Des érudits et des députés au Parlement européen se sont rassemblés le temps d'une conférence à Rome pour critiquer fermement le soutien de la Royauté saoudienne aux terroristes.
L'agence de presse Mashregh a rapporté qu'une assemblée d'érudits, de journalistes et de députés parlementaires italiens avaient condamné de vive voix lors d'une conférence à Rome, les démarches entreprises par l'Arabie saoudite en signe de soutien aux groupes terroristes, attisant ainsi les exactions au Yémen. Manlio Di Stefano, membre de la Commission permanente des Affaires étrangères du Parlement italien, a estimé que le soutien de l'Occident à l'Arabie saoudite contribuait aussi bien à l'expansion des tragédies humaines qu'à l'extrémisme. "L'Arabie saoudite joue un rôle centrale dans l'instabilité au Moyen-Orient. Nulle part en Europe et aux Etats-Unis, il n'est question du soutien qu'apporte ce royaume aux terroristes, bien sûr, parce qu'elle compte aux côtés de la Turquie et d'Israël parmi les principaux alliés de l'Occident", a martelé Di Stefano.
Il est à noter que mardi dernier, d'une conférence de presse de John Kerry avec son homologue italien, Paolo Gentiloni, à Rome, la journaliste et militante politique, Marinella Correggia, avait provoqué un tollé général avant de lancer à John Kerry : " C'est vous qui avez créé Daech !". Suite à quoi, elle a été immédiatement entourée par des policiers.
"Il est aberrant que les Etats-Unis et l'Arabie saoudite qui financent et ravitaillent Daech, fassent parti de la coalition internationale contre ce groupe terroriste", a ajouté Di Stefano.
Mauro Pili, un autre parlementaire italien, a précisé que l'Arabie saoudite était le plus grand importateur d'armes militaires fabriquées en Italie et a accusé son pays d'être complice des crimes de guerre.
"La vente d'armes italiennes à l'Arabie saoudite est une violation des lois internationales, étant donné qu'elles ont été utilisées dans le bombardement du Yémen. Nous demandons l'arrêt immédiat de la vente des équipements militaires italiens à ce pays", a-t-il égrené.