L'institut Lula a déposé dimanche un nouveau recours en justice pour permettre à l'ancien président brésilien (2003-2010), soupçonné de corruption, d'exercer sa fonction de ministre, dénonçant une campagne d'intimidation à l'encontre de Luiz Inacio Lula da Silva.
Lula n'est accusé d'aucun crime, même après avoir été soumis à un véritable déballage et à des intimidations ces derniers mois, a critiqué dans un communiqué la fondation basée à Sao Paulo (sud-est du Brésil).
L'institut fustige aussi le harcèlement médiatique de l'ex-dirigeant de gauche, dont la nomination comme chef de cabinet (quasi-Premier ministre) de la présidente Dilma Rousseff a été suspendue vendredi par un juge.
Les avocats de Luiz Inacio Lula da Silva, accompagnés de six juristes brésiliens de renom, ont déposé un recours pour faire annuler cette suspension, décrétée par un juge du Tribunal suprême fédéral (STF), annonce l'institut Lula.
Le STF, plus haute instance judiciaire du Brésil, est le seul habilité pour confirmer ou annuler cette suspension provisoire, mais en raison des vacances de Pâques, il ne se réunira pas avant le 30 mars, laissant donc Lula à la merci de la justice ordinaire, qui pourrait entre-temps ordonner son placement en détention provisoire.