS TV