Des dizaines de milliers de Tibétains en exil sont appelés aux urnes dimanche pour élire leur chef du gouvernement en exil, chargé de continuer le combat pour réclamer davantage d'autonomie à la Chine.
Lobsang Sangay, le chef du gouvernement tibétain en exil basé dans la ville indienne de Dharamsala, qui mène la lutte politique depuis que le dalaï lama a renoncé à tout rôle politique en 2011, est favori de ce second tour de scrutin.
Trois candidats ayant été éliminés lors du premier tour organisé en octobre, les électeurs ont désormais le choix entre Lobsang Sangay et un autre homme politique expérimenté, l'actuel président du Parlement en exil Penpa Tsering.
Au total, 88.000 Tibétains sont appelés à voter dans 13 pays, de l'Australie aux Etats-Unis, pour désigner le chef du gouvernement mais également les 44 membres du Parlement. A l'instar de Lobsang Sangay, de nombreux électeurs n'ont jamais mis les pieds au Tibet.
Sur le plan politique, il n'y a pas grand chose qui sépare les deux candidats en lice qui, comme le dalaï lama, plaident pour une plus grande autonomie de la région tibétaine au sein de la Chine.
Erigé en icone anti-chinois, la personnalité de Dalaï lama se place toujours au centre d'intérêt des médias occidentaux qui accusent désormais la Chine de compter sur la mort de l'actuel chef religieux tibétain pour voir s'affaiblir ce qu'ils appellent le combat du Tibet pour "l'indépendance".